Acte V - scène 12

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Xiang, ministre Zhong, ministre Ping, princesse Mei

Le roi tourne le dos au public. La princesse Mei entre, elle a les yeux encore en larmes. Les deux ministres la saluent. Elle les ignore, car elle se dirige directement vers le roi.

Xiang, gravement et lentement : Je connais les sentiments qui lient mon fils à votre cœur, mais il est des lois plus dures que les lois de l'amour et qu'il me faut obéir. Je sais que vous croyez à l'innocence de mon fils. Je sais que vous allez me dicter les lois de votre cœur. Je ressens déjà votre émotion parler à votre place. Je le sens près de moi... (Après un long silence, il se retourne) Je sais ce que vous allez me dire, mais que pouvez-vous me dire de vous ? Votre amour pour mon fils exige que vous lui soyez fidèle, mais seriez-vous dépossédée de tout soupçon dans cet effroyable affaire dont le prince vous a évidemment parlé.

Princesse Mei : Je n'ai rien à me reprocher et le fils de Votre Majesté non plus ! Vous savez ce que j'allais vous dire, alors je vous demande de faire un geste, du moins pour l'entente entre nos deux nations.

Xiang : Il est maladroit que vous venez me dire devant mes ministres que l'amitié entre nos deux pays réside en ce que mon fils vive.

Princesse Mei, faisant un pas vers l'estrade ce qui fait craindre les deux ministres : Mais vous savez que votre fils et moi pouvons sceller à jamais dans le sang nos deux pays !!

Xiang : Ce n'est pas à vous de décider de la façon dont cette alliance doit se faire. Si vous croyez qu'une alliance par mariage entre nos pays est nécessaire, sachez qu'il me reste encore deux fils prêts à vous épouser.

La princesse Mei se tait et ne parvient pas à faire disparaître son désespoir. Le roi, la voyant désemparée, s'approche d'elle.

Xiang : Il y a bel et bien un moyen de sauver votre amour d'une mort certaine (Mei le regarde attentivement malgré les pleurs). Prouvez son innocence. Prouvez que Wang Chen n'a pas séduit la reine. Prouvez cela et votre prince et vous seront l'objet d'un mariage des plus heureux, je vous le promets.

La princesse Mei reste bloquée dans son silence à regarder le roi.

Xiang, furieux : Personne n'est donc capable de prouver que je puisse avoir raison ?! (Soupirant après un silence et tournant le dos) Je ne veux plus personne d'autre que le ministre Ping. Retirez-vous.

Le ministre Zhong salue le roi et s'apprête à quitter la scène.

Princesse Mei : Majesté, je vous supplie d'épargner la vie de Chen ! Pourquoi ne choisiriez-vous pas de l'exiler au désert de la Mort plutôt que de lui prendre la vie ?!

Ministre Zhong, pendant que le roi s'irrite : Obéissez au roi et tout se passera bien.

La malédiction de la Cité Pourpre - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant