(suite du chapitre précédent donc même avertissement)
Dimanche 17 Septembre 2023.
Le regard d'Amaël me consume. Ses yeux rivés aux miens, il effectue un dernier mouvement de ses doigts, j'expire lentement tout l'air contenu dans mes poumons pour ne pas gémir. Il retire doucement ses doigts, je me redresse un peu.
— Tu...tu peux ouvrir la boîte ? chuchote mon amoureux en la montrant d'un signe de tête.
Je sors un préservatif de la boîte, sous le regard un peu nerveux d'Amaël.
— Je vais t'aider, attends, soufflé-je en déballant la protection.
Je place soigneusement la protection sur son érection, il me regarde faire. Je m'allonge à nouveau contre le coussin, l'attirant à moi pour l'embrasser fiévreusement. Il entrouvre plus grand la bouche pour approfondir le baiser, je passe ma langue sur sa lèvre inférieure. Je veux qu'il se sente bien, je veux l'aimer comme il le mérite.
Je caresse doucement ses cuisses et ses hanches alors que nous nous embrassons. Je fonds, j'ai trop chaud, je suis un peu nerveux quand même...Mais c'est Amaël qui va me faire l'amour, alors je sais que ça sera forcément parfait. Je lui fais confiance, et je l'aime comme un fou, je l'aime de tout mon cœur.
— Je dois en rajouter ? me demande-t-il en me montrant le tube de lubrifiant.
— Un peu, je pense.
Il tremble encore un peu, je l'aide donc une nouvelle fois à ouvrir le tube. Il reprend un peu de gel, en applique délicatement sur mon intimité avant de se placer entre mes cuisses. Amaël va me faire l'amour, je-...Ouah.
— J'y vais tout doucement, promet-il. Tu me dis si ça ne va pas...Et je t'aime.
J'acquiesce d'un hochement de tête en comprenant qu'il attend une dernière confirmation.
L'extrémité de son érection s'appuie timidement contre moi. Une petite poussée de la part de mon amoureux, et son érection s'enfonce un peu. Je ferme les yeux, ce n'est vraiment pas la même chose que mes doigts ou les siens...
— Ça va ? s'inquiète immédiatement mon copain.
— Continue, ça va.
Il continue donc. Pour soulager un peu la douleur que je ressens, Amaël tente de se pencher vers moi pour m'embrasser, mais cela empire la gêne, je l'en empêche donc.
— T'as mal...Je n'aime pas ça...chuchote-t-il, encore plus inquiet.
— Je te promets que ça va passer mon ange, vraiment. C'était pareil, la première fois...que je me suis touché. Tout va bien.
Malgré son inquiétude, mon amoureux choisit de me faire confiance et continue jusqu'à ce qu'il soit entièrement en moi. Là, il s'immobilise pour me laisser le temps de m'habituer, et puisqu'il ne peut pas m'embrasser, il embrasse son doigt qu'il pose ensuite sur ma joue. Il recommence ça plusieurs fois, une dizaine de fois même.
— C'est bon, mon ange.
Je ne le laisse pas encore bouger malgré tout, je glisse ma main derrière sa nuque et l'attire à moi pour l'embrasser vraiment. Son érection bouge en moi quand je fais ça, et nous partageons le même gémissement quand ses lèvres s'écrasent contre les miennes. Je crois que c'est la première fois que je l'entends gémir, et j'adore ça.
Sans arrêter de m'embrasser, Amaël commence à bouger, doucement. La sensation est tout simplement incroyable, la moindre trace de douleur a disparu. Je n'arrive plus à garder les yeux ouverts, et rapidement nous mettons fin au baiser.
Je laisse ma tête basculer en arrière. Maintenant, il n'y a plus une seule de mes expirations qui ne se transforme pas en gémissement, tout est flou dans mon esprit, je ne sens qu'Amaël, je ne pense qu'à lui, tous mes gémissements lui sont destinés.
— Tu peux parler anglais ? me demande soudainement mon amoureux.
Il accélère un peu, un gémissement s'échappe de sa bouche et résonne dans mon esprit, en boucle. Il est incroyable.
— I'm yours, only yours...soufflé-je.
La respiration de mon copain commence à devenir vraiment saccadée, ses gémissements plus plaintifs. Comprenant qu'il va bientôt jouir, tout comme moi, je me force à relever la tête pour le regarder. Je veux le voir jouir, je veux voir à quel point il sera sublime.
— Zaven, je-, commence-t-il avant de se stopper net, tout tremblant.
— Oh...
Sa respiration se coupe, ses mains se crispent sur mes hanches alors qu'un dernier gémissement quitte sa bouche. Je m'autorise à nouveau à fermer les yeux alors qu'un long spasme secoue mon corps et que je me répands sur la peau bronzée de mon ventre.
Je mets de longues secondes à revenir à la réalité. Amaël se retire délicatement de moi, je tends précipitamment le bras vers un paquet de mouchoirs posés sur la table de chevet. Encore tremblant, j'aide mon amoureux à retirer le préservatif que je jette dans la poubelle, Amaël attrape un mouchoir pour nettoyer patiemment mon ventre.
Il jette le mouchoir et se blottit silencieusement dans mes bras. Il faudrait qu'on prenne une douche, mais on a le temps pour ça.
Je dépose des baisers sur sa joue et sa tempe, je caresse délicatement ses cheveux blonds.
— Comment tu te sens ? Ça va ? demandé-je d'une voix un peu brisée par mes précédents gémissements.
— Ça va...Et toi ?
— Je vais parfaitement bien. T'es incroyable mon ange, c'était parfait...Je t'aime.
— C'est vrai, c'était bien ? s'inquiète-t-il d'une toute petite voix.
J'embrasse encore une fois sa tempe.
— C'était parfait, répété-je. J'ai vraiment, vraiment beaucoup aimé.
— Je t'aime aussi...Et j'ai beaucoup aimé aussi.
Je le serre dans mes bras pendant de longues minutes. Nous finissons par trouver la force de rejoindre la salle de bains pour prendre une douche, et là aussi, nous restons l'un contre l'autre, tout simplement incapables de nous lâcher.
Nous retournons ensuite dans la chambre. Encore une fois, mon amoureux ne veut pas quitter mes bras, et je lui en suis reconnaissant, car je n'ai vraiment pas envie de le lâcher. Maintenant et plus que jamais, j'ai besoin de lui, terriblement.
— T'es magnifique, lui confié-je, le visage niché contre son cou.
Nous avons largement raté l'heure du repas de midi, alors nous attendons le goûter pour manger quelque chose. Amaël n'ose pas vraiment me regarder pendant tout le reste de la journée, mais il la passe collé à moi. Il parle encore moins que d'habitude, aussi, et je suppose qu'il est un peu gêné. Ce n'est pas grave, je comprends.
— Merci pour aujourd'hui, finit-il par dire en acceptant enfin de m'embrasser vraiment depuis que nous avons fait l'amour.
Je lui rends ce baiser avec joie, détendu. Amaël et moi avons fait l'amour, et c'était incroyable. Je l'aime tellement.
— Demande-moi de parler anglais quand tu veux, déclaré-je ensuite. J'aime bien parler anglais pour toi.
J'ai été surpris par sa demande, mais j'ai vraiment adoré lui parler anglais plutôt que français.
Même si je préfèrerai toujours la langue française, je veux bien parler anglais pour lui, parce que je l'aime comme un fou. C'est mon ange, mon amour, l'amour de ma vie.
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Last Night
RomanceAmaël a toujours détesté partir en vacances, loin de ses accroches et de ses repères. Plus important encore, il déteste le sable, et sur une plage, il n'y a que ça. C'est pour ces deux raisons qu'il n'est pas vraiment heureux d'aller à la plage avec...