Chapitre 60 - Téa

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Le temps passe bien plus vite que ce que j'aurai imaginé, on est déjà jeudi. Je rentre donc demain. Mes nouveaux amis vont me manquer même si je me réjouis de voir mes amis de toujours.

Tyson est allongé à côté de moi dans mon lit.

-ça fait chier que tu partes.

Je le regarde en boudant.

-Je sais...

J'aime vraiment bien Tyson, c'est un chouette type.

On s'est bien amusé tous les deux. Depuis la soirée on s'est vu deux fois en cachette pour se toucher mais on n'a jamais fait l'amour... jusqu'à maintenant.

-je sais que j'ai dit qu'on avait le temps mais là on arrive à la fin alors... j'ai très envie de te prendre.

Je souris tout en acceptant son baiser.

Et on commence par faire des prélis. Il est très doué avec ses doigts.

Je ne me suis pas vraiment sentie mal de faire des choses sexuels avec quelqu'un d'autre. J'étais tellement saoulé par le comportement de Damian ; au téléphone il était super froid puis m'écrit quand il a envie de baiser... j'ai trouvé ça déplacé et c'était juste le détachement qu'il me fallait pour m'amuser sans me sentir mal par rapport à lui.

Mais ça ne veut pas dire que je considère mon histoire avec lui terminée, il m'apporte quelque chose de spéciale et d'agréable dans mon quotidien. Il faut juste que je trouve un équilibre et que je me mette en tête que ce n'est pas un mec sérieux.

Décidément, la Téa de l'année passée ne me reconnaitrait même pas ; aller au putes, coucher sans être en couple, porter des mini robes...

C'est des choses qui ne me ressemble pas mais qui étonnamment m'apporte une liberté et une acceptation de moi-même que je n'ai jamais connu.

Après une vingtaine minute, Tyson est autant excité que moi, je décide d'aller plus loin. J'en ai envie.

-T'es prêt ? je demande en sortant une capote de ma trousse à maquillage.

-Seulement si tu l'es.

Je souris et acquiesce. Je suis vraiment mouillée.

Il vient sur moi et quand je sens son gland entrer je comprends qu'il ne blaguait pas. Elle est grosse.

Je lâche un gémissement.

-ça fait mal ?

-ça va mais fait doucement.

Je sens que ça m'étire de l'intérieur mais ce n'est pas une douleur qui fait mal.

Il commence à aller plus profondément.

-oh purée c'est bon...

tu sais ça fait super longtemps que je n'ai rien fait. Je ne trouvais personne à mon goût.

Son commentaire me touche.

-T'inquiètes je ne suis pas du genre à coucher avec n'importe qui non plus. J'ai besoin de me sentir en sécurité et attirée par la personne.

Il m'embrasse.

-T'es attiré par moi ? je pensais que tu couchais avec moi juste pour te faire changer les idées par rapport à ton mec.

J'ouvre ma bouche, pleine de surprise.

-T'es sérieux ?? tu crois que je t'utilise ! Bien sûr que tu me plais. C'est sûr que le fait que Damian me dise qu'on ne se doit rien à aider que je passe à l'action mais je te trouvais déjà canon. Demande à Emma.

Il m'embrasse à nouveau.

-T'as pas besoin de te justifier. Ça m'allait très bien même si tu m'utilisais. Tant que je peux avoir ce moment avec toi.

On se tait désormais et il me prend plus fortement.

Mon orgasme n'est pas loin je le sens.

-Putain...

Je sens mes parois se resserrer sur son énorme bite. Ça me fait presque mal alors je commence à toucher mon clito.

-oh je vais jouir. Tyson lâche dans mon oreille.

Et on finit tous les deux.

Lorsqu'il s'enlève, je me sens vide. Sa bite a laissé un trou qui a de la peine à se refermer.

-Whaou. Il dit en se laissant tomber à côté de moi.

-Comme tu dis. Je rajoute et on se sourit.

Il s'apprête à me faire un bisou sur le front quand mon téléphone sonne.

Je décide d'ignorer la sonnerie mais Tyson me dit de répondre. Je regarde l'interlocuteur et me redresse d'un coup quand je vois que c'est mon patron, celui du supermarché.

-Fait pas de bruit. Je lance à Ty avant de décrocher.

-Oui allo ? Téodora Hilmoy à l'appareil.

-Oui bonjour Téodora, désolé de vous déranger mais c'est une discussion urgente qui ne peut pas attendre que vous rentriez.

Je commence à stresser, ce mec ne m'a jamais appelé.

-Oui monsieur Anderson, dites-moi ?

Une petite pause s'installe de l'autre côté du fil et après un soupir, le monsieur reprend :

-Je vais devoir me séparer de vous. J'ai eu de la difficulté à trouver un autre étudiant pour vous remplacer lors de ses deux semaines et désormais que j'ai trouvé, je compte l'embaucher pour l'année entière. J'en suis navré.

Je me laisse retomber sur le lit, choquée par ce que je viens d'entendre.

-Mais... mais Monsieur... j'ai vraiment besoin de ce trav...

Il me coupe.

-Mon choix est fait mademoiselle Hilmoy. Merci pour votre travail jusqu'ici.

Et celui-ci raccroche, me laissant dans un état de choc.

Je me passe une main sur le visage.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Tyson me demande d'un air inquiet.

-je suis dans la merde. Putain. Je me suis fait virer de mon job étudiant.

Je déteste ce job donc ça devrait me réjouir mais ce travail me permet de payer une partie de mes études et mon studio. Je ne peux pas me permettre de ne pas avoir de travail. Et un job étudiant dans ma ville est clairement compliqué à trouver étant donné qu'on est une ville étudiante avec un énorme campus. Surtout en milieu d'année.

Chier.

Je ne peux pas me permettre de ne pas être payé.

J'explique ma problématique à Tyson, alors que nous sommes encore nus.

-Tu n'as pas un autre moyen ? un autre endroit ou vivre potentiellement ? chez un ami ou en colocation ?

Je soupire.

- En soit oui, j'ai des référents légaux jusqu'à mes 25 ans, ils sont donc censés m'aider pour tout ce qui est logement. Et ils m'ont toujours proposé de vivre chez eux car ils m'adorent mais j'avais envie d'avoir mon indépendance. 

Mais si je n'ai plus la possibilité d'avoir ce luxe... je l'accepterai.


De l'autre côté de la honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant