Élevé par la rue

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Messages d'Asma

_ Sakina réponds urgent
_ Héého
_ Putain, c'est important !
_ Bon, j'te le dis quand même
_ Malek a eu un accident, sa mère a appelé maman, elle était en pleurs. C'est grave Sakina, je crois qu'il va pas s'en sortir... Djibril avaient les yeux éclatés et Ismaïl il a carrément pété sa télé. Essaye de passer...

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Quelques secondes et je réalisais petit à petit ce que je venais de lire dans son message. Je pleurais, j'avais peur qu'il meurt. Malek c'est un frère pour moi malgré les petits malentendus qu'il y a pu avoir. Mes larmes coulaient silencieusement sur mes joues.

Kaïs m'a rejoint dans le salon. Il me regardait avec incompréhension. Je lui ai tendu mon téléphone il a lu, et son visage à changer d'expression.

Malek n'était pas son grand ami, mais j'ai pu apercevoir de l'inquiétude sur son visage. Il n'a pas parlé et m'a rendu mon téléphone... Contre toutes attentes il a prononcé quelques mots qui m'ont surprise. Il a vraiment un bon fond.

Kaïs - Je te dépose à l'hôpital...

- Merci...

Je suis allée me passer de l'eau sur le visage et on a prit la route en direction de l'hôpital que ma sœur m'avait indiqué.

Lorsque je suis entrée dans les locaux médicaux j'étais angoissée. J'avais mal au ventre et j'avais peur d'entendre quelque chose qui pourrait me blesser.

Devant la porte de sa chambre, j'ai eu un moment de bug. J'osais pas pousser la porte...

J'ai pris sur moi et je suis entrée dans la pièce. À l'intérieur, il y avait seulement sa mère et son frère. Lorsqu'il m'a vu Djibril est sorti, je ne sais pas pourquoi je l'insupporte à ce point... J'ai dis bonjour à sa mère.

Par instinct mon regard s'est ensuite directement dirigé vers lui... Le voir dans un tel était ça m'a brisé. Mon frère de cœur, allongé sur un lit d'hôpital, le visage pâle et les lèvres violettes... Je n'ai pas pu m'empêcher de verser des larmes. J'avais mal à un point inimaginable. Sa mère, elle, était en pleurs dès le début.

Khalti - Il a eu un accident, au lendemain de ton mariage... Sakina wAllah, j'ai peur... J'ai peur de perdre mon fils.

Elle a levée les mains au ciel.

Khalti - Ya Rabbi, accordes une longue vie à mon fils... Ya Rabbi chefih weldi...

C'est le cœur endolori que je l'ai prise dans mes bras. Elle allait tellement mal, la pire chose pour une mère est de penser que son fils puisse partir avant elle... Je ne souhaite cette situation à personne. Allah éprouve ceux qu'Il aime, ne l'oublions pas...

Dans les bras l'une de l'autre, nous pleurions à chaudes larmes. Je n'arrivais pas à jouer la forte pour la réconforter, j'étais beaucoup trop affectée par cette nouvelle. Moi aussi j'avais peur que Malek nous quitte. Il a encore la vie devant lui, je lui souhaite de tout cœur de se rétablir. Je m'en voulais de pleurer de cette manière, j'aurais dû être une épaule pour sa mère... Mais je n'arrivais pas à jouer la comédie, mes émotions prenaient le dessus.

Une dizaine de minutes plus tard, Khalti m'a demandé de rester auprès de son fils le temps qu'elle aille se prendre un café... La pauvre n'avait pas fermé l'œil de la nuit.

Je lui ai dis que je resterai près de lui le temps qu'il faudra et que si elle voulait aller se reposer, elle pouvait aller le faire sereinement.

Elle m'a remercié puis elle s'est levée. Quand elle est sorti, j'étais seule avec Malek dans cette affreuse chambre d'hôpital. Il était allongé et inconscient, et je le regardais...

Je ne sais pas combien de temps ça a duré mais je le regardais longuement, j'étais choquée parce que je n'aurais jamais cru qu'une chose pareille lui serait arrivée.

J'ai poussé le fauteuil jusqu'au chevet de son lit et je m'y suis assise.

Je lui ai récité des sourates... Je récitais encore et encore, j'essayais de ne pas pleurer... Ma voix commençait à trembler, de plus en plus, puis j'ai craqué et je me suis remise à pleurer.

J'ai attrapé sa main, ça m'a fait un choc de voir à quel point elle était froide...

- Ya Allah, protège Malek, sauve le je t'en supplie...