Chapitre 4 - Téa

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J'ai fait des rêves sexuels toute la nuit. Cette expérience à carrément débloquer ma libido.

Je me réveille absolument toute mouillée et dilatée, je me retourne pour me coller à l'homme sans nom mais il n'est plus là.

Je regarde l'heure ; 9h30. Il doit sûrement déjà travaillé. Pendant un petit instant j'hésite à reprendre rendez-vous avec lui tellement j'ai envie de baiser.

Mais je me maintiens, je ne sais pas comment ça serait perçu et je ne roule pas sur l'or. J'ai l'impression que rien n'est réel, ça parait trop beau pour l'être.

J'ai eu le droit à un beau brun qui s'inquiète vraiment du bien-être des autres. Il m'a plus respecté en une « séance » que certains hommes tout le reste de ma vie. Pour l'instant, je ne regrette pas mon choix, je pense que ça m'a vraiment aidée.

Ça sera encore long et difficile certainement, pour guérir certaines blessures et blocages sexuels, mais je crois que je suis prête à l'accepter. Je suis sur le bon chemin.

En rassemblant mes affaires, je remarque que j'ai perdu mes portes jarretelles. Tanpis, je m'attache les cheveux et je sors de la chambre.

Un sécu se trouve à ma gauche. Je le salue timidement et m'éclipse. Je ne sais pas si c'est le même « Sergio » à qui il a demandé hier de repousser ses rendez-vous ou si c'est un autre garde.

Je n'imagine pas ma tête actuellement, après avoir fait l'amour, pleurer et dormi...

Je descends d'un étage et passe devant la chambre rouge avant de rejoindre l'autre partie des escaliers.

En passant, mon cœur se serre. Je m'arrête un instant, espérant peut-être qu'il sorte à ce moment-là mais rien n'y sors à pars des gémissements saccadés.

Je me concentre pour savoir si c'est lui qui jouit. Mais je n'arrive pas à en être sûre.

J'arrive à la réception, cherche mon porte-monnaie dans mon sac à main sans lever les yeux. Quand je les lève, je remarque que ce n'est pas la vieille d'hier mais le barman. Celui qui m'a offert le shot.

-Longue nuit ? me nargue-t-il.

Je ris de gêne.

-ça veut soit dire que ça s'est bien passé pour une première fois soit que tu es tombée amoureuse. Il rajoute.

- la première option.

Il sourit.

-J'imagine. Vu le ticket...

Je me mords la lèvre.

-Je te dois combien ?

Il rigole.

-Rien justement.

J'écarquille les yeux et lui demande des explications.

-Je n'ai pas de réponse à te donner. Mais ça, ça n'arrive pas souvent je peux te dire. Tu dois être une bonne manipulatrice.

Je le dévisage.

-j'ai l'air d'être manipulatrice ? Tu ne me connais même pas.

Il me tapote l'épaule.

-Mais je le connais lui. Et ça ne me choquerait pas que tu sois tout à fait son style.

-Comment tu pourrais savoir ? je le défi.

Il me regarde de la tête au pied et ajoute :

-On a les mêmes goûts, lui et moi.

Je mets quelques secondes avant de comprendre. Je me sens toute petite.

Je range mon porte-feuille dans mon sac pour m'occuper et cacher ma gêne. Il brise le silence.

-On organise une soirée samedi, tu veux venir ? je peux te mettre sur les VIPs.

J'hésite. Il argumente.

-C'est une grosse soirée. Si je te mets sur ma liste tu auras tout gratuit.

-Je suis pas une michto.

Il rit.

-Je n'ai pas dit l'inverse. Allez vient ça me ferait plaisir de te voir. La moyenne d'âge tourne souvent autour de la quarantaine d'année, on essaie de ramener un peu de jeunesse.

Je fini par accepter. Il me donne trois tickets, si je veux ramener des amies. Je me demande comment je vais expliquer à mes amies comment j'ai été invité.

Il me reste deux jours pour trouver une explication potable.

-Me réjouis de t'y voir. Il me fait un clin d'œil.

Je le salue de la main et le sécu m'ouvre la porte.

Moi qui ne me sens pas souvent bien dans mon corps, ces deux hommes ont bien chatouiller mon ego. Ça fait du bien de se sentir belle. 

De l'autre côté de la honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant