Acte III - scène 5

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Ministre Zhong, ministre Ping, les courtisans conspirateurs (sauf Yan)

Zhong et Ping apparaissent par le côté en face des courtisans. Les deux ministres ne portent pas dans cette scène leur coiffe officielle afin de faciliter leurs mouvements pour le combat.

Les courtisans cachent immédiatement leurs épées derrière leurs costumes.

Ministre Zhong : Fermez les portes !

Yong : Ministre Zhong, ministre Ping ! C'est une surprise extrême de vous voir tous les deux !

Ministre Zhong : Nous sommes au courant de vos actions contre la reine.

Les courtisans sont abasourdis.

Ministre Zhong : J'ai reçu de la reine l'instruction de mener l'enquête sur le... terrible attentat contre sa vie, son honneur et la vie de ses fils.

Yong : De toute évidence, aucun amour caché dans toute la maison du Roi ne peut vous échapper.

Ministre Zhong : Il est venu à ma connaissance que le duc Liang, sa femme et leurs amis ont tenté aujourd'hui d'assassiner la reine en faisant introduire deux assassins dans la Cité Pourpre devenue interdite.

Yong, la voix basse puis de plus en plus forte : Il n'est plus deux assassins, aujourd'hui, mais sept !! AUX ARMES !!!

Combat entre les deux ministres contre les sept courtisans. Les deux ministres affrontent avec leurs épées dans leurs fourreaux et les courtisans avec leurs épées dégainées dont ils ont projetés leurs fourreaux sur leurs deux adversaires. Les deux ministres combattent sur la défensive. Les femmes luttent contre le ministre Ping. Les hommes contre le ministre Zhong. Les deux ministres, Lei et Yong sont les plus expérimentés au combat. Les autres se font facilement repousser et renverser par les deux ministres, l'affrontement est donc principalement entre les deux ministres contre Lei et Yong même si les autres courtisans reviennent à la charge avant de vite retomber sans blessures.

À la fin de ce premier combat les deux ministres sont rassemblés d'un côté de la scène sur la défensive face aux courtisans rassemblés de l'autre côté.

Ministre Zhong : Nous ne sommes pas venus vous arrêter, mais pour unir nos forces aux vôtres contre la reine !! Pour le pays. Pour le peuple !

Yong : Je ne vous crois pas !! La reine ne sait que trop bien user de mensonge et de perfidie pour achever ses ennemis. VOTRE DESTIN EST DE PÉRIR SUR NOTRE PASSAGE !!!

Reprise du combat. Les sept courtisans foncent sur les deux ministres avec un terrible hurlement de guerre en brandissant très haut leurs armes. Cette fois, les deux ministres pas impressionnés ne retiennent plus leurs coups pour désarmer et faire plier à terre les courtisans. Leurs deux épées sont toujours dans leurs fourreaux, ce qui est utile pour faire de nombreux mouvements sans causer la moindre blessure. La neutralisation de Lei et de Yong est plus difficile que les autres courtisans, car même désarmés, ils continuent le combat à mains nues. Les deux ministres, par équité, les affrontent à mains nues.

Dès que Yong et Grande Dame Lei sont à terre, Zhong sort de son costume un tissu qu'il déploie en l'air à la vue de tous (c'est-à-dire à la vue du public). Le Feudragon est un drapeau carré jaune or à bord rouge avec au centre un cercle plein couleur rouge.

Yong : Le Feudragon !

Liang : Le Feudragon !

La tension redescend doucement. On regarde le Feudragon que brandit le ministre Zhong. Les courtisans rangent leurs armes. Le ministre Ping, galant, tend la main pour relever les dames. Mais Lei refuse sa main en la frappant, elle se relève en menaçant Ping avec la pointe de son épée sous sa gorge et le ministre s'écarte en levant les mains.

La malédiction de la Cité Pourpre - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant