Chapitre 49

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Je traine les pieds jusqu'à l'auberge après une matinée à regarder le plafond sans être capable de trouver le sommeil. Après une nuit de garde aussi mouvementé que la nuit dernière, j'aurais dû tomber comme une buche, mais je n'ai pas arrêté de repenser à la détresse de Louka et je me suis senti coupable. Le retour d'Aspen parmi les siens réglerait tous les problèmes du village et de la meute. Je ne peux pas être égoïste au point de mettre tout le monde en danger seulement pour garder Aspen prêt de moi. Cela m'attriste au plus haut point, mais nous n'avons pas le choix.

Quand j'ouvre la porte, j'entends Béa rire aux éclats. Mon amie termine des arrangements floraux destinés au centre de table alors qu'Aspen remplace une lumière au plafond sans même utiliser une chaise pour l'atteindre. Je tente de sourire, mais je sens que celui-ci n'est que l'ombre de ce qu'il pourrait être en d'autres circonstances.

Aspen se retourne vers moi, mais voyant mon faux sourire, le sien perd de son éclat. Je me rends lentement au comptoir de service et m'y assois. Béa ne dit rien, mais a deviné que quelque chose n'allait pas tout comme Aspen. Elle me sert rapidement une tasse de thé fumante et s'appuie sur le comptoir en abandonnant complètement la tâche qu'elle accomplissait.

''J'en déduis que ta surveillance nocturne s'est mal passé ?'' Demande Aspen en caressant mon bras du bout des doigts.

Je soupire et savoure pleinement la sensation que laissent ses doigts sur ma peau. Tant pis pour la discrétion ! J'en ai besoin, surtout après une nuit pareille à courir dans tous les sens pour repousser les membres de sa meute et ce que je dois lui demander avant que nos forces perdent complètement la tête.

''C'est le moins qu'on puisse dire. Je suis... épuisé.''

''C'est bien dommage, car ton loup m'a mis en retard dans les préparatifs de la fête de ce soir. J'aurais vraiment besoin d'un coup de pouce.''

''Je t'avais averti, je peux combattre, défendre et diriger, mais cuisiner ne fait pas partie de mes nombreuses compétences.'' Interviens Aspen.

''Heureusement que Cam sait. Allez au travail tous les deux et toi, essaie de ne pas la nuire.''

Aspen lève les yeux au ciel, mais nous savons toutes les deux qu'une fois cachée en cuisine à l'abri des regards, il nous sera impossible de rester complètement concentré sur la tâche. À peine traverser le mur séparant la salle à manger et la cuisine que je sens ses doigts se glisser entre les miens. En un instant, ma volonté à lui demander de partir du village s'évapore, laissant mon égoïsme prendre le dessus.

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''Si tu continues, on ne se rendra jamais à la fête pour Béa.''

''Ce serait une si mauvaise chose ? Personnellement, je ne suis pas contre resté enfermé ici toute la soirée.'' Réplique Aspen en mordillant la peau au creux de mon cou.

''C'est tentant, mais ce serait un peu étrange que je n'y sois pas. Elle a travaillé très fort sur ce projet depuis qu'elle a quitté la formation.''

''Ta capacité à résister à la tentation est frustrante.''

La chambre que Béa lui a préparée à l'auberge possède toute les commodités dont il a besoin. Un grand lit et une salle de bain juste pour lui. Ses minces possessions qu'il a emportées avec lui sont rangées dans la commode en face du lit. Seul le sac contenant les fioles préparées par Stella traine à côté de celui-ci. Béa lui a fait un traitement de faveur sans l'ombre d'un doute. Au premier étage, il n'y a qu'une salle d'eau au bout du couloir que tous les voyageurs doivent se partage et les chambres sont minuscule.

J'avais prévu de me préparer avec Béa comme d'habitude dans l'une d'entre elles, mais Aspen a réussi à me convaincre de le rejoindre. Il a promis de rester sage pendant que je me douchais, mais je me rends compte que j'aurais peut-être dû lui demander un délai plus long.

Red WoodsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant