XXVI - Mathieu

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Paris - Novembre 2021

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Paris - Novembre 2021

Je suis réveillé au milieu de la nuit par la présence d'un corps chaud à mes côtés. Il me faut un instant avant de me rappeler que je suis en train de passer la nuit dans le canapé d'Océane.

La jeune femme est lovée contre moi, son visage paisible niché au creux de mon cou. Un sourire attendri étire mes lèvres tandis que je passe un bras autour de sa taille, l'attirant un peu plus contre mon torse musclé.

Océane pousse un soupir de bien-être dans son sommeil avant de se blottir contre moi avec un petit gémissement. Mon cœur rate un battement face à cette vision adorable. Qui aurait cru que cette fille forte et indépendante pouvait avoir l'air si vulnérable et fragile ?

Une bouffée de tendresse m'étreint soudain la poitrine. Une furieuse envie de la protéger, de la choyer, de la garder à l'abri du monde extérieur. Mais d'où me vient ce besoin viscéral de veiller sur elle ?

Un soupir m'échappe tandis que je caresse distraitement les boucles soyeuses d'Océane. Depuis quand suis-je devenu aussi protecteur et attentionné envers elle ? Ce n'est pourtant qu'une amie, une fille que j'ai rencontrée en boite il y a quelques mois et que j'ai repoussée au début... Sûrement pour éviter de m'attacher...

Et pourtant, j'ai l'impression qu'un lien indéfectible nous unit désormais. Un lien que je ne saurais expliquer, mais qui me pousse à vouloir la réconforter, l'apaiser, prendre soin d'elle quand elle ne va pas bien.

Comme ce soir, lorsque je l'ai vue si triste et abattue. Quelque chose s'est brisé en moi à ce moment-là. Toute envie de la taquiner ou de jouer les durs à cuire s'est envolée. Je n'avais plus qu'une seule idée en tête : la protéger et la réconforter, peu importe le prix.

Perdu dans mes réflexions, je ne remarque pas tout de suite les signes avant-coureurs. Ce n'est que lorsqu'Océane commence à s'agiter contre moi que je réalise qu'elle est en proie à un cauchemar.

Des gémissements terrifiés s'échappent de ses lèvres tandis qu'elle se met à trembler de tous ses membres. Son front est trempé de sueur et ses traits sont tordus en une expression d'horreur pure.

Non...Papa...Pas toi...Je t'en supplie..., gémit-elle d'une voix déchirante.

Mon cœur se serre douloureusement tandis que je la secoue avec douceur, tentant de la sortir de son mauvais rêve.

Océane...Océ réveille-toi, t'es en train de faire un cauchemar...

Mais la jeune femme ne semble pas m'entendre, perdue dans les affres de son sommeil agité. Des larmes roulent sur ses joues tandis qu'elle se met à crier, d'une voix déchirante à vous glacer le sang :

PAPA ! NON ! NON NE ME LAISSE PAS ! TU PEUX PAS PARTIR TOI AUSSI !

D'un geste vif, je la prends dans mes bras et la berce avec force, la serrant contre moi à l'étouffer. Des sanglots convulsifs secouent son corps frêle tandis qu'elle s'accroche désespérément à moi, comme à une bouée de sauvetage.

Bratnia dusza - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant