Zack
Mes yeux parcourent chaque endroit de son visage parfait. Je suis réveillé depuis un moment déjà, et pourtant, je ne me lasse pas de cette vue que l'on m'offre. Ma dulcinée se repose tranquillement et il n'y a que la lumière du soleil qui éclaire son portrait. Je me surprends à sourire, tandis que mes doigts se mettent à caresser sa peau douce et chaude.Sa respiration qu'elle projette lentement se pose sur mes pommettes et cela m'apaise. Je suis presque tenté par le sommeil, mais je ne veux pour rien au monde mettre fin à ce que j'ai la chance de pouvoir observer.
Puis, elle finit par ouvrir les yeux quelques minutes plus tard. Même au réveil, cette femme est magnifique. Ses cheveux blonds et bouclés sont détachés et retombent sur sa poitrine. L'une de ses mains soutient son profil.
Je remarque que ses yeux vadrouillent à leur tour sur plusieurs endroits de mon visage. Son sourire que dessinent ses lèvres me donne envie de lui faire l'amour de la plus tendre et intense des façons.
— Tu as bien dormi ? je lui demande tout bas et replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
Elle ferme les yeux quelques secondes et soupire—ce dernier ressemble à un soupir de soulagement—.
— Plus que bien. En fait, c'est la première fois depuis septembre que je dors aussi bien, avoue-t-elle sans me quitter des yeux.
Pour donner suite à ses paroles, mon cœur se serre d'un coup violent. Je ne cesse de frotter mon pouce sur sa joue, comme pour la rassurer.
— Comment pourras-tu me pardonner ?
Elle ne semble pas comprendre et lève un sourcil. J'aperçois une petite peluche et vient la lui retirer.
— Comment ça ?
Pourquoi ne saisit-elle pas ? Ou trouve-t-elle cette force de me regarder droit dans les yeux, alors que j'ai vécu tous ces derniers mois dans le déni ? À faire comme si je ne voyais rien, comme si je refusais de me poser les bonnes questions.
J'ai ignoré la situation, comme pour éviter d'affronter le présent et la seule et unique vérité. Je ne suis qu'un lâche et j'ai trahis la femme que j'aime le plus au monde.
— Je n'ai rien fait pour te sauver, Kaïlie, avoué-je au bord des larmes, la gorge nouée. Je n'ai jamais rien fait pour affronter la réalité.
Elle s'empare de ma main et la pose sur son cœur en douceur.
— Mon Zack...Ce que tu es dit n'est pas vrai. Si tu savais, à quel point ton amour pour moi m'a maintenu en vie, ces derniers mois. C'est plutôt moi qui suis désolée d'avoir tenté de me suicider.
Chaque fois qu'elle prononce ce mot, mon cœur
semble se faire poignarder. Il me fait tellement mal, que j'ai envie de hurler pour laisser s'exprimer la douleur.— Arrête de t'excuser, tu n'as pas le droit. Tu as beaucoup souffert et surement devras-tu à l'avenir songer à en parler à un psychologue. Les cicatrices qu'il t'a laissées ne sont pas que d'extérieures. Les plus importantes sont en toi.
J'ai conscience de la lourdeur et de la force de mes mots, mais je le fais pour son bien. Je veux qu'elle guérisse vraiment et réellement. Et entièrement. Le futur de sa santé mental est trop important pour le négliger et pour passer outre.
— Mais j'allais t'abandonner, dit-elle, la voix brisée.
— Je ne t'en aurais jamais voulu. Peut-être un peu, ou beaucoup, sur le moment. Mais jamais toute ma vie, mon amour.
Je colle mon front contre le sien et la chaleur que me renvoie son corps me fait du bien. Grâce à ça, j'ai la confirmation qu'elle vit et que le fait de la sentir me fait vivre en retour.
— Et puis concernant le bébé, c'est toi seule qui en fera ce que tu veux.
Elle baisse les yeux. Je sais, elle déteste que je parle de lui. Seulement, je veux être là pour elle et ne plus jamais la laisser se battre dans son coin.
À présent que j'ai conscience de tout ce qu'elle m'a caché jusqu'à lors, il me doit d'être à ses côtés, chaque seconde de sa vie abîmée à cause de cette ordure. Je ne pourrais jamais mourir en paix, tant que je ne l'aurai pas tué. Tant que je ne l'aurai pas vidé de son sang. Tant qu'il ne m'aura pas supplié de m'arrêter et que je pourrais faire exactement ce qu'il a fait à Kaïlie. Tant que je ne l'aurais pas entendu hurler de douleur et tant que je le saurai en vie.
— J'aimerai le mettre à la Das. Seulement, j'ai peur que tu juges mon choix et que tu me compares à tes géniteurs...
— Jamais ! Car j'ai conscience de tout ce que tu as vécu. Simplement, je ne veux pas que tu regrettes ce choix plus tard et tu dois vraiment y réfléchir sérieusement.
Elle dodeline la tête et ferme de nouveau les yeux.
— Non mais c'est tout fait, Zack. Je ne veux pas de cette chose qui grandit et qui vit en moi.
Les mots qu'elle emploie pour désigner son bébé me font un drôle d'effet.
— Je comprends, mon ange, ne te force en rien. Si tu penses que c'est mieux ainsi, alors c'est ce que nous ferons.
— Nous ? m'interroge-t-elle.
— Oui. Nous. Je t'ai dit que je vais désormais tout affronter avec toi. Mais réellement, cette fois.
Elle colle son corps contre le mien et enfonce sa tête dans mon torse.
— Mais évidemment que je te pardonne, mon Zack.
VOUS LISEZ
Love will save me
RomanceCoucou à toutes et à tous ! Je vous mets en garde, ce roman comporte plusieurs scènes à sujets sensible donc protégez vous et ne vous forcez surtout pas. Pour les personnes sensibles, je vous déconseille cette histoire. Prenez soin de vous, c'est tr...