Call Me Monster

Prologue

Cher Reian, créateur de l'humanité,

Toi qui prétends être le plus fort. Toi qui penses avoir créé la plus sublime des créatures. Sache que tu viens de me donner une occasion en or de détruire les êtres que tu as toi-même engendrés. Je pensais que tu prêterais attention à les protéger de mon espièglerie, mais contrairement à ce que pensent tes « enfants », tu ne maîtrises pas tout, n'est-ce pas ? Les forces doivent s'équilibrer et malheureusement pour toi, je fais partie de cet équilibre.

Je les ai observés, Reian. Comme des bactéries que l'on cultive, je les ai étudiés avec attention jusqu'à découvrir leur point faible. Ils en ont plusieurs pour être exact, mais j'ai été fasciné par deux d'entre eux. Leur esprit et leur cœur. Faciles à corrompre, aisés à détruire, simples à déchaîner. Mon ami, en les rendant sensibles au pardon et à l'amour, tu as aussi laissé la porte ouverte à la haine et la cruauté.

Je dois reconnaître que je comprends pourquoi tu les aimes tant. Ce sont des marionnettes assez amusantes quand on veut passer le temps ! Toutefois, je suis au regret de te dire que je n'ai pas oublié mes propres enfants. Ceux que tu m'as enlevés sans une once de compassion. Ceux que tu as condamnés à vivre dans l'ombre des tiens. Pensais-tu que je laisserai passer cet ultime affront ? Faux. Je compte bien me venger et déchaîner mes rangs envers ces poupées que tu t'acharnes à protéger.

J'espère que tu as appris à tes humains à prier, parce qu'ils vont en avoir besoin. Sauras-tu sauver de mon courroux paternel ta vulnérable progéniture ?

Dionyssan.