CHAPITRE 86

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Terminant rapidement ce que j'avais à faire je regagne le bureau de Derek et ma soudaine gaité fond immédiatement comme neige au soleil. Il fait sa tête de schtroumpfs grognon et me prend les dossiers des mains d'un air agacé. Le client n'y voit que du feu, trop occupé à consulter son téléphone. 

Quittant son bureau sans demander mon reste, je regagne le mien et me laisse tomber sur ma chaise.

— Je suis fatiguée de cette guéguerre sans fin, soufflé-je tout bas en posant mon visage dans mes mains. Je n'en peux plus...

Les larmes me montent aux yeux et je les laisse tomber sur mes vêtements sans prendre la peine de les essuyer. Mon cerveau est littéralement en train d'exploser avec tout ce qu'il se passe. C'est à ce moment que je choisis mon portable pour sonner. Sans regarder qui est le petit chanceux qui souhaite me contacter, je décroche.

— Gamine, je t'ai déposé ta voiture rue des Sables. Les clés sont à l'accueil de la B.FC, mais il faudra faire changer le carburateur. Évite de la prendre ce week-end.

— C'est vrai ? Oh ! Merci tonton tu es génial !

Ce n'est pas mon oncle, mais c'est tout comme depuis le temps que je les connais. Je suis soulagée après ma conversation avec oncle José. Le problème c'est que ça ne dure qu'un temps avant que j'ai de nouveau le cafard. Et mon portable sonne déjà de nouveau.

— Allô ?

— Chloé ?

Benjamin.

— Viens à la maison après le travail.

— Benji, soupiré-je. Ce n'est pas le moment, une autre fois si tu veux.

— Si, c'est le moment Chloé. Derek est passé ce matin, je te laisse deviner de quoi on a pu parler.

Oh non... je n'arrive pas à croire qu'il lui ait dit ça ! Je vais le tuer de mes propres mains.

— Avant que tu ne t'énerves et ne prémédite des meurtres, je veux que tu saches que je ne vous jurerai jamais. Quoi qu'il se passe entre vous.

Derek bordel !

— Tu sais quoi Benji, que ton cousin aille se faire foutre. Tu es chez toi là ?

— Oui, je viens de rentrer du boulot.

— Eh bien, j'arrive tout de suite. Prépare la bière, j'étouffe ici je ne resterai pas une minute de plus.

Je raccroche avec mon meilleur ami, éteint mon poste et attrape mes affaires. Il n'est que seize heures, mais je m'en vais et je compte bien le faire savoir à mon nouveau patron. Toquant à la porte de son bureau, je n'attends même pas qu'il réponde et ne passe que ma tête par l'entrebâillement de la porte. Je fais mine de parler sur un ton professionnel tout en lui faisant passer un message.

— Excusez-moi de vous déranger Monsieur Pomereau, je voulais juste vous prévenir que je vais y aller. J'ai un rendez-vous professionnel avec Monsieur Pomereau.

Derek écarquille les yeux de surprise et s'apprête à dire quelque chose, mais je ne lui en laisse pas le temps et referme la porte. Je suis déjà partie.

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Vous allez adorer la suite je pense ! 🤗

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant