Acte III - scène 4

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Les courtisans conspirateurs (sauf Yan)

Yong : Par ici, venez ! Le Feudragon se trouve juste derrière cette porte !

Dame Zheng : Ce lieu ne m'inspire guère confiance.

Yong stoppe net le groupe quand ils arrivent près du centre de la scène.

Grande Dame Lei : Quoi ?! Pourquoi s'arrêter ?!

Yong : J'ai comme... un mauvais sentiment...

Grande Dame Lei : Et quoi encore ! Avez-vous perdu de votre ardeur ?! Le Feudragon se trouve derrière cette porte, hâtons-nous de le prendre ! (Aux autres après avoir constaté qu'ils regardent dans la même direction) Mais qu'avez-vous à regarder ces colonnes ? Poursuivons !

Yong : Ne trouvez-vous pas cela étrange que cet espace-là au centre est dépourvu de colonnes ?

Jin : Que faut-il interpréter ?

Grande Dame Lei : Ah non ! Cessez vos questions et vos regrets ! Peu importe qu'il n'y a pas de colonnes ! Ne me faites pas cette comédie, nous ne vivons, malheureusement, pas dans ce registre !

Yong : Et si un piège mécanique de la reine est caché en face de nous ? Un bien si précieux comme le Feudragon ne suffit pas d'être protégé par des soldats que nous allons massacrer.

Grande Dame Lei : Alors vous me vengerez terriblement s'il est un piège !

Tous sauf Lei : Non, arrêtez !!

Grande Dame Lei : Lâchez-moi, brande de trouillards !!

Liang : Revenez, ma femme !! Ne vous empressez pas !!

Lei atteint le centre de la scène.

Grande Dame Lei : Il n'y a pas de piège ! Vous voyez ? La reine est à craindre seulement pour son tempérament sanguinaire, et c'est notre intelligence qu'elle doit craindre de nous ! Maintenant venez par ici ! Dépêchez-vous ! Le baron Yan est en danger et nous ne savons même pas s'il est encore en vie !

Le reste du groupe atteint le centre de la scène, certains avec méfiance.

Liang : Madame ma femme !

Grande Dame Lei : Je sais, monsieur mon époux ! Nous formons la vengeance contre la reine, sachez que ma vie est une offrande à la liberté. Continuons !

Jin : Très cher ami, vous avez épousé un général !

Liang : C'est elle qui porte le sceptre !

Ils atteignent l'autre côté de la scène.

Yong, fixant les coulisses de ce côté de la scène : Nous y sommes. La Porte du Feu dévorant l'ennemi.

Dame Zheng : Quel nom cruel !

Li : C'est une porte gigantesque. Comment allons-nous l'ouvrir ?

Liang : Il faut frapper cinq fois. Trois coups rapides et deux lents.

Yong : Préparez-vous. Dès que les portes s'ouvrent, on entre, on referme les portes et on tue tous les soldats jusqu'au dernier ou bien nous mourrons nous tous. Faites très attention : ne laissez personne s'échapper avertir la reine. Notre erreur d'avoir négligé l'intendante Ling ne doit pas se reproduire. Tous doivent périr par nos fers ! Ce seront eux ou ce sera nous, mais moi je préfère que ce soit eux ! Vous êtes prêts ? Et toi Li ?

Li : Oui... Je crois que... que je suis prêt.

Grande Dame Lei : Tu es le plus jeune d'entre nous, tu peux encore te préserver si tu le désires. Nous respecterons ta décision.

Li : Non, je veux... Je vais y arriver. Je préfère mourir sous le règne de cette perfide plutôt que de vivre sous ses lois inhumaines comme un esclave...

Yong : Attention, les portes s'ouvrent !! Soyez sur vos gardes ! Li, va derrière !!

La malédiction de la Cité Pourpre - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant