Soudain, Derek m'attrape brusquement par les épaules et plonge son regard au fond du mien. Ses sourcils sont froncés, ses traits tendus et il a l'air passablement énervé.
— Lâche-moi merci !
— Non.
— Derek, je...
— Pourquoi est-ce que tu me détestes à ce point princesse boudin. Non ! J'ai mieux. Pourquoi est-ce que tu tiens tant à me détester ?!
— Lâche-moi tout de suite, ordonné-je en tentant de me dégager. Si tu commençais par arrêter de m'appeler comme ça peut-être que je te supporterais un peu plus !
Derek s'énerve.
— Non, non, non ! Depuis le début, tu as décidé que j'étais l'ennemi public numéro un ! Mais tu es consciente que je ne t'ai absolument rien fait, n'est-ce pas ?!
Je le repousse violemment et le cousin de mon meilleur ami recule de quelques pas.
— Je t'ai dit de me lâcher ! Tu ne comprends pas ?! Et ça vaut pour tout !
— Non ! Je veux que tu me donnes une bonne raison, parce qu'il y en a marre de voir tes regards de tueur en série braqués sur moi. De te voir lever les yeux au ciel dès que je dis ou fais quelque chose que tu considères déplacé. Ou encore que tu sois prête à chaque fois que j'ouvre la bouche pour me contredire ou me rembarrer ! S'emporte-t-il en martelant ma poitrine de son index accusateur.
Je déteste prodigieusement que quelqu'un fasse ça. Je sens mes nerfs être mis à mal et finis par exploser en le repoussant plus violemment.
— Tu vas arrêter oui !
J'y suis peut être allé un peu fort, Derek s'est mangé la paroi de l'ascenseur dans le processus. Toutefois, il est hors de question que je m'excuse pour mon geste car il n'a pas à me toucher.
— Bordel mais qu'est-ce qu'il faut faire pour entrer dans tes bonnes grâces espèce de folle ?! Non mais dis-moi ! Parce qu'à ce stade il faut un guide d'au moins 200 pages ! Je te ramasse par terre, ce n'est pas suffisant ! Je t'emmène aux urgences et je reste avec toi. Toujours pas ! Je te laisse pioncer chez moi et je te le dis aucune femme ne dort chez moi ! Elle s'en cale !!! Cri-t-il. Je l'emmène à son putain de boulot à la con ! Lui ramène ses putains de dossiers de merde ! La trimballe dans toute cette putain de ville !!! Pour l'aider ! Et elle me déteste toujours autant si ce n'est pas plus encore !
La rage m'emporte et je me jette sur lui en lui martelant le torse de coups déchainés.
— Tu oublies également que tu n'as fait que m'attirer des ennuis tout au long de la journée !! Espèce d'idiot !!
— Calme-toi maintenant Chloé ! Me hurle-t-il en tentant de me maîtriser.
— Tu passes ton temps à te moquer de moi ! À m'appeler princesse boudin ! Boudin merde quoi ! Mais qui fait ça ?! C'est dénigrant !
— Chloé !
— Non ! Tu dénigres mon travail, ma personnalité ! Tout ! Tu t'amuses à mes dépens quand je suis la plus vulnérable ! Prisonnière de mon propre corps ! Tu me fais tourner en bourrique Derek ! Tu n'as aucune gêne à manger le repas que je me casse le cul à aller chercher pour ma patronne ! Je te demande de me ramener et tu m'emmènes dieu sait où sans penser aux conséquences pour moi !
— Je suis désolé ! Ok ?!
— Je me fiche de tes excuses en ce moment ! Bordel Derek ! Je vais me faire virer !! Comment je vais payer mon loyer et toutes les autres conneries ??
— C'est bon j'ai compris !
— Bien sûr que non ! Tu ne mesures pas la porter de tes actes et tu agis en ne tenant compte que de tes propres envies !
Nous nous battons l'un avec l'autre. Lui tentant de me maîtriser et moi déversant toute ma rage et ma frustration sur lui. Mais on ne se rend pas compte de ce qu'on fait. Je ne me rends pas compte que Derek se cogne contre le tableau de bord de l'ascenseur.
Que les lumières de ce dernier vacillent avant qu'il n'arrête sa course brusquement. Encore moins que les lumières continuent de vaciller et que Derek me repousse contre l'autre parois. Je ne me calme que lorsque je sens ses lèvres contre les miennes et qu'elles dévorent les miennes avec rage.
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A Lightning Christmas
RomanceChloé mène une vie banale où jamais rien d'intéressant ne lui arrive. Elle joue les larbins dans le cabinet de ses rêves et n'est pas appréciée à sa juste valeur. De même à la maison, il n'y a personne qui partage sa vie. Elle n'a que ses amis : son...