CHAPITRE 38

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— Est ce que tu pourrais ne pas être un enquiquineur fini quand tu auras une minute ? râlé-je en entrant d'un pas traînant.

— Impossible, me répond-il avec aplomb.

Je soupire.

— Tu sais, il voulait bien faire.

Amanda et moi échangeons un regard exaspéré.

— Benji, lançons nous à l'unisson.

— Je disais ça comme ça, se défend il en agitant les mains d'un air innocent.

J'abandonne. Benjamin défend toujours les causes perdues. Je me demande d'où ça vient. Un usage trop poussé des écrans sûrement. Nous pouvions passé des journées entières devant la télévision enfant. Nos parents n'y disaient rien.

Il est vrai qu'il insistait toujours pour que l'on regarde Peter pan. Cela me rappelle à quel point Disney cinémagic était « the era » de tous les temps, avec un grand E. Il n'y a aucun doute. Plus tard dans la soirée, je finis par rentrer chez moi. Il est tard, je suis pompette, épuisée et je dois me lever tôt demain.

Dieu merci demain étant le dix-neuf, je pourrais me reposer à loisir après-demain. Le vingt est un jour de fête ici, à l'instar de la fête nationale, nous célébrons l'indépendance des esclaves. L'abolition de l'esclavage qu'ont subi nos ancêtres réunionnais. C'est sur ces pensées que je succombe aux affres du sommeil.

Je me sens enfin apaisée, sereine et l'esprit désencombré de tous les petits tracas du quotidien. J'aimerais rester où je suis pendant des siècles, profitant juste du plaisir de dormir.

— Chérie je t'aime, mais tu me baves dessus c'est... dégueulasse.

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant