A Lightning Christmas

CHAPITRE 15

Nous roulons quelques instants tranquillement, mais sommes très vite ralentis par les embouteillages de la pause déjeuner. Le temps semble s'écouler au ralenti pour tous les habitants de la ville dans ces moments-là. Il y a beaucoup trop de voitures en circulation sur les routes.

Ici, comme en métropole, la différence n'est pas significative. Trop de voitures pour le nombre d'habitants de l'île et je suppose qu'il en est de même en métropole. Il parait qu'il y a soixante voitures qui sortent du concessionnaire automobile par jour à la Réunion. C'est sûrement vrai...

— Alors ? Quelle est notre prochaine destination ? Me demande Derek en tournant la tête vers moi pour plonger ses iris dans les miens.

— Regarde la route, lui conseillé-je.

— T'inquiètes pas pour ça ma princesse. Je gère.

Je lève les yeux au ciel. Les hommes ! Quelle arrogance.

— Dépose-moi là si tu peux, je marcherai. Je dois passer chez quelques prestataires avec qui nous collaborons. Il y en a deux pas très loin d'ici.

Derek consent à arrêter la voiture dès qu'il trouve une place de parking libre. C'est un véritable miracle d'en trouver une à cette heure de la journée.

— Merci, lui lancé-je en détachant ma ceinture de sécurité pour le quitter.

— Pas si vite Estella !

Agacée par ce surnom, je le fusille du regard et je jurerais que mon regard pourrait réveiller les morts en cet instant. Évidemment, Derek s'en moque comme d'une guigne et mon regard n'a absolument aucun effet sur lui.

— Me regarde pas comme ça trésor ça me donne des envies de sexe, plaisante-t-il.

Je le regarde soudain, horrifiée. Non, mais ça ne va pas bien dans sa petite tête de gland ?

— Par contre, il faudrait vraiment que tu penses à calmer ta joie mon pauvre garçon. Toi et moi ça n'arrivera jamais.

— Tu sais ce qu'on dit ici ? On ne dit jamais jamais, ça revient à cracher en l'air et ça te retombe toujours sur le bout du nez.

— Tu racontes n'importe quoi Derek. Bref ! Il faut que j'y aille maintenant merci pour la course.

Je sors finalement de la voiture sans me retourner et prends le chemin du siège social du premier prestataire de ma liste : Pro BTP Réunion. Derek est bizarre aujourd'hui et je ne sais pas du tout ce qui lui prend au juste. On dirait presque qu'il me drague, on aura tout vu décidément.

Lorsque j'arrive devant l'enseigne de l'entreprise de plomberie, je découvre sans surprise qu'ils sont également fermés. Épuisée par ma journée mouvementée, je pousse un profond soupir de lassitude. J'espérais qu'il y aurait au moins une personne pour que je puisse la supplier de me donner ces saletés de documents.

— Bon on attend quoi ? On entre ?

Prise au dépourvu, je sursaute en me retournant précipitamment et assène un coup de main mémorable au visage de Derek. Le coup le fait chanceler légèrement alors qu'il lâche une exclamation mécontente.

— Non mais ça ne va pas de surgir comme ça sans prévenir !

— Non mais t'es complètement frappée, merde quoi ! D'où tu frappes les gens comme une pauvre malade ? T'es vraiment con quand tu veux Chloé !

— Si tu étais parti comme prévu ça ne serait pas arrivé espèce de crétin ! Et ne me parle pas comme ça. Je ne te permets pas.

Derek ne répond pas à ma réplique trop occupé à se masser le visage en me fusillant du regard. Il grimace comme dans les cartoons pou vérifier que sa mâchoire n'est pas déboîtée. N'importe quoi. Comme si une simple claque pouvait avoir un tel pouvoir. Derek est un tas de muscle c'est plutôt moi qui risque de me fouler le poignet en le frappant. Soyons logiques une minute !

— Ben excuse-toi au moins, espèce de malpolie. Ça t'écorcherait la bouche de dire « désolé ».

— Excuse-moi, maintenant rentre chez toi ou ailleurs si ça te chantes. J'ai des choses à faire.

— Tu appelles ça des excuses ? Il n'y a pas une once de sincérité dans le ton de ta voix.

Je soupire bruyamment de frustration soudainement.

— Derek tu me soules là ! J'ai autre chose à faire en ce moment.

— Oui, bah j'ai vu. Tu joues les larbins pour ta patronne qui te traites comme sa boniche.

Furieuse, je le pousse sans ménagement mais ça n'a aucun effet encore une fois.

— Non mais pour qui tu te prends pour dire ça !

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

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LE TEMPS PASSE TROP VITE DÉJÀ LHEURE DE COMMENCER LA JOURNÉE. CA ME SOULE 😅