65 - Amaël.

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Samedi 30 Septembre 2023.

Mon corps presque nu est blotti contre le corps presque nu de mon amoureux. Après m'avoir laissé le dessiner, hier soir, il m'a demandé s'il pouvait me déshabiller pour dormir vraiment contre moi, ce que j'ai accepté. J'aime tant être avec lui, j'aime tant sentir sa peau contre la mienne. Je me sens réellement vivant depuis que je sors avec Zaven.

J'ouvre faiblement les yeux. Zaven dort encore, et si j'en crois le peu de lumière qui passe à travers le volet, il est encore tôt. Je referme les yeux et me colle un peu plus contre mon copain qui renforce immédiatement son étreinte sur mon corps. Je souris doucement et dépose un baiser sur sa joue.

Il ouvre immédiatement les yeux après ça, et je comprends qu'il ne dormait pas autant que je le pensais.

Je t'aime, chuchote-t-il directement.

Je rougis, il avance son visage vers le mien et commence à picorer ma peau de petits baisers, tous plus adorables les uns que les autres. Je ferme les yeux, profitant de ses contacts qui font tous accélérer un peu plus les battements de mon cœur.

Mon cœur appartient à Zaven. Irrémédiable, irréfutablement, mon cœur est entièrement à lui, et je lui fais confiance pour le protéger bien précieusement.

Il est encore tôt, chuchote mon amoureux. On devrait se rendormir, on a une grosse journée aujourd'hui.

D'accord. Dors bien alors.

Dors bien, mon ange...

Je me blottis confortablement dans ses bras, prêt à finir ma nuit.

***

Amaëlou, Loukas est déjà là, dépêche-toi ! murmure mon amoureux en déposant des bisous sur mes joues pour me réveiller.

Je me redresse immédiatement.

Il est quelle heure ?

Onze heures. Il faut qu'on s'habille mon ange, on ne va pas aller au restaurant tout nus.

Je m'extirpe des couvertures en répliquant que nous ne sommes pas complètement nus.

Si ce n'est que ça, on peut s'arranger, répond joyeusement mon amoureux.

Habille-toi Zaveeeen, ris-je en lui lançant un tee-shirt dessus.

Il rigole en enfilant le tee-shirt, nous nous habillons rapidement avant d'aller nous brosser les dents. Nous descendons ensuite à la cuisine, où Loukas discute tranquillement avec Zéphyr du dessin animé préféré de ce dernier. Oups se trouve confortablement installé sur les genoux de l'enfant.

Il préfère définitivement Zéphyr, soupire mon copain en remarquant ça.

Fatigués les enfants ? ricane Loukas en nous regardant entrer. Et Zaven, ton tee-shirt est à l'envers.

Mon copain se tourne vers le mur pour remettre son haut à l'endroit.

Une fois qu'il est rhabillé, nous sortons tous les quatre de la maison pour aller au restaurant, là où Eléonore va bientôt nous rejoindre. Je suis vraiment trop content d'être de retour ici après trois longues semaines, même la plage me manque un peu. Zaven en short de bain, surtout.

Mes parents m'ont promis que l'on reviendrai ici tout l'été prochain, ils se sont déjà arrangés avec la mère de Zaven, le gîte est réservé. L'été que j'ai passé avec Zaven et nos amis avait beau être incroyable, le décès d'Abby m'a empêché d'en profiter pleinement. Mais je me suis fait la promesse que les prochaines grandes vacances seront les meilleures et les plus inoubliables.

On retourne au champ de lavande, ce soir ? demandé-je à mon copain quand nous nous installons côte à côte dans le restaurant.

Si tu veux, ça va être cool de t'embrasser à nouveau là-bas.

Je suis fier de mon cœur, il ne s'est définitivement pas trompé en choisissant Zaven. Il est incroyable, il m'aime, il me fait des compliments tout le temps sans que je ne m'y attende, il écoute patiemment toutes mes peurs...Je suis amoureux de lui, et ce pour toujours.

Tu veux manger quoi Zéphyr ? m'enquiers-je en tournant la tête vers lui.

Comme toi !

Eléonore arrive enfin, heureusement qu'elle sait déjà ce qu'elle veut manger, car le serveur est déjà devant notre table. Zaven, Zéphyr et moi prenons donc des pâtes carbonara avec de l'ice-tea, Eléonore et Loukas se partagent un plat de lasagnes et ils boivent du coca. Ils n'ont aucun goût en matière de boisson...Les pauvres. Je les plains fortement.

Je porte un toast à ce pauvre Zéphyr qui passe son temps à tenir la chandelle, s'exclame Eléonore.

Un quoi ? s'étonne le concerné.

Je porte un toast à la seule fille du groupe, réplique mon amoureux en montrant la brune avec son verre.

Elle éclate de rire, et c'est ensuite le rire lumineux de Zéphyr qui retentit. Il ne comprend rien, mais dès que l'un de nous rigole, il est parti pour dix minutes de rire. Cet enfant est hilarant, je l'adore.

Tu finis tes pâtes ? me demande Zaven alors que je commence à trouver que mon estomac est un peu trop plein.

Non, tu peux les prendre.

Mon copain dépose un baiser sur ma joue avant d'inverser nos assiettes.

Je porte un toast à ceux qui puent le plus l'amour à cette table, dit alors Loukas.

Nan, on sent super bon, lâché-je.

Et Zéphyr explose de rire sans aucune raison, faisant rire tout le monde à table.

La journée passe en un éclair. Nous allons même sur la plage, et Zaven saute dans l'eau tout habillé. Il est fou. Moi je reste bien sagement sur la plage pour l'observer nager, et quand il revient sur le sable, il court vers moi pour secouer ses cheveux trempés près de mon visage.

***

Dépêche, le chat veut nous suivre ! crie Zaven en chuchotant.

Je suis là, je suis là.

Nous nous faufilons hors de la maison. Il fait nuit maintenant, nous allons donc au champ de lavande pour nous embrasser, comme c'était prévu. J'ai hâte d'y retourner, j'aime tant cet endroit. Je crois que la lavande n'est même plus en fleur maintenant, mais ce n'est pas grave, c'est symbolique.

Je t'aime, murmuré-je en profitant de la pénombre qui nous entoure.

Je t'aime encore plus, mais bien essayé.

Il se tourne brusquement vers moi et m'embrasse. Oh. D'accord.

Je lui rends joyeusement ce baiser, alors que nous sommes en plein milieu de la route. Ses bras entourent ma taille, ma main se fraie un chemin dans ses cheveux bruns, et je suis terriblement heureux. 

Last NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant