Chapitre 47 :

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2 mars 2026Londres

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2 mars 2026
Londres

Je suis assis sur la chaise inconfortable à côté du lit d'Elena, mes coudes appuyés sur mes genoux, les mains jointes sous mon menton. Elle dort enfin, sa respiration est régulière, mais son visage est encore marqué par la douleur et l'épuisement.

Chaque mouvement qu'elle fait, chaque gémissement de son sommeil me rappelle ce qu'elle vient de traverser.

Je n'arrête pas de fixer le moniteur à côté du lit, les lignes et les chiffres qui défilent ne signifient rien pour moi, mais je ne peux pas m'en détourner.

Ça me donne un semblant de contrôle, quelque chose à regarder pendant que j'attends. J'essaie de me concentrer sur la régularité de ses battements de cœur, sur la montée et la descente de sa poitrine, mais mon esprit revient sans cesse à ce qui se passe dans la pièce d'à côté.

Notre fils.

C'est un garçon.

Ils m'ont dit ça rapidement avant de l'emmener pour les soins intensifs. Je n'ai même pas pu le voir, à peine un coup d'œil fugace alors qu'ils le transportaient hors de la pièce, minuscule, fragile, enveloppé dans des draps blancs. Mon cœur se serre rien qu'à y penser.

Je me lève de la chaise pour faire les cent pas dans la chambre, incapable de rester immobile.

Le tic-tac de l'horloge sur le mur me rend fou, chaque seconde qui passe est une véritable torture.

Pourquoi ça prend autant de temps ?

Je jette un coup d'œil à Elena, toujours profondément endormie, et je me demande comment je vais lui dire, comment je vais trouver les mots pour lui expliquer ce qui se passe si... si les nouvelles ne sont pas bonnes.

Je me rapproche du lit, m'accroupis à côté d'elle et prends doucement sa main dans la mienne. Ses doigts sont froids, et je les réchauffe entre les miens, caressant doucement sa peau. Elle bouge un peu dans son sommeil, murmurant quelque chose d'incompréhensible, et mon cœur se serre encore plus.

La porte de la chambre s'ouvre doucement, et je me retourne pour voir le médecin entrer. Mon estomac se noue instantanément, et je me relève, le regard fixant son visage, cherchant désespérément une indication de ce qu'il va dire. Son expression est neutre, professionnelle, et cela me terrifie.

-Monsieur Norris. commence-t-il à voix basse. Votre fils est en vie, mais il est dans un état critique. Les prochaines heures seront déterminantes. Nous faisons tout notre possible, mais il est extrêmement prématuré et son état reste très délicat.

Le soulagement se mélange à la peur dans ma poitrine. Il est en vie. Mon fils est en vie. Mais les mots état critique... résonnent dans mon esprit comme un glas.

-Est-ce que... est-ce que je peux le voir ? demande-je d'une voix tremblante, à peine capable de contenir l'émotion qui me submerge.

Le médecin hoche la tête.

𝐓𝐫𝐚𝐜𝐤 𝐑𝐢𝐯𝐚𝐥𝐬 // 𝐋𝐚𝐧𝐝𝐨 𝐍𝐨𝐫𝐫𝐢𝐬 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant