Chapitre 13

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J'ignore ce qui me passe par la tête, mais je crois que c'est exactement ce que j'avais de besoin. Lorsque ces bras se referment dans mon dos, c'est comme s'ils avaient apaisé les sentiments douloureux, comme s'ils avaient mis un baume sur les blessures internes. Si Noah me voyait, il tomberait dans les pommes illico ! Étrangement, ça me fait du bien, être blotti contre le loup. Ses bras autour de moi font comme un bouclier du reste du monde. C'est comme si rien de pire ne pouvait m'arriver. Peut-être est-ce l'odeur mentholée incrustée dans les vêtements ou la chaleur que sa peau dégage à travers ses vêtements qui me fait sentir en sécurité. J'inspire lentement et au rythme de sa main qui monte et redescends le long de mon dos.Au bout de quelques minutes, j'arrive enfin à me calmer un peu.

Après avoir aussi imbibé le tissu couvrant l'épaule du loup. Il ne dit rien, mais sa présence est réconfortante. Je me redresse avec les idées un peu plus claires et la créature devant moi me relâche. Il chasse une larme solitaire sur ma joue et je ne peux pas me retenir de rire en pensant à la situation. La seule personne qui arrive à m'apaiser fait partie du camp de nos ennemis jurés. J'aurais tout vu. Le loup penche la tête sur le côté et fronce les sourcils.

''Tu pleures et ensuite tu ris... tu es vraiment dur à suivre.'' Avoue-t-il.

''Et toi le loup, tu n'es pas sensé chercher à nous détruire.''

''Si je voulais vraiment te détruire, je l'aurais fait bien avant. Ce n'est pas les opportunités qui m'ont manqué comme tu l'as si bien dit.''

''Je suis perdue... Il y a quelques jours à peine tu tenais une lame sous ma gorge et maintenant tu sèches mes larmes. Comment veux-tu que j'y comprenne quelque chose ?''

''Je voulais te faire peur, les tiens se sont approchés d'un peu trop près de notre camp. Je n'ai jamais amoché un chaperon par plaisir. Le mot d'ordre de mon clan c'est d'attaquer seulement si nécessaire. Nous respectons la valeur d'une vie et le but est seulement de vous effrayer suffisamment pour que vous rester à l'intérieur de vos clôtures de bois, que vous nous laissiez tranquilles.''

''Cette nuit-là dans le secteur huit, tu m'as fait une vilaine coupure à la gorge. Comment expliques-tu ça ?''

''C'était purement accidentel, tes dagues sont vraiment très bien aiguisées. Avec une légère pression, je n'aurais pas dû être capable de te faire quoi que ce soit... et puis, c'est toi qui t'es mis à gigoter alors que visiblement tu aurais dû rester immobile.''

''Immobile ? En position de faiblesses contre un ennemi ? Même toi tu réaliser à quel point c'est débile comme option.''

''L'option intelligente aurait été d'attendre d'avoir un partenaire fiable avant de t'engager dans la garde de ton village. Si vous aviez rencontré un loup d'un clan plus agressif que le mien, ton chasseur et toi n'auriez pas vu le soleil se lever.''

''Comment expliques-tu tous les chaperons et les chasseurs disparus ou morts.''

''Je viens de te le dire, certains clans n'ont pas les moyens de se permettre de laisser des guerriers ennemis en vie, surtout si leur sécurité en dépend. Je suis un loup de la meute du nord, on n'a encore le loisir de ne pas verser pas de sang inutilement.''

''Tu es venue chez moi en pleine nuit... dans le village.''

''Ouais et si l'alpha du clan apprenait que je lui ai encore désobéi, je ne suis pas mieux que mort.''

''Rassure-toi, je ne lui en parlerais pas.''

On rigole tous les deux. Il a réussi à me remonter le moral. J'essuie une larme vagabonde, je ne pas me laisser abattre. J'ai encore une boule dans la gorge, mais elle ne m'empêche plus de respirer. Je pose une main sur ma poitrine et inspire lentement.

Red WoodsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant