CHAPITRE 4

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Je crois le voir jeter des regards furtifs dans ma direction par moment mais peut-être que je me trompe.

— Répétez après moi : on ne va pas à la plage aujourd'hui.

— On ne va pas...à la plage aujourd'hui.

— Bien. Nous allons vous garder encore un peu. Tous vos examens sont en ordre et il semble que vos fonctions semblent se rétablir.

Je suis rassurée par ses paroles réconfortantes. Il est vrai que je commence à me sentir mieux, mes membres recommencent à bouger. Ce n'est pas un retour complet à là normal mais je sens que j'ai seulement besoin de me reposer. De toute évidence les médecins ne semblent pas plus inquiets que ça pour moi, même si je les ai entendus bavasser sur mon cas.

Ils disent n'avoir jamais vu ça, j'aurais dû y passer. Et j'en ai bien conscience. Lorsqu'on se fait électrocuter il y a de fortes chances d'y rester alors j'estime que je m'en sors honorablement. Cette fois j'ai vraiment eu une chance de cocu.

— Tu aimes les dessous que je t'ai choisis ? Me demande Derek et sa voix de velours emprunte d'espièglerie.

Je rougis.

— Je dois avouer que tu as de très beaux dessous. Moi qui pensais que tu étais du genre à n'avoir que des culottes de grand-mère. Et si je peux me permettre.

Il est clair qu'il a l'art et la manière de me faire littéralement bouillonner de rage et de frustration.

— Joli les seins : ronds, pleins, fermes. Je m'étais souvent demandé à quoi ils ressemblaient, poursuit-il avec un sourire narquois. Je peux cocher ça sur ma Check-list.

Quel enfoiré ! Comment ose t'il revenir sur cet épisode humiliant ?

— Ferme-la Derek ! Ou je te jure que je vais...

— Ah ça y est tu parles maintenant. Bonne
nouvelle ! Viens par là qu'on regarde si tu peux marcher, dit-il en se levant pour s'approcher de moi.

Derek s'approche avec son jean sur les hanches et son tee-shirt blanc oversize qui fait ressortir sa parfaite musculature. Qu'est-ce qu'il est beau en vrai avec ses mèches légèrement ondulées, sa peau mat et ses nombreux tatouages qui recouvrent l'intégralité de son bras gauche. Vaguement je me prends à me demander jusqu'où est-ce qu'ils s'étendent sur sa peau.

Mon cerveau doit être encore déréglé pour que je pense à lui de cette façon. Derek m'aide à m'asseoir avant de faire basculer mes jambes dans le vide. Puis il m'aide à me lever pour que je m'essaye à marcher. Mes pas sont incertains au début mais je les sens travailler, je peux bouger mon corps. Je trébuche plusieurs fois et Derek me rattrape toujours dans ses bras forts et un peu trop accueillants.

Butée je fais tout pour ne pas prêter attention au trouble que me provoque cette soudaine proximité. Finalement après un moment je réussis à tenir pleinement sur mes pieds. Une infirmière s'arrête pour regarder la scène avec étonnement et finit par venir jusqu'à nous.

— Vous pensez que je peux rentrer ?

— Vous parlez ? Il n'y a même pas 20 minutes vous peiniez à parler. C'est un véritable miracle !

— Elle peut sortir alors, reprend Derek.

L'infirmière fait la moue avant de nous dire qu'elle va voir ce qu'elle peut faire. Elle rappelle le médecin qui me fait à nouveau quelques tests. Nous restons un bon moment à l'hôpital avant qu'ils n'acceptent de me laisser partir contre décharge. Enfin nous quittons les urgences après avoir promis de revenir au moindre problème.
Mais il est tard et la nuit ne nous a pas attendu pour se poursuivre.

Je dirais qu'il est entre deux ou trois heures du matin lorsque mon compagnon de fortune et moi nous engouffrons dans un taxi. Il m'a surprise ce soir.

— Merci.

A Lightning ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant