CHAPITRE 76

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J'enclenche la douche et attends que l'eau commence à se réchauffer. Très vite de la vapeur embue le miroir et je commence à me déshabiller pour me glisser sous le jet d'eau. Qu'est ce que ça fait du bien ! Je pourrais rester ici des heures si je n'avais pas peur de la facture salée de Dionéo.

Je me détends finalement sous le martèlement du jet d'eau sur ma peau. Il fait une chaleur du diable en cette saison, mais j'ai besoin d'une douche brûlante.

S'en est presque réconfortant. Non pas que j'ai besoin d'être réconfortée de quelque chose en particulier. Juste qu'une douche chaude et apaisante permet de se ressourcer après une longue journée.

J'en profite même pour me laver les cheveux. Au bout d'un long moment, je sors de la douche et remarque mes doigts flétries à l'instar d'une petite mamie. Ça a le don de me faire sourire bêtement. J'enfile mon pyjama short et me brosse les cheveux.

J'adore cet ensemble rose pastel composé d'un short et d'un petit débardeur à fines bretelles. Parfait pour la saison. Je dois en avoir quatre ou cinq de différentes couleurs. J'en achète à chaque fois que je mets les pieds chez Undiz.

Va savoir pourquoi. L'ennui, c'est que cette petite merveille trouve toujours le moyen de bazarder Riri et Fifi à l'air libre. Me rendant compte que je commence à avoir soif après cette douche bienfaitrice je regagne ma chambre puis le salon-cuisine.

Je me sers un grand verre du jus tropicale que j'adore et sursaute brusquement lorsque j'aperçois Derek, vautré sur mon canapé. Il penche la tête de côté en me reluquant sans vergogne et je remarque cette lueur dans son regard. Non.

— Sympa, commente-t-il simplement.

— Dis-moi Derek. Qu'est-ce qui est difficile à comprendre dans « rentre chez toi » ?

Je remarque également ses yeux, non fixés comme ils devraient l'être sur mon visage, mais sur ma poitrine. Mon haut n'est pas transparent, mais il laisse deviner la couleur de mes auréoles et la forme de mes seins. Par réflexe, en y pensant, je croise les bras pour les cacher de sa vue. Je crois que je perds mon sourire, si sourire il y avait, lorsque je le vois se lever et s'approcher de moi. Doux  Jésus. Les carottes sont cuites...

— Tu, soufflé-je dans un murmure.

Derek me surplombe de son mètre quatre-vingt. Il se penche vers moi, et attrape le verre que j'avais précédemment posé sur le plan de travail. Cet idiot me nargue avec un sourire en coin moqueur avant de porter mon verre à ses lèvres. D'accord je l'avoue, j'y ai cru. Je le sais et il le sait également. Merde. Je me sens idiote et je ne peux pas m'empêcher de sourire face à ma bêtise.

— Alors ? Tu es vraiment remontée contre moi ?

En vérité, je ne sais pas trop quoi lui répondre alors je garde le silence un moment. Juste le temps de réfléchir...

— En fait il y a bien quelque chose que j'aimerais te demander.

Cette fois mon sourire gêné laisse place à un sourire sans dents emprunt de promesses silencieuses. Derek semble pour sa part intrigué et je l'observe hausser un sourcil interrogateur.

— J'ai eu une conversation très intéressante avec ton cousin.

Sa bonne humeur paraît se désagréger au rythme des secondes qui s'écoulent l'une après l'autre.

— Celui-là je vais lui faire manger des pissenlits par la racine, grommelle-t-il dans sa barbe.

Et c'est moi qui utile des expressions désuètes ! J'ai le sentiment que cette conversation s'annonce fort intéressante. J'entends lui tirer les vers du nez, puisqu'il a tenu à rester alors que je lui ai gentiment demandé de rentrer chez lui.

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant