A Lightning Christmas

CHAPITRE 78

— Je t'ai demandé de te calmer ! Chloé je vais te lâcher si tu te calmes !!

— Eh bien lâche-moi maintenant espèce de brute !

— Si tu arrêtais de t'agiter comme une frapadingue j'y consentirais volontiers espèce de folle alliée !

Moi je suis folle ?! C'est la meilleure de l'année celle-là. Et lui qu'est-ce qu'il est au juste ?

— Tu sais ce qu'elle te dit la dingue ? Que tu es un gros con !

Derek me fusille du regard et je lui rends la pareille. Je peux tenir longtemps à ce petit jeu.

— Et tu sais ce qu'il te dit le gros con ?!

Furieuse, je tente de dégager mon bras avec toute la force dont je suis capable. Je fais tout pour qu'il me lâche, sans succès et le frappe au torse de la main par dépit. Dégoutée de n'avoir aucune force face à ce tas de muscles.

— Bordel ce que tu peux rendre dingue, peste-t-il en me plaquant contre lui avec rudesse.

— Je te déteste, répliqué-je en plongeant mon regard furieux dans le sien.

Son regard fait écho au mien, un océan plein de fureur et de ténèbres qui s'affrontent sans relâche.

— Ferme-la putain, m'intime-t-il au silence avant de fondre sur mes lèvres.

Sous la surprise du geste, un gémissement plaintif m'échappe avant que je ne cède à ce baiser. Comment le décrire correctement si ce n'est qu'il est aussi incisif qu'une décharge électrique, aussi violent qu'un ouragan et aussi sauvage que les vagues qui se fracassent contre des rochers. 

C'est un peu comme ça que je nous vois en ce moment. Deux forces de la nature qui entrent en collision. J'ai l'impression de me noyer entre ses bras et de respirer à plein poumons en même temps.

Il n'y a rien de tendre dans ce que nous faisons, tout dans ce baiser reflète notre état d'esprit. La fureur qui nous anime est encore palpable. Derek me cogne contre le plan de travail et je lui mords la lèvre en représailles. 

Je le sens sourire alors que nous continuons de nous embrasser, et dans la seconde qui suit Derek m'a déjà soulevée pour me hisser sur sa taille. Je le surplombe, mes jambes encerclent ses hanches et je ne peux plus détacher mes lèvres des siennes.

Je le nierai à qui tentera de me tirer les vers du nez, mais c'est foutrement délicieux. Mes mains empoignent les quelques mèches qu'elles parviennent à agripper, tandis que le cousin de mon meilleur ami prend le chemin de ma chambre. 

Il s'assoit sur mon lit, me rapprochant de lui avant de dévorer mon cou et ma poitrine de baisers fiévreux. Oh bordel... Sentir ses mains se balader sur mes cuisses nues et se perdre sous mon haut me fait perdre pied.

Ses doigts frôlent le galbe de mon sein et son pouce effleure lentement mon mamelon. Ma réaction est instantanée, je tire sur ses mèches de cheveux et l'embrasse de nouveau fougueusement. 

J'ai l'impression d'être insatiable et de ne plus pouvoir me passer de ses mains sur mon corps. Et cela ne fait qu'empirer lorsque je sens son exaltation grandissante contre mon entrejambe. Instinctivement, je rapproche mon bassin du sien et nous gémissons de concert à travers nos baisers enflammés.

Mon cerveau est embrumé, parasité par l'adrénaline et l'excitation de cette étreinte inattendue. Mes lèvres vagabondent sur son visage, faisant des aller-retours pour revenir à ses lèvres irrésistiblement attirantes. 

Elles finissent par se perdre contre sa jugulaire. Je pourrais presque sentir les pulsations de sa veine lorsqu'elle draine son essence de vie de sa tête à son cœur. Ses mains se crispent involontairement sur mes fesses et tentent de me rapprocher davantage, lorsque je me mets à mordiller la peau tendre de son cou, puis y laisse ma marque. 

Je suis incapable de réfléchir aux conséquences de mes actes en cet instant. Enfin...disons plutôt depuis les dix dernières minutes.

— Chloé, l'entends-je chuchoter d'une voix rauque. Qu'est-ce que tu attends de moi au juste ?

Derek me rapproche de lui un peu plus encore si cela est possible.

— Il faut que tu me le dises maintenant.

Je le fais taire d'un baiser empressé et tire son tee-shirt vers le haut. Juste une fois...

— Alors quoi ? Dit-il en me soulevant sans difficulté pour m'asseoir sur la bosse proéminente de son jeans. On fout tout en l'air et on baise comme des bêtes ?

Son regard fait une fois de plus écho au mien. Au milieu de cet océan de fureur règne une mer de désir inassouvi, qui n'attend que le moment opportun pour tout emporter.