Vendredi 1 Septembre 2023.
— Et donc tu vas vivre avec lui ? C'est trop bien, je ne vous souhaite que du bonheur, vraiment. C'est hier que t'as eu les réponses ?
Je rougis en me remémorant ce qui s'est passé hier. C'était si...inattendu...et incroyable. Je savais que ça finirait par m'arriver, mais je ne pensais pas que ça arriverait à Amaël exactement au même moment.
— Zaven, c'était hier les réponses ? insiste Loukas.
— Oui, oui, c'était hier. Pardon. J'ai un peu l'esprit ailleurs.
— Je vois ça. Tu penses à Amaël ? me taquine-t-il en s'allongeant sur le sable chaud. Il s'est passé quelque chose ? T'as la même tête que moi le jour où j'ai fait ma première fois.
— Bah...Tu vois, hier, j'étais content de pouvoir vivre avec lui, et lui aussi...
Je lui raconte sommairement ce qui s'est passé hier, les joues rouges comme jamais. Je finis même par fermer les yeux en terminant de parler, j'avoue que là, j'ai besoin des conseils de mon ami parce que je panique un peu. Un peu beaucoup. Je ne sais pas ce que je vais faire si Amaël et moi décidons d'aller plus loin quand nous serons à l'appartement, je ne sais pas comment me rassurer moi et le rassurer en même temps.
Je rouvre les yeux à la fin de mon récit. Loukas s'est redressé, il semble avoir remarqué à quel point tout cela m'inquiète.
— Bah déjà...T'as ce qu'il faut ?
Je fronce les sourcils sans trop comprendre.
— T'as des capotes ? explique-t-il.
Je secoue la tête. Je n'ai pas osé en acheter, c'est trop gênant pour moi. Pourtant, je me doute bien qu'il nous en faudra à un moment où à un autre.
— Bon, Zaven, ça va être super gênant mon pote, mais faut que tu en parles avec lui, parce que je peux pas trop t'aider, tu sais. Prenez votre temps, faites vos trucs dans le noir si c'est plus facile, ça sera gênant au début mais vous vous aimez, alors ça devrait aller. Parle lui de tes inquiétudes, ça l'encouragera à parler des siennes aussi, je sais que tu parles plus facilement que lui.
— Merci. Vraiment. Je vais essayer de lui parler.
— Tu me rediras, mais je suis sûr que tout va bien se passer.
Nous nous levons tous les deux pour aller nager un peu. Nous étions là pour ça, au départ, pas pour parler de ce que j'ai envie qu'Amaël me fasse.
Bref.
En sortant de l'eau, j'essuie mes mains sur la serviette de plage avant d'attraper mon téléphone. J'ai quelques messages d'Amaël.
Amaël le plus adorable ❤️ : Je rentrerai tard ce soir.
Amaël le plus adorable ❤️ : Vers vingt-deux heures trente je crois.
Moi : La clé de secours du gîte, elle est toujours au même endroit ?
Amaël le plus adorable ❤️ : Oui, dans le faux caillou près du paillasson, pourquoi ? Tu veux m'attendre au gîte ?
Moi : Oui, si ça ne te dérange pas.
Amaël le plus adorable ❤️ : Ça me va. A ce soir. :)
Moi : A ce soir mon ange. ❤️
Amaël le plus adorable ❤️ : ❤️
Je repose mon téléphone avec un sourire idiot. Loukas le remarque mais ne fait pas le moindre commentaire, amusé. Il n'a rien le droit de dire, il a le même sourire quand il parle à sa copine. Ou quand il me parle d'elle.
A dix-sept heures, nous quittons la plage. Loukas rentre chez lui, moi je vais à la maison me changer et prendre une douche avant de me diriger vers le parc. Je ne reste pas plus longtemps à la maison, je partirai du parc pour aller au gîte après. Ma mère a évidemment la clé du gîte, mais c'est plus marrant de prendre celle près du paillasson. Je lui envoie d'ailleurs un message pour la prévenir que je vais au gîte.
Avant d'entrer dans le parc, je passe à la boulangerie pour me prendre à manger. Je n'ai pas l'intention de squatter tout de suite au gîte, je pense que j'irai seulement quand il fera nuit.
La nuit tombée, je me dirige vers le gîte. Je récupère la clé, ouvre la porte, replace la clé près du paillasson et entre. Un craquement retentit dehors, je ferme précipitamment la porte. Je n'ai pas l'habitude d'être tout seul ici. Sans m'attarder plus longtemps, je monte dans la chambre d'Amaël. Je prends un de ses tee-shirts dans l'armoire et m'installe dans le lit en serrant le vêtement contre moi.
Je renifle son odeur avec joie, je me relève même pour aller dans la salle de bains et vaporiser un peu de son parfum sur le tissu. Mon amoureux sent tellement bon. Je me glisse sous la couverture et je branche mon téléphone au chargeur posé sur la table de chevet avant d'envoyer un message à Amaël pour lui dire que je l'attends bien au gîte.
Il ne me répond pas, je suppose qu'il est occupé. Je m'installe confortablement, le tee-shirt installé près de moi, de façon à ce que je sente facilement le doux parfum qui s'en dégage. Je ferme les yeux en espérant ne pas m'endormir, parce que mon amoureux ne devrait plus trop tarder.
Une vingtaine de minutes plus tard, le bruit de la porte d'entrée me réveille. Quelques minutes plus tard, je reconnais les pas d'Amaël dans les escaliers, la porte s'ouvre. Je repousse la couverture et tend les bras vers lui, il se blottit contre moi sans hésiter. J'embrasse joyeusement sa tempe, pas tout à fait réveillé.
— T'es fatigué ? demande-t-il doucement.
— Oui...mais je voulais t'attendre.
— Je vais prendre ma douche, j'arrive tout de suite. Tu peux t'endormir, je reviens vite.
Il m'embrasse avant de se relever pour partir dans la salle de bains. Rassuré qu'il soit enfin rentré, je me rendors presque immédiatement. Mais je me réveille à nouveau quand il revient dans la chambre.
— T'as passé une bonne journée ? chuchoté-je.
— C'était cool. Et toi ?
— J'ai été me baigner avec Loukas, c'était cool aussi. J'ai voulu appeler mon père pour lui dire que j'étais accepté où je voulais, il n'a même pas décroché. J'ai laissé tomber.
Il se glisse dans mes bras, je le serre contre moi. Je dépose quelques baisers sur son front, il m'a manqué aujourd'hui. Ce que je ne manque pas de lui dire.
— Je pars le six et je serai à mon appartement dès le huit, m'informe Amaël. Tu viens quand, toi ? Et tu m'as manqué aussi.
— J'ai vu avec ma mère, elle veut m'emmener en voiture, donc je serai là le neuf.
Il embrasse doucement ma joue, je souris.
— On pourra profiter d'être ensemble le samedi soir et tout le dimanche, alors, conclus-je. Tu rentreras chez toi tous les week-ends ?
— Je ne sais pas encore. Peut-être un week-end sur deux.
— Faudra qu'on s'arrange pour rester les mêmes week-ends mon ange, on pourra faire des sorties le samedi. Même si t'aimes pas trop ça, je vais trouver des trucs qui te plairont.
Je ferme les yeux avec fatigue, et je finis par m'endormir après avoir embrassé une dernière fois Amaël, la fatigue ayant raison de moi. Amaël est là, je vais forcément bien dormir.
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Last Night
RomanceAmaël a toujours détesté partir en vacances, loin de ses accroches et de ses repères. Plus important encore, il déteste le sable, et sur une plage, il n'y a que ça. C'est pour ces deux raisons qu'il n'est pas vraiment heureux d'aller à la plage avec...