XXXIII - Océane

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Paris - Décembre 2021

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Paris - Décembre 2021

Je me réveille en sursaut, le front perlé de sueur froide. Mon cœur bat la chamade tandis que je passe une main tremblante sur mon visage, cherchant à reprendre pied avec la réalité.

Un rapide coup d'œil m'apprend que je suis toujours dans la chambre d'hôpital de Mathieu. Ce dernier est allongé sur son lit, aussi immobile que lorsque je me suis assoupie à ses côtés un peu plus tôt.

Un soupir de soulagement m'échappe tandis que je me lève pour m'approcher de lui, posant une main tremblante sur son front. Il est vivant, inconscient mais vivant.

Les images de mon cauchemar ne cessent de tourner en boucle dans mon esprit, attisant mes pires angoisses. Et si c'était un signe avant-coureur ? Un présage funeste de ce qui l'attend ?

Ormaz arrive pour prendre ma relève et j'essaie de reprendre contenance pour ne pas l'inquiéter avec mes pensées. Je sors de l'hôpital et attends quelques minutes derrière le volant de ma voiture avant de démarrer, le temps de me remettre les idées en place.

Le trajet jusqu'à mon appartement me semble durer une éternité. Lorsque j'arrive enfin, je suis accueillie par Thaïs et Margot qui m'attendent, inquiètes. Sans dire un mot, elles me prennent tour à tour dans leurs bras, comme pour s'assurer que je suis bien réelle.

Ça va ma belle ? Me demande Thaïs d'une voix douce en me frottant le dos.

Je secoue négativement la tête avant de laisser échapper un sanglot étouffé. Aussitôt, Margot passe un bras réconfortant autour de mes épaules.

J'en peux plus les filles, je suis à bout, j'arrive plus à gérer...

Elles m'entraînent jusqu'au canapé où je m'effondre, épuisée. Pendant de longues minutes, je reste prostrée, le visage enfoui dans mes mains tandis que les larmes coulent à flots. Thaïs et Margot restent à mes côtés, me berçant doucement sans prononcer un mot.

J'ai fait un cauchemar cette nuit... Le pire de tous...Il était mort et je...

Viens là, me dit Margot en me prenant dans ses bras. Tout va bien Océane, je te promets qu'il va s'en sortir.

Le reste de la journée s'écoule lentement, ponctuée de longues discussions à cœur ouvert avec Thaïs et Margot. Depuis deux semaines, elles dorment avec moi à la maison et on se soutient mutuellement.

Je n'ai plus aucune motivation pour écrire et si je le pouvais, je passerais mes journées, effondrée dans mon lit. Mais au lieu de ça, je fais comme si tout allait bien. J'enchaîne les rendez-vous littéraires et les conventions avec les lecteurs, un masque de circonstance plaqué sur le visage.

Je suis en contact régulièrement avec Flav, le manager de Mathieu , pour l'aider à gérer les fans et les rumeurs qui commencent à courir. Par je ne sais quelle chance, personne n'a encore trouvé le nom de l'hôpital où il est admis et je nous félicite pour cela.

Bratnia dusza - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant