CHAPITRE 18

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Je le sais, j'en ai même la certitude. Vous savez il y a toujours ce moment dan une vie où tu te poses un instant et que tu te fais la réflexion d'avoir fait une grosse bêtise. On y est je suis dans ce genre de moment.

Je n'ai même plus envie de l'enguirlander, je regrette juste d'être montée à bord de sa voiture. Derek s'en fiche de tout et de tout le monde, c'est comme ça que je le vois. Alors à quoi je m'attendais ? Je crois également que la raison la plus probable à mon silence est le fait que je tombe de fatigue.

Je n'ai pas dormi depuis mon épisode paratonnerre et j'ai juste envie de rejoindre mon lit aux draps doux et moelleux, pour déprimer tout mon soûl. J'aimerais bouder dans mon coin, mais mon portable se met frénétiquement à vibrer et sonner. C'est elle. Je soupire tristement en le regardant sonner pendant plus de dix minutes.

— Je suis désolé.

Bien évidemment je ne réponds pas. Sur ce coup, je vais être fidèle à son stupide surnom et bouder comme il aime à le dire, jusqu'à ce qu'il parte. Je veux juste disparaître sous terre pour une durée indéterminée.

C'est ce que je me dis en calant confortablement ma tête contre le dossier de mon siège, alors que Derek prend la direction de la sortie de la ville. Je ferme finalement les yeux et sombre rapide dans le sommeil. Peu importe où nous allons au fond, les jeux sont faits.

Plongée dans l'obscurité tapis sous mes paupières clauses, je sombre de plus en plus loin et m'échappe de ma réalité. Une chaleur étouffante commence à m'assaillir intérieurement, j'ai le cœur qui bat soudain la chamade. Un poids d'une lourdeur presqu'agréable vient peser au creux de mon estomac, mon visage s'échauffe violemment et un gémissement incontrôlable m'échappe. Les vagues de plaisir qui m'étreignent sont insoutenables...d'une violence inouïe.

— Oh...

Lorsque j'ouvre finalement les yeux, je me noie au fond du regard le plus intense et enflammé que je n'ai jamais vu. Mes lèvres sont prisonnières de celles de mon doux tortionnaire.

— Tu me rends complètement dingue mon bébé.

Je ressens toute l'étendue de sa monstrueuse possessivité à travers ces mots, lâchés dans un souffle. Son étreinte se fait plus fiévreuse désormais et ses assauts plus fougueux. Merde ! Je m'envoie en l'air avec Derek !...et j'adore ça !

— Derek, réussis-je à dire.

Ses lèvres reprennent les miennes d'assaut avec force avant que je ne sente ses lèvres papillonner avec plus de tendresse sur mon visage, mes cheveux, mon cou. Il me tient si fort que j'ai l'impression qu'il ne me lâchera plus jamais.

— Dis-moi à quel point tu m'aimes Chloé j'en ai besoin mon amour...

— Ohhhh.

Je défaille entre ses bras sous le plaisir et l'intensité de notre folle étreinte. Je la sens cette fine pellicule de sueur qui recouvre nos corps enlacés. Tout ça a l'air si réel, concret.

— On est arrivé marmotte !

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant