Chapitre 2 - Téa

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-T'es pas obligée, tu sais. C'est à moi de te donner du plaisir, susurre-t-il avant de sourire lorsqu'il me voit continuer malgré tout. 

Il attrape délicatement ma nuque et s'enfonce plus profondément dans ma bouche. Lorsqu'il voit que ça ne me dérange pas, il lève la tête au ciel et profite de son moment.

Soudain,il jette un coup d'oeil vers l'entrée et  se raidit. Je me libère de lui.

-Tout va bien? je demande, inquiète d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas.

-Il nous reste quinze minutes, répond-il sérieusement. Son joli sourire charmeur a disparu.

-Je paierai un supplément, dis-je finalement.

Il semble hésiter, fronçant légèrement les sourcils.

-ça va ? tu préfères que je parte ? je chuchote soudain incertaine.

Il tente de sourire, essayant de retrouver sa chaleur et son envie d'avant.

-Oh non, loin de là. A toi de prendre du plaisir, maintenant. 

Il m'allonge doucement sur le lit, commence à déposer des baisers le long de mon ventre, et enlève lentement mes portes-jaretelles, qu'il jette négligeament au sol. Ses mains se posent fermement sur mes hanches. Je soulève mon bassin, je suis prête, j'en ai envie. 

Sans me lâcher des yeux, il se baisse vers ma vulve et commence à déposer des baisers de plus en plus audacieux. Je sens d'abord son souffle chaud sur mon clitoris, puis sa langue vient s'en mêler, quadruplant mon excitation. Son propre souffle devient plus intense, et il commence à me déguster avec une précision qui me fait perdre pied.

Peu à peu, il devient plus passionné, augmente l'intensité de ses mouvements et introduit sa langue à l'intérieur de moi. Je sens mes limites s'effacer, et à l'approche de l'orgasme, je murmure, la voix tremblante : 

-Arrête, arrête... je vais...

Il rit doucement, créant une vibration en bas de mon corps.

-C'est toi qui décides de la façon dont tu veux jouir, mademoiselle.

Je lui fais signe de se rapprocher de moi, je guide son membre contre l'entrée de mon vagin. Nos regards s'accrochent, un échange silencieux de désir et de compréhension. Il pénètre à l'intérieur de moi doucement, mais à peine avons-nous commencé que quelqu'un frappe à la porte. 

Mon cœur s'emballe, craignant qu'il me demande de partir. Mais, il reste à l'intérieur de moi et, levant la voix à travers la pièce, il ordonne : 

-Sergio, annule mon prochain rendez-vous !

Je soupire de soulagement tandis qu'il rit doucement. Ses lèvres retrouvent les miennes. 

-On a encore combien de temps ? Je lui demande pendant qu'il commence à faire des va et vient.

-Tout le temps que tu veux.

Nos respirations se synchronisent, accélérant progressivement. Je tente de parler malgré l'intensité du moment : 

-J'ai... j'ai pas plu de deux cents francs...

Il s'arrête brusquement, son regard s'assombrissant légèrement.

-Alors il faut que tu partes, désolé.

Le choc se lit sur mon visage et je rate un battement.

-Je plaisante, viens par là.

Je ne peux m'empêcher de l'insulter dans ma tête. J'ai vraiment cru que j'allais me faire jeter dehors. Quelle expérience traumatisante ça aurait été...

De l'autre côté de la honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant