CHAPITRE 28

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Derek répond à mon baiser plus qu'incongru et une nouvelle lutte commence entre nous. Notre terrain de jeu ? Toutes les surfaces de ce foutu ascenseur de malheur. J'ai chaud, je commence à transpirer furieusement sous mes vêtements et de la buée apparaît sur le seul miroir de l'ascenseur qui finit en miettes lorsque le dos de Derek le heurte de plein fouet.
Mince ! Trois fois mince ! Je ne sais plus m'arrêter et il semble que mon compagnon de fortune soit dans le même état que moi. Comment est-ce qu'il arrive à faire ça avec sa langue ?

C'est bon, foutrement délicieux et foutrement interdit surtout. Pas avec lui ! Nom de dieu ! Cet homme est ton pire cauchemar depuis toujours. Ses mains, grandes et viriles, parcourent mes cuisses avec empressement et se glissent rapidement sous ma robe. Il aurait dû me choisir un pantalon cette nuit ! Je n'arrive même pas à avoir envie de l'arrêter dans sa folie !
Plus elles vagabondent sur ma peau et plus je m'enivre jusqu'à en perdre la raison. Son contact m'électrise. Je ne dirais pas que je n'avais encore jamais ressenti cela, mais je peux affirmer que cela faisait longtemps que je n'avais plus goûté à ces sensations.

Nos souffles s'entremêlent dans un désordre qui me fait frissonner de désir, d'angoisse et de... curiosité ? Ses lèvres se perdent sous mon oreille et longe mon cou gracile, avant de se faire plus insistantes dans le creux qui jouxte ma clavicule.
Je soupire d'aise en fourrageant mes mains dans ses cheveux, et j'oublie l'espace d'un instant qui nous sommes et où nous sommes. La réalité nous rattrape lorsque quelqu'un cogne plusieurs fois à la porte de l'ascenseur.

— Il y a quelqu'un là-dedans ? Demande-t-il très fort pour se faire entendre.

Soulagée, je me détache rapidement de Derek et me précipite à la porte pour répondre. Dieu merci ! On nous a trouvé.

— Oui ! Crié-je en réponse. Vous pouvez appeler de l'aide ?

— Ok ! Ne vous inquiétez pas, je vais appeler le technicien !

Pendant que l'on patiente, je récupère mes affaires restées au sol sans adresser un regard à Derek. Je ne réalise pas vraiment ce qu'il vient de se passer ici, et je ne veux même pas songer à ce qu'il aurait pu se produire si on ne nous avait pas trouvé. Honteuse de mon comportement, je ne parviens pas à faire autre chose que de fixer le bout de mes chaussures. L'homme dernière les portes nous parle. Il nous informe que le technicien est en chemin et qu'il devrait être là en moins d'une heure normalement.

Nous restons longtemps à attendre son arrivée et qu'il fasse son travail, si bien que je perds la notion du temps. Il n'y a qu'un lourd silence qui règne dans notre prison improvisée. Je sais qu'il ne m'a pas quitté des yeux une seconde depuis que j'ai quitté ses bras, car je sens son regard peser sur moi. Appuyé contre la paroi de l'ascenseur, face à moi, Derek ne dit rien. Il reste lui aussi muré dans le silence. Au bout de ce qui me semble être une éternité, le technicien nous averti qu'il va ouvrir les portes et que nous devrions reculer.

C'est à ce moment que Derek choisi de fondre sur moi à nouveau et de me voler un autre baiser. Mon coeur s'emballe dans la seconde sans que je n'ai le contrôle sur quoi que ce soit.

— Ce qu'il s'est passé dans cet ascenseur reste dans cet ascenseur, chuchote-t-il en s'éloignant juste à temps avant que les portes ne s'ouvrent.

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant