35 - Amaël.

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Vendredi 18 Août 2023.

Une nouvelle semaine s'est écoulée. J'ai fini par pardonner à mes parents, avec qui j'ai parlé, et ils m'ont promis de faire plus d'efforts afin de me comprendre. Je ne sais pas ce que ça va donner, mais je me sens prêt à tenter le coup.

Et puis maintenant, nous sommes vendredi. Zaven et moi sommes chez lui ce soir, hier nous étions au gîte. Il refuse encore catégoriquement de me laisser dormir seul, car mes cauchemars ne font pas de pause. Moi qui avais peur qu'il finisse par en avoir marre d'être réveillé par mes cauchemars ou qu'il se lasse de moi, je découvre peu à peu que ce n'est pas le cas.

Je l'aime vraiment beaucoup. De tout mon cœur.

Mon ange, ma mère demande si ça te va des pizzas ce soir ? s'exclame Zaven en débarquant dans la chambre.

Il est parti jouer avec son frère pendant que je dessinais. Je lève la tête de mon carnet, il se tient dans l'encadrement de la porte en attendant ma réponse.

On ira manger là-bas, c'est pour ça qu'elle demande. Je sais que t'aimes pas quand il y a du monde...

Ça me va, le coupé-je. De toute façon tu seras là, donc ça ira.

Il m'offre un sourire lumineux comme il sait si bien les faire et s'approche de moi pour me faire un câlin. Je me réfugie contre lui avec bonheur, il embrasse mon front et je suis le plus heureux. Les battements de mon cœur s'accélèrent, comme à chaque fois.

T'es beaucoup, beaucoup trop mignon, j'ai envie de t'étouffer avec mes câlins, soupire-t-il.

J'étais sûr que t'étais un psychopathe, ironisé-je.

Il rit. Zaven rit beaucoup, déjà avec Loukas ou Zéphyr, mais aussi avec moi. Je ne pense pourtant pas être si drôle que ça, mais je sais que c'est loin d'être de la moquerie. Il est juste adorable.

Je vais dire à ma mère que c'est bon et je reviens, j'ai trop envie de t'embrasser. Pendant des heures.

Et il part. Je le regarde quitter la chambre, la bouche entrouverte : il ne peut décemment pas lâcher des dingueries de ce genre avant de s'en aller ! J'expire par le nez avant d'attraper l'oreiller et de fourrer mon visage dedans, les joues rouges. Je ferme ensuite mon carnet que je pose sur la table de chevet. Il m'énerve, parce que moi aussi, j'ai envie de l'embrasser. Vraiment beaucoup.

Rapidement, le bruit de quelqu'un qui court dans les escaliers se fait entendre, et la porte s'ouvre. Zaven se jette sur moi, essoufflé, il s'installe au-dessus de moi sur le lit, ses cuisses autour des miennes, et il plaque ses lèvres contre les miennes. Je souris sans pouvoir m'en empêcher, répondant à son baiser sans hésiter une seule seconde.

Ma faiblesse, c'est lui.

Je finis même par prendre l'initiative d'inverser nos positions, ce qui lui arrache un petit hoquet de surprise. Ses bras entourent fermement ma taille alors que je suis assis sur lui, lui étant adossé aux coussins contre le bord du lit. J'ai les yeux fermés, je sais que lui aussi. Et on s'embrasse fiévreusement pendant une dizaine de minutes. Je n'ai aucune envie de le lâcher, et si j'en crois ses dents qui viennent parfois mordiller délicatement ma lèvre inférieure, lui non plus.

Des papillons n'arrêtent pas de naître au creux de mon ventre pour remonter jusqu'à mon cœur. Je commence à avoir trop chaud, je décide de ne pas y prêter attention. Je suis si bien dans ses bras, je suis si bien à l'embrasser comme ça.

A bout de souffle tous les deux, nous finissons par nous détacher. J'appuie mon front contre le sien, haletant.

Amaël...wow...murmure Zaven.

Last NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant