CHAPITRE 89

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Pendant le dîner nous parlons des projets du week-end avec enthousiasme et cela me fait du bien de penser à autre chose.

— Si tu veux après ton travail je viendrai te chercher chez toi ? Nous irons en une seule voiture et puis tu n'as plus vraiment de voiture pour le moment alors...

— C'est bon, j'ai compris. N'en rajoute pas oncle José me l'a rapportée comme tu as pu le constater, mais il me conseille de ne pas la prendre pour ce week-end de toute façon.

— Tu devrais changer de voiture Chloé.

— Ma vieille Clio va très bien.

— Tu as tout dit là : « vieille ». C'est une vraie poubelle ta Clio 2. Je ne comprends pas pourquoi tu n'en as pas changé depuis le temps.

— On a vécu pleins de choses ensemble elle et moi. Et je te ferais remarqué qu'elle fait son taf.

Amanda rit.

— Tu sais Benji n'a peut être pas tort sur ce coup. Tu commences à avoir de sérieux problèmes avec elle, ça devient vite ruineux.

— Ne m'en parles pas, soufflé-je. Tu as sans doute raison Amanda vu comme ça.

— Pourquoi tu l'écoutes elle et pas moi, s'offusque Benjamin.

— Je n'en sais rien. Elle est plus convaincante.

— Pour en revenir au programme, reprend Amanda pour couper l'herbe sous le pied de son homme, déjà prêt à argumenter. Je propose que tu ailles chercher Chloé chez elle demain et que tu revienne ici ensuite.

— Pourquoi faire ? Autant que nous y allons directement.

— Benji tu sors avant moi du boulot. Il faut que je me prépare et que je vérifie que tout y est avant que nous y allons.

— Pas faux, on ne va pas s'amuser à revenir à Saint-Denis parce qu'on a oublié un truc. Mais vous êtes sûrs qu'il y a assez de place pour toutes nos affaires ?

— Mais oui aucun problème ! s'exclame Benjamin d'un air sûr de lui.

— En tout cas, j'ai hâte d'y être. C'est tellement beau et apaisant Cilaos. J'ai hâte de profiter des Thermes et voir la Mare à joncs.

— Ne m'en parle pas, renchéris-je. Heureusement que tante Rose s'est occupée de tout.

En rentrant chez moi ce soir-là, je me mets à fouiller partout dans mon armoire. J'en extirpe mon sac de sport XXL qui me sert de sac de voyage, et commence à préparer mes affaires. J'y passe une bonne heure au moins et finis par me battre avec ma doudoune.

— Mais tu vas entrer oui ! Râlé-je en forçant pour refermer mon sac.

Lorsque je gagne enfin la partie je me laisse tomber sur mon lit. Épuisante journée... et demain ne sera pas mieux.

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant