Vendredi 18 Août 2023.
— Il faut qu'on rentre, je veux prendre une douche avant d'aller manger, annoncé-je.
Amaël m'embrasse encore une fois avant de hocher la tête. Je ne sais pas trop ce qu'il a aujourd'hui, mais il est beaucoup plus...entreprenant que d'habitude. Et je crois - non, je suis sûr - que ça me plaît terriblement. J'aime toutes les facettes que je découvre de lui.
J'entrelace soigneusement nos doigts en me replaçant à côté de lui et nous rentrons tranquillement chez moi. Je suis tellement content de le voir sourire comme il le fait maintenant, ça me rassure.
— Tu veux prendre une douche aussi ? demandé-je en choisissant des habits dans mon armoire. Que je sache si je dois me dépêcher ou pas.
— Je prendrai une douche en rentrant.
— D'accord.
Je m'approche de lui, dépose un baiser sur son front et sors de la chambre. J'aime trop voir son expression à chaque fois que j'embrasse une partie de son visage.
Je prends ma douche, enroule la serviette autour de ma taille et réalise que j'ai oublié mes habits dans la chambre. Sur la pointe des pieds, je retourne donc dans la chambre avec comme simple vêtement ma serviette de douche bleue.
— J'ai oublié mes habits, me justifié-je en entrant dans la pièce.
Amaël rougit. Argh.
Il tourne la tête, j'en profite pour enfiler mon boxer. La serviette tombe sur le sol, Amaël place ses mains devant ses yeux en entendant le bruit du tissu.
— T'es tout nu là ?
J'explose de rire, il est adorable.
— Non, je m'habille, ne t'en fais pas.
Il écarte ses doigts avec hésitation, puis voyant que je porte maintenant un pantalon en plus du boxer, il repose ses mains sur le lit. J'attrape mon tee-shirt pour le mettre et je rejoins Amaël sur le lit. Je l'entoure brusquement de mes bras, mon poids le fait basculer sur le matelas.
— T'avais peur de me voir tout nu ? le taquiné-je en embrassant son cou.
— Chut, réplique-t-il en se contorsionnant pour plaquer sa main sur ma bouche.
Je ris, le son se fait étouffer par sa paume. Il retire sa main en me menaçant :
— Arrête de dire des bêtises.
— Ça veut dire que t'avais envie de me voir tout nu ?
Il replace sa main sur ma bouche, je ris encore. J'enroule mes doigts autour de son poignet pour le reculer, je me redresse et je pose doucement mes lèvres contre les siennes.
— Si tu veux me faire taire, mon ange, il suffit de m'embrasser tu sais ?
Je n'ai pas le temps de dire quoi-que ce soit d'autre qu'il m'embrasse à nouveau. Je lui rends le baiser sans hésiter un seul instant, ses lèvres se font plus insistantes sur les miennes. Je frémis, me collant contre son corps. J'ai chaud. Son cœur bat vite, je peux le sentir. Ses bras s'enroulent autour de moi, je plisse les paupières pour encore mieux fermer mes yeux.
Lorsque nous nous détachons, à bout de souffle, je me laisse rouler pour m'allonger à côté de lui. Je pose une main sur mon cœur qui bat à toute allure, et je cherche à tâtons la main d'Amaël pour la prendre dans la mienne.
— C'est vrai que...t'es beaucoup plus silencieux, marmonne mon amoureux, essoufflé.
Des coups retentissent sur la porte, Amaël replace rapidement ses cheveux avant que je ne réponde que la personne peut entrer. C'est ma maman.
— Vous êtes prêts j'espère, on va y aller. Je vous attends en bas !
Son regard inquisiteur se pose sur moi, je n'ai aucun doute : elle sait qu'Amaël et moi étions en train de s'embrasser quelques minutes plus tôt, mais elle ne dit rien. Un doux sourire s'installe sur son visage et elle referme la porte. Je lui ai dit tout à l'heure à quel point j'aime mon copain, elle est heureuse pour nous et je le sais.
J'attrape la bouteille d'ice tea au pied du lit pour boire un peu, nous sortons ensuite de ma chambre.
Je dis bonjour à Christophe car je ne l'avais pas encore vu aujourd'hui, le blond fait de même. Nous mettons tous nos chaussures et nous partons à la pizzeria. Dans la voiture, je me retrouve séparé d'Amaël car la voiture n'est pas très grande à l'arrière, il n'y a que Zéphyr qui peut s'installer au milieu.
— J'ai trop faim Zaven, se plaint mon petit frère. I'm hungry !
Son accent me fait immédiatement rire, j'aime beaucoup trop lui apprendre des phrases et des mots en anglais. Son accent est trop mignon.
— On est bientôt arrivés, tu vas pouvoir manger, dis-je en passant mon bras autour des épaules de Zéphyr pour aller chatouiller Amaël.
Mon amoureux rigole sans tourner la tête vers moi. Quand il y a ma famille, il est extrêmement timide, ce que je comprends sans problèmes. Je suis un peu plus gêné aussi quand il y a du monde, mais l'envie d'embêter mon amoureux est toujours plus forte.
Mon beau-père se gare non loin de la pizzeria, nous sortons tous de la voiture. Zéphyr attrape ma main et celle de mon copain avec joie. Ma mère sourit devant ce spectacle.
Dans le restaurant, il n'y a heureusement pas trop de monde. Amaël s'assoit précipitamment à côté de moi, je crois qu'il y en a quand même un peu trop pour lui, sa main se glisse nerveusement dans la mienne. Je caresse le dos de sa main avec mon pouce pour le rassurer, je vais même poser ma tête contre son épaule. Les gestes fonctionnent vraiment bien avec lui.
— Ça va aller ? chuchoté-je discrètement.
— Oui, t'es avec moi.
Mon cœur se gonfle, je suis touché qu'il me fasse autant confiance et qu'il se sente aussi bien grâce à moi. Je tourne la tête pour embrasser sa joue avant de me redresser.
— Beurk ! s'écrie Zéphyr.
— Pourquoi beurk mon grand ? m'enquiers-je en me tournant vers lui.
— C'est dégoûtant les bisous.
Mon beau-père éclate de rire et ébouriffe les cheveux de son fils. J'oublie souvent que Zéphyr n'est "que" mon demi-frère, mais je m'en fiche. Ça ne change rien, pour moi c'est entièrement mon frère, peu importe si son père n'est pas le même que le mien, ça n'a pas d'importance.
Plus tard dans la soirée, de retour dans la voiture, mon frère s'endort contre moi. Quand nous arrivons à la maison, je le prends dans mes bras pour le porter jusqu'à sa chambre et le mettre en pyjama. Amaël passe à côté de la chambre et me chuchote qu'il va prendre sa douche.
Je vais m'allonger sur mon lit en attendant Amaël. Il ne tarde pas, il revient rapidement et s'allonge contre moi sans hésiter.
— Amaël...murmuré-je.
— Oui ?
— On...comment on va faire, à la rentrée, si on est pas au même endroit ?
Ça y est. C'est dit. Moi aussi, j'ai besoin d'être rassuré, parce que la simple idée d'être loin d'Amaël me brise le cœur et me terrifie. Je ne veux pas être éloigné de lui, je l'aime tellement.
— On se verra les week-ends...et les vacances. Et je pourrai même t'appeler, je déteste ça d'habitude mais avec toi ça ira je pense.
— On ne va pas se séparer, hein ? soufflé-je avec inquiétude.
— Jamais.
Rassuré, je l'attire dans mes bras et embrasse son front. J'avais juste besoin d'entendre ça.
— Je t'aime, ajouté-je avec émotion. Vraiment beaucoup.
— Moi aussi...
Et il me le prouve en posant ses lèvres contre les miennes. Il a du mal à dévoiler ses sentiments à voix haute quand je peux voir son visage. Ça aussi, je comprends. Ça le rend encore plus adorable, de toute façon.
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Last Night
RomanceAmaël a toujours détesté partir en vacances, loin de ses accroches et de ses repères. Plus important encore, il déteste le sable, et sur une plage, il n'y a que ça. C'est pour ces deux raisons qu'il n'est pas vraiment heureux d'aller à la plage avec...