CHAPITRE 2

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Lorsque j'émerge à nouveau, je ne ressens que le froid intense qui englobe mon corps endolori. Il fait sombre maintenant que les plombs ont sauté. Je n'arrive pas à bouger, c'est à grande peine que je parviens à ouvrir les yeux. Luttant de toutes mes forces, j'essaye en vain de lever un bras ou ne serait-ce qu'un doigt pour me relever. 

Mes efforts restent totalement inutiles tandis que la panique commence doucement à m'envahir. Là, prisonnière de mon propre corps gisant au sol, je tente de crier, mais aucun son ne daigne sortir. Le temps s'étire un peu plus, s'écoulant à une lenteur extrême qui me torture à chaque minute passée. J'ignore depuis combien de temps est-ce que je suis clouée au sol.

Seulement vêtue d'une simple serviette enroulée autour du corps, je me sens exposée et vulnérable. Comment mon corps peut-il me trahir de cette façon ? Tout ce que je sais, c'est que je pleure en silence en attendant. Je ne suis pas morte, mais suis-je paralysée par cette décharge ? 

Se sont-ils aperçus que je suis définitivement en retard ? Que rien de cela n'est normal en me connaissant moi et ma ponctualité à toute épreuve ? D'un autre côté, je n'ai aucune envie qu'on me retrouve dans cette situation. C'est humiliant.

— Putain, mais où est-ce que tu es ?

Cette voix...oh non !

— Mais qu'est-ce que tu fabriques par terre, espèce de gourde, se moque-t-il sans vergogne en m'aveuglant avec son téléphone.

Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ? Mince alors !

— Chloé ? Ça ne va pas ?!

Non, espèce de crétin ! Évidemment, que ça ne va pas. Je n'irais jamais m'allonger par terre à moitié à poil pour le plaisir. Remuant les lèvres pour émettre un son, j'y arrive presque. Derek s'évertue à tâter mon pouls en posant des doigts chauds contre ma carotide. J'en frissonne, sa température contraste avec celle de mon corps.

— T'es gelée, chuchote-t-il avant de passer ses bras sous mes genoux pour me porter jusqu'à mon lit.

— Sa...

— Quoi ?

— Saa...

Derek s'agite à mes côtés en soufflant de frustration.

— Bon écoute, je comprends rien à ce que tu racontes. Ce que je fais, c'est que j'appelle le SAMU.

Je n'ai jamais vu de ma vie un tel boulet. C'est exactement là où je voulais en venir par ailleurs. Une assistance médicale dans cette situation me serait vraiment d'une aide appréciable. D'ici à ce que Derek prenne les choses en main, j'ai le temps de craindre le pire. Dieu merci la lumière revient subitement dans l'immeuble, éclairant la pièce.

Je le regarde discuter au téléphone avec les secours, en leur expliquant maladroitement qu'il vient de me retrouver par terre, quasiment inconsciente. Je l'entends la dame au téléphone qui lui demande ce qu'il m'est arrivé. Et je le vois hausser ses larges épaules en lui répondant qu'il n'en a aucune idée. 

Son regard inquiet m'attendrirait presque, si je le supportais. Je me demande ce qu'il fait ici plutôt qu'à notre soirée entre amis. Il raccroche finalement, puis me détaille de la tête au pied. Offusquée par son audace, je le fusille du regard. Non mais quel goujat !

— Ce n'est pas ce que tu crois, me dit-il aussitôt. Disons juste que tu es...nue...là-dessous, je le devine et le SAMU va arriver.

Oh mon Dieu !

— Panique pas ! M'exhorte-t-il en me montrant ses paumes de mains. J'ai une idée, mais j'ai besoin de ton accord.

Son sourire canaille ne me dit rien qui vaille. J'ai peur des prochains mots qui sortiront de sa bouche.

— Je vais t'habiller. Maintenant, cligne une fois pour oui et deux fois pour non.

J'hallucine d'en être réduit à ça : la mort ou le choléra. Il n'en est pas question toutefois, je cligne deux fois des yeux.

— Je savais que tu dirais ça, Chloé, mais je dis ça pour ton bien. Soit ils te voient nue, soit je te vois nue, termine-t-il en ancrant son regard ombragé au fond du mien.

Instinctivement, j'écarquille les yeux.

— Détends-toi, je rigole idiote. Tu gardes ta serviette pendant que je t'enfile ta petite culotte, se moque-t-il. Promis je n'y prendrais aucun plaisir.

Au fond, je n'ai pas le choix. Il faut que j'accepte sa proposition indécente. Je finis par obtempérer et cligne une fois des yeux, avant de détourner le regard vers le mur. Je refuse de voir ça.

— Super. Mais pour les seins je ne pourrais rien pour toi, il me faudra ôter cette serviette.

Quelle fin d'année pourrie ! Parions que Noël sera tout aussi à gerber. 

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HELLO !

J'ESPÈRE QUE L'HISTOIRE VOUS INTÉRESSE JUSQU'À PRÉSENT. J'AI RESSORTI L'UNE DES HISTOIRES QUE J'AVAIS DANS MES TIROIRS POUSSIÉREUX.

AUTANT VOUS DIRE QUE JE N'AI RIEN PRÉPARÉ POUR CETTE HISTOIRE ALORS INUTILE DE ME DEMANDER À CORPS ET À CRIS LA SUITE DANS L'IMMÉDIAT, PARCE QUE CETTE FOIS JE N'AI AUCUN FILET POUR M'AIGUILLER.

CETTE HISTOIRE N'ÉTAIT QU'UNE ÉBAUCHE D'IDÉE ET JE NE SAIS PAS ENCORE QUELLE SUITE LUI DONNER ENCORE.

MAIS J'AI HATE D'AVOIR VOS RETOURS

CARO

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant