𝐁𝐨𝐧𝐮𝐬 𝐈 -

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Je me réveillai en sursaut, le souffle court, comme à chaque fois

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Je me réveillai en sursaut, le souffle court, comme à chaque fois. Mon cœur battait à une vitesse folle, et mes mains étaient moites, agrippées aux draps. Je fermai les yeux un instant, espérant que ce cauchemar cesse enfin de me hanter. Mais rien ne changeait.

La même scène, encore et encore.

Je la revois, cette nuit-là. L'hôpital. Elena allongée, pâle, le visage tiré de douleur. Les médecins m'avaient regardé avec ce regard froid, impersonnel, me demandant de choisir. Le cœur lourd, ils m'ont dit que c'était elle ou... notre bébé.

Je ne pouvais pas respirer. Comment fait-on un choix pareil ? Comment est-ce que j'ai pu survivre à ce moment-là ? J'ai choisi Elena, mais cette décision, ce poids, me ronge chaque nuit, chaque jour.

Je tourne la tête et je la vois, allongée à côté de moi. Ses cheveux en cascade sur l'oreiller, sa respiration douce et régulière. Si belle, si sereine. Elle n'a jamais su à quel point ce moment m'a détruit. Jamais je ne lui ai parlé de mes cauchemars, de cette peur sourde qui me prend à la gorge à chaque fois que je pense à ce jour. Et je pense à ce jour tout le temps.

Je l'ai sauvée, mais à quel prix ? Je revis cette scène encore et encore, et chaque fois, je doute. Ai-je fait le bon choix ?

J'entends encore le cri de l'infirmière, les machines qui bipent, la panique dans la salle d'opération. Puis ce silence lourd, insoutenable, quand tout s'est arrêté.

Mes mains tremblent toujours quand j'y pense. Je me demande si un jour je pourrai être en paix avec ça.

Elena se tourne légèrement dans son sommeil, cherchant ma chaleur, et je la serre contre moi, espérant que ça me rassure. Mais la peur est toujours là. La peur qu'un jour, je la perde pour de bon. Que ce cauchemar devienne une réalité, et que cette fois, je ne puisse rien faire.

Je ne sais pas comment vivre avec cette angoisse constante. Chaque fois qu'elle sort, chaque fois qu'elle est loin de moi, je panique. Je ne lui montre jamais, parce qu'elle mérite mieux qu'un homme brisé par ses propres peurs. Mais en silence, je souffre.

Je me lève doucement pour ne pas la réveiller et me dirige vers la fenêtre. Dehors, tout est calme, le monde semble en paix. Mais à l'intérieur de moi, c'est le chaos. Je me passe une main sur le visage, essayant de me ressaisir.

Je suis Lando Norris. Le pilote, enfin l'ancien. Le mari. Le père. Mais dans ces moments-là, je ne suis qu'un homme effrayé, paralysé par l'idée de perdre ce que j'ai de plus cher au monde.

Je me retourne et la regarde encore, mon cœur lourd de cette peur omniprésente. Je me dis que je devrais lui en parler, partager ce que je ressens, mais à chaque fois, je me dégonfle. Je veux qu'elle soit heureuse, qu'elle ne s'inquiète pas pour moi. Elle a déjà traversé tellement de choses.

Alors je garde tout pour moi, comme toujours. Je me replie dans mon silence, dans mes pensées, espérant que le jour viendra où je pourrai enfin me libérer de ce poids, où je pourrai arrêter de revivre cette nuit maudite, encore et encore. Mais pour l'instant, je reste là, seul avec mes peurs.

𝐓𝐫𝐚𝐜𝐤 𝐑𝐢𝐯𝐚𝐥𝐬 // 𝐋𝐚𝐧𝐝𝐨 𝐍𝐨𝐫𝐫𝐢𝐬 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant