Chapitre 55 :

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6 avril 2026Monaco

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6 avril 2026
Monaco

Les jours passent, mais la douleur reste. Je suis allongée dans mon lit, Léo blotti contre moi. Je le nourris doucement, sa petite main accrochée à mon doigt, mais mon esprit est ailleurs.

Depuis ce qui s'est passé avec Noah, je n'arrive pas à me détacher de ce sentiment écrasant de culpabilité. Le souvenir de cette nuit, de ces moments de terreur, tourne en boucle dans ma tête.

Lando est en route pour rentrer à la maison. Il a fini deuxième en Chine, battu par George. Je sais qu'il a tout donné sur la piste, mais je ne peux m'empêcher de penser que je suis en partie responsable de ses résultats.

Il a tellement à gérer en ce moment, entre la course et ce qui s'est passé ici. Tout ça, c'est à cause de moi, à cause de Noah... À cause de ce que j'ai fait.

Léo boit tranquillement, inconscient de la tempête qui fait rage en moi. Je l'observe, ses petits yeux se fermant lentement alors qu'il s'endort dans mes bras. Il est tellement innocent, tellement pur. Comment puis-je lui offrir un avenir serein après tout ça ? Je me sens tellement sale, tellement indigne de cet amour que Lando et mes enfants me donnent.

Millie est chez Kelly, avec Penélope. C'est mieux qu'elle soit loin pour l'instant. Je n'arrive même plus à être pleinement là pour elle, et ça me brise le cœur.

Elle mérite une mère forte, une mère capable de la protéger, pas quelqu'un de brisé comme moi.

Je caresse doucement les cheveux de Léo, tentant de trouver un peu de réconfort dans ce simple geste.

Mais rien n'y fait. L'ombre de Noah est toujours là, pesant lourdement sur moi, même maintenant qu'il n'est plus là.

Je sais que Lando va essayer de me rassurer quand il rentrera, comme il l'a fait ces derniers jours. Il m'a dit que ce n'était pas ma faute, que j'avais fait ce qu'il fallait pour protéger notre famille.

Mais je n'arrive pas à y croire.

Comment pourrais-je ? J'ai tué un homme.

Peu importe les circonstances, c'est un poids que je devrai porter toute ma vie.

Les heures passent, et je reste là, immobile, le regard fixé sur le mur en face de moi. Quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir, je sais que c'est Lando.

Une partie de moi veut se jeter dans ses bras, pleurer toutes les larmes que je retiens depuis des jours, mais une autre partie a peur de son regard, peur de ce qu'il pourrait voir en moi.

Lando entre dans la chambre, son visage fatigué mais doux. Il me sourit, mais je peux voir l'inquiétude derrière ses yeux. Il s'approche et s'assoit sur le bord du lit, posant une main réconfortante sur ma jambe.

- Comment ça va, chérie ?

Je ne réponds pas tout de suite, incapable de mettre des mots sur ce que je ressens. Léo s'agite légèrement, sentant la tension en moi, et je réalise que je dois me ressaisir, au moins pour lui.

𝐓𝐫𝐚𝐜𝐤 𝐑𝐢𝐯𝐚𝐥𝐬 // 𝐋𝐚𝐧𝐝𝐨 𝐍𝐨𝐫𝐫𝐢𝐬 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant