59 - Amaël.

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(TW : présence de scène sexuelle)

Dimanche 17 Septembre 2023.

Je n'arrive pas à m'arrêter. Les mains de Zaven sont fermement accrochées autour de ma taille, mon visage est dans son cou. Et je n'arrive pas à arrêter de déposer des baisers dans son cou. A chaque baiser, à chaque fois que mes lèvres frôlent simplement sa peau, il agrippe plus fort ma taille - sans jamais me faire mal, quand même -, il bascule la tête en arrière contre le mur.

Amaël, arrête, finit par chuchoter Zaven.

Je m'immobilise immédiatement, les yeux grands ouverts, et je recule un peu. Il...il n'a pas envie de moi ? Je pensais, pourtant...

Je...Je croyais que tu aimais bien. Pardon.

Je tente de reculer un peu plus, mais il me retient.

Quoi ? Mon ange, t'as compris de travers...Justement, j'aime un peu trop ça. C'est juste qu'en ce moment j'ai très envie de toi, et je ne veux pas que ça te mette mal à l'aise si tu n'es pas prêt, tu vois ?

Et si...Et si j'étais prêt ? soufflé-je d'une voix presque désespérée.

Ne m'oblige pas à dire à voix haute que j'ai envie de toi, par pitié.

C'est vrai ?

Je hoche timidement la tête. Mon amoureux lâche ma taille, glisse ses mains dans les miennes et me tire hors de la salle de bains.

Tu veux bien continuer ça dans la chambre ? demande-t-il d'une voix plus rauque que d'habitude.

Oui...

Dans la chambre, il me pousse sur le lit sans hésiter. Je me laisse tomber, il me rejoint très vite pour se placer au-dessus de moi, ses genoux entourant mon bassin. Sans me laisser le temps de réfléchir, son torse se presse contre le mien, ses lèvres se posent directement sur les miennes. Je ferme les yeux, tirant son tee-shirt vers ses épaules pour essayer de le retirer.

Alors que nos baisers deviennent de plus en plus appuyés, de plus en plus...chauds, Zaven se détache soudainement de moi. Il se lève complètement, je rouvre timidement les yeux. Il ne veut plus ?

Mais je comprends quand je le vois attraper Oups et son panier. Il disparaît dans la cuisine quelques secondes, et quand il revient, il ferme la porte et retire précipitamment son tee-shirt. Il se dépêche de revenir vers moi en se justifiant :

Il ne faudrait pas qu'il soit choqué...

Il ne reste pas très longtemps au-dessus de moi, car bientôt, j'inverse nos positions et recommence à l'embrasser dans le cou. Les bras noués autour de ma taille, Zaven ne montre plus la moindre hésitation. Le premier gémissement qu'il laisse échapper résonne contre ma bouche, faisant vibrer tout mon corps et se répercutant partout où il le peut.

T'es sûr que tu veux ? me demande mon amoureux, les yeux fermés.

Oui...

Il rouvre les yeux et se dégage doucement de mon étreinte pour reculer et s'adosser au coussin, au bout du lit. Il tend les bras pour m'attirer près de lui. Ma nervosité est toujours présente, bien sûr, mais l'envie de Zaven est plus forte. J'ai confiance en lui, je l'aime, je sais qu'il fera attention à moi comme je ferai attention à lui.

Je peux te déshabiller ? murmure-t-il calmement.

Les joues rouges, je réponds encore un "oui". Il pose alors ses mains sur mes épaules, descend lentement le long de mon dos et de ma taille pour arriver à l'élastique du simple pantalon de pyjama que je porte. Pour me distraire pendant qu'il m'enlève mon pantalon, il dépose des baisers partout sur mon visage, me faisant rire parce que ses cheveux me chatouillent.

Je ris aussi un peu lorsqu'il se contorsionne sous moi pour retirer son pantalon. Son boxer part un peu avec, mais il ne fait rien pour le remettre en place. Rien du tout.

Je t'aime, dit-il alors. Et sache que j'ai une confiance en toi totale.

Tout mon corps est secoué par un violent frisson, je me réinstalle contre lui pour plaquer mes lèvres contre les siennes. Il répond au baiser avec ardeur, finissant même par décaler totalement ses mains sur mes fesses. J'ai chaud, très chaud.

J'ai du mal à comprendre ce qui suit, mais ce que je sais, c'est que nous sommes maintenant nus, tous les deux. Et j'ai beau essayer de détacher mon regard de mon copain, je n'y arrive pas. ll est trop beau, trop attirant, trop parfait. Et c'est avec moi qu'il a envie de faire l'amour.

Je peux te toucher ? m'entends-je dire alors que mes doigts suivent doucement la ligne de poils bruns partant de son nombril.

Si je peux te toucher aussi Amaëlou.

Je hoche la tête, et je trouve encore le courage de prendre les devants. Je continue de suivre la ligne de poils, je descends plus bas, et j'effleure craintivement son érection avec le dos de mon index. Mon amoureux frissonne, cligne des yeux et murmure mon prénom avant de faire exactement la même chose. Ma peau me paraît terriblement sensible, je n'arrive plus vraiment à réfléchir correctement. Je veux juste qu'il continue ce qu'il est en train de faire.

Je sais maintenant que les poils de Zaven sont étrangement doux à cet endroit de son corps, et je suis le seul à le savoir.

Heureusement pour moi, nous prenons vraiment notre temps pour découvrir le corps de l'autre et se mettre en confiance. Les yeux à peine ouverts, je regarde le visage de mon copain pour essayer de savoir ce qu'il pense, et si j'en crois mon regard, il essaie également de lire dans mes pensées.

Comment tu te sens ? s'enquiert-il quelques minutes plus tard.

Je...ça va. Vraiment. Et toi ?

Je me suis rarement senti aussi bien.

Directement après cette phrase, il enroule carrément ses doigts autour de mon sexe. Je sursaute légèrement, et quand je fais la même chose pour lui, c'est un gémissement qu'il lâche. C'est moi qui le fait gémir, je ne me suis jamais senti aussi confiant.

Sans arrêter les petits mouvements qu'il a entrepris, Zaven tend le bras vers la table de chevet pour récupérer les chers cadeaux de notre ami. Et il me donne le tube de lubrifiant sans me quitter une seule seconde des yeux. J'ai l'impression que je vais m'évanouir tant mon coeur bat vite, je détache ma main de son érection, lui aussi.

Je me suis déjà touché, explique-t-il, et je sais que j'aime ça. Mais avec toi, ça va être tellement incroyable...Evidemment, mon ange, si tu te sens mal à l'aise, tu arrêtes. Directement. Je te promets que je ne t'en voudrai pas, si il y a quoi-que ce soit qui te gêne, arrête. D'accord ?

J'admire sa confiance, je ne comprends pas comment il fait pour me dire ça. Jamais je n'arriverais à lui dire si je me suis déjà touché ou non...

D'accord.

Les mains tremblantes d'excitation, je n'arrive pas à ouvrir le tube. Zaven me vient en aide, déposant un peu de gel froid sur mes doigts.

Tu...tu peux...me guider ? articulé-je difficilement.

Zaven prend ma main dans la sienne et fait ce que je lui ai demandé, il me guide vers son intimité. Aidé par le lubrifiant, je pousse timidement mon index en lui, encouragé par le doux soupir qui s'échappe de sa bouche. Je suis en train de brûler, littéralement. J'ai très chaud, mais je ne veux pas arrêter.

Je veux faire l'amour à Zaven. Je vais lui faire l'amour, purée...

Je commence à bouger mon doigt, hésitant, mais Zaven me demande rapidement de continuer, et donc de mieux le préparer à ce qui va suivre. Je m'exécute, glissant également mon majeur en lui.

Les yeux fermés, la tête basculée en arrière sur les oreillers, mon amoureux respire rapidement, la bouche entrouverte. Je le vois parfois se mordre doucement la lèvre inférieure avant de la relâcher, il est magnifique. Zaven en train de prendre du plaisir est le plus beau spectacle auquel j'assiste. Il est littéralement et tout simplement sublime.

J'ai envie de toi, finit-il par geindre en ouvrant les yeux. Entièrement. 

Last NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant