CHAPITRE 12

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Quelle tête de mule pesté-je en levant les yeux au ciel d'exaspération. Derek fait toujours ce qui lui chante pu importe l'avis des autres. C'est à double tranchant, ça peut être une qualité exceptionnelle comme un vilain défaut dégoûtant. Je ne connais personne de plus opiniâtre que lui à ma connaissance. À part moi peut-être...

— On prend ma voiture ? Me demande-t-il lorsque nous entrons dans l'ascenseur.

Ah. Il a récupéré sa voiture entre temps apparemment.

— Ok. Très- bien Derek, pourquoi est-ce que tu veux me suivre à la trace soudainement ? Pour ta stupide faveur ? Super, je cède je ferai ce que tu me demanderas maintenant si tu permets j'ai du travail qui m'attend.

— Tu appelles ça du travail ES-TE-LLA ? Ne peut-il s'empêcher d'ajouter sur un ton condescendant.

— Fiche-moi la paix tu veux ? Soupiré-je. Je ne peux pas me planter avec elle.

Derek ne dit rien pendant un moment, mais je jurerais avoir entendu que je valais mieux que ça. Enfin, c'est peut-être moi qui veut désespérément entendre ces mots là et qui les a imaginés. Il est peu probable qu'il dise une chose pareille.

J'aimerais me lancer, être à mon propre compte et ne rien devoir à personne. Si je le fais, tout le monde me pointera du doigt parce que je suis trop peu expérimentée et que j'aurais laissé passer une chance en or. Celle de travailler aux côtés de ma sorcière bien-aimée.

Je serai stupide de faire une chose pareille, j'ai encore beaucoup à appendre du métier. C'est ce que je pense en tout cas...

— Tu m'écoutes princesse boudin ?

— Merde quoi ! Pourquoi tu m'appelles comme ça Derek ? Je t'appelle le baisosore moi ?

Derek est mort de rire. Je sais que je suis drôle, mais il n'a pas besoin de rire comme un demeuré en s'essuyant les yeux. Je n'ai rien dit de si extraordinaire après tout. 

— C'est quoi un baisosore ?

— Une nouvelle espèce de reptile qui baise tout ce qui bouge, répliqué-je avec ironie en faisant une moue dépitée. Y'en a justement un dans l'ascenseur dans lequel je me trouve.

Ah ça y est il s'arrête de rire et se calme enfin. J'en avais marre de me faire casser les oreilles avec sa voix d'homme des cavernes enrouée. S'il arrêtait de fumer ses cochonneries peut-être qu'il aurait une voix normale comme tout le monde, mais monsieur aime accumuler les excès.

Il lui arrive même de tirer sur un joint de temps à autre, chose que j'ai en horreur absolu. Ça pu, ça fait rigoler les idiots pour rien et ça te fait surtout faire d'énormes conneries. Comme mon cousin Clément qui est monté sur le toit de la remise quand il avait quinze ans.

Il était persuadé d'être poursuivi par un chien qu'il était le seul à entendre aboyer férocement. Enfin, là n'est pas la question je dois me dépêcher de faire mes courses avant que le pressing ne ferme ses portes pour la pause déjeuner.

Je regarde mon portable frénétiquement pour vérifier l'heure. Midi moins dix. Justement ils ferment à midi selon Google. Formidable invention Google on trouve toutes les informations dont on a besoin.

— Bon. J'y vais à plus, lancé-je en sortant de l'ascenseur.

L'atmosphère était pesant dans ce petit habitacle. Je déteste les espaces clos en général, je me sens toujours à l'étroit et puis, il faut avouer que la sensation au creux de l'estomac lorsque l'ascenseur est en mouvement est désagréable. 

— Je ne crois pas !

Sans prévenir, Derek m'attrape la main et m'entraîne à sa suite.

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CEST TOUT POUR AUJOURD'HUI CEST DÉJÀ L'HEURE DE COMMENCER LA JOURNÉE 😅 VIVEMENT LE DÉBUT DU WEEK-END CE SOIR 🥲

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant