Love will save me

Chapitre 53

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ATTENTION !!!!!

CE CHAPITRE MENTIONNE LE VIOL ET COMPORTE UNE TENTATIVE DE SUICIDE, AMES SENSIBLES S'ABSTENIR !!!!!

Kaïlie

En ce moment, tout va de mieux en mieux. Plus le temps passe et plus j'arrive à faire face à Angelo et à ne plus le craindre autant qu'avant. J'ai conscience que c'est grâce à la présence et au soutien de Zack. Il est vraiment très fort, car inconsciemment, il me sort de ses griffes peu à peu et mon cœur le remercie.

Actuellement, je suis avec Seb et la pause est bientôt terminée. Aujourd'hui, le soleil nous tient compagnie, malgré les baisses de température et l'arrivée de l'hiver. On profite alors de ce dernier, assit sur un banc à l'extérieur.

— Tu te sens bien ? Je te trouve pale, intervient-il, le regard inquiet.

— Ah ?

Il secoue la tête de bas en haut.

— Ouais. Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-moi.

Sa bienveillance me touche. Seb est devenu plus qu'un simple voisin de classe. Il est vraiment d'une bonne compagnie. Et puis, il n'est pas hypocrite comme la plupart de ces lycéens qui traînent dans ces couloirs.

— Ça va, ne t'inquiète pas pour moi.

Pour une fois, c'est vrai. Enfin, presque. La sonnerie qui retentit nous rappelle à l'ordre et c'est au moment où je me pose sur mes pieds, que ma tête se met brutalement à tourner. Afin de me tenir, j'empoigne le bras de mon ami et grimace.

— Ça ne va pas ? demande-t-il nerveusement.

Je dodeline de la tête, car je suis incapable de prononcer un seul mot. De fortes nausées me viennent et mon corps se met à trembler.

— Je t'amène à l'infirmerie.

Mais je n'arrive pas à bouger et je commence à me sentir partir.

***

Mes paupières semblent peser de véritables kilos. Je les ouvre difficilement. Je remarque que ma respiration est faible et que mon corps dégouline de sueur. J'observe la pièce dans laquelle je me trouve un moment et met du temps à assimiler les images qui me parviennent. Je suis dans une chambre d'hôpital. C'est impossible, qu'est-ce que je fais ici ? Est-ce encore à cause d'Angelo ? Je me redresse alors et c'est ce mouvement qui me permet de sentir le cathéter planté dans mon bras droit. En plein dans mes cicatrices. Cela me dégoûte et me donne envie de vomir.

Une femme vêtue d'une blouse blanche entre dans la chambre, un sourire aux lèvres. Elle est très jeune et à mon avis, il n'y a pas longtemps qu'elle a obtenu son diplôme d'infirmière. Elle doit être légèrement plus petite que moi et ses cheveux châtains sont relevés sous forme de chignon plaqué. Mes yeux s'arrêtent sur son prénom. « Faustine ».

— Bonjour mademoiselle, me salue-t-elle pleine de douceur.

Elle s'approche de mon lit et prend ma température, à l'aide d'un thermomètre qu'elle place sur ma tempe.

— Votre température a baissé, c'est parfait.

Elle range l'instrument médical dans les poches de sa blouse. Cela me fait penser au début d'année, lorsque Zack m'avait gentiment prêté la sienne. Je me surprends à sourire jusqu'à en avoir mal aux joues.

— J'imagine que vous ne vous souvenez pas de ce qu'il vous a arrivé.

Je dodeline de la tête. Mes mains, croisées sur la couverture de mon lit ne cessent de trembloter. L'infirmière le remarque et vient me rassurer en venant glisser le bout de ses doigts sur mon épaule.