Le théâtre représente un palais décoré de rouge éclatant.
Wuyuan, les princes, les ministres (sauf Liu), Ling, la première Servante, les servantes de la reine, les ambassadeurs (sauf Zhao), les courtisans conspirateurs, des courtisans, le Vieillard, les serviteurs des ambassadeurs, des Gardes-Phénix
La famille royale se tient sur une estrade, confortablement assise sur des sièges. Au même niveau de l'estrade se trouvent à l'écart les servantes de la reine, Ling étant la plus proche de la reine. En bas de l'estrade se trouvent sur scène les ministres. Le ministre Zhong est debout au centre de la scène. De chaque côté de la scène se trouvent les courtisans de la Cour et les ambassadeurs avec leurs suites.
On frappe une fois sur un gong et on regarde un vieil homme s'approcher timidement de la reine. Le Vieillard est pauvrement vêtement avec une épée sur sa taille, sa seule « richesse ». La reine observe ce pauvre homme avec arrogance et austérité. Le prince Huan est le seul à se moquer de l'homme au dos voûté. Les princes Chen et Wen, impuissants, baissent la tête, car désolés.
Ministre Zhong : Votre Majesté, votre humble serviteur est venu vous demander audience.
Wuyuan : Vous pouvez parler.
Ministre Zhong, doux : Allez-y, parlez sans crainte.
Le Vieillard, avec une voix tremblante : Je salue Sa Majesté Céleste... Votre Majesté... Je suis venu chercher votre aide... Je n'ai de plus fort désir que de servir le Dragon d'or, mais... Hélas, Majesté, ma famille... Nous sommes affligés par tant de pauvreté que j'en appelle au secours bienfaisant de Votre Majesté toute-puissante. J'en appelle à votre secours, digne maîtresse. Les impôts de mon gouverneur m'empêchent de subvenir aux besoins de ma famille. J'implore le secours de Votre Majesté. Je prie le Ciel que Votre Majesté vive dix-mille fois dix-mille ans.
Wuyuan : Nous entendons ta détresse et celle de ta famille. Penses-tu que nous ayons trop levé d'impôt ? (Le Vieillard tarde à répondre) Qu'as-tu à perdre à nous répondre franchement ?
Le Vieillard : Eh bien... Je...
Wuyuan : Parle-nous sans crainte.
Le Vieillard : Comment puis-je servir le pays au mieux de ma force si je n'ai pas la puissance nécessaire ?
La reine réfléchit un court instant.
Wuyuan : Annonce aux tiens la bonne nouvelle que la reine baissera les impôts et que les gens du Dragon d'or vont bientôt jouir d'une prospérité retrouvée. Patiente le retour de Sa Majesté le roi. Tu as bien répondu à nos interrogations et nous sommes satisfaits de toi.
Le Vieillard : Oh merci, ma reine. (Zhong tousse) Pardon ! Votre Majesté.
Wuyuan : Nous te pardonnons. Néanmoins, nous ne pouvons te rendre l'impôt que tu as contribué, car cela serait une injustice et nous forcerait à faire de même à tout le peuple et le Dragon d'or ne survivrait pas. Je ne puis rien faire d'autre de concret pour ta famille... à moins que quelqu'un ici te fasse la charité.
Le Vieillard regarde autour de lui et personne ne se manifeste pour lui.
Prince Wen, murmurant à la reine attirant l'attention de ses deux frères : Mère, pourquoi ne pas amenuiser vos taxes dès à présent afin que le peuple soit plus productif et puisse contribuer davantage encore à vos impôts futurs ?
Wuyuan : Je ne peux amender la loi pour un seul homme. Quel mal y a-t-il à rester inflexible avec la loi du Dragon d'or pour tous ?
Yong, murmurant secrètement à son groupe de comploteurs : La reine est une bête immonde. Elle porte un masque de bienfaisance pour cacher sa cruauté. Comme je voudrais devant tous abandonner toute ma fortune à ce pauvre homme courageux pour humilier la reine.
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La malédiction de la Cité Pourpre - tome 1
RomanceL'État Suprême du Jinlong est dirigé depuis cinq ans par la reine Wuyuan pendant que le roi est à la guerre. Elle gouverne le pays par la terreur depuis la Cité Pourpre sans savoir qu'elle est entourée d'ennemis qui conspirent pour la détruire. Pièc...