Chapitre 38 - Téa

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Lorsque je me réveille, la plupart sont déjà lever et ont commencer à ranger et nettoyer. 

Lorsque je vais aux toilettes, je ressens la partie de jambes en l'air que j'ai eu cette nuit, l'entrée de mon vagin est comme endormie à cause des frottements. Faut se dire que son engin est plutôt conséquent comparé à Mikael, bien que ce n'est pas mon but de comparer mais... c'est la seule autre bite que j'ai vu de ma vie. 

Je me regarde dans le miroir après avoir passé de l'eau sur celui-ci. Je ne me reconnais pas, mais pas dans un mauvais sens.

J'ai l'impression que ma peau est plus brillante, que j'ai muris, que je suis vivante. Je ne m'étais pas sentie si comblée depuis longtemps.

Même que je fais des études dont j'ignore si je trouverai un boulot par la suite, que je ne sais pas si j'arriverai à manger autre chose que des pâtes ou du riz cette fin de mois et que je me sens parfois seule. Je me sens bien.

Je rejoins les autres à la cuisine, des crêpes m'attendent. Ils sont déjà assis à déguster le déjeuner, lorsque je m'assois entre Timothée et Max, à l'opposé du mec avec qui j'ai couché hier soir.

Je fais un sourire à ce dernier et commence à badigeonner une crêpe encore chaude de Nutella.

-Bien dormi ?

Je lance aux deux hommes qui m'entourent fourrant ma crêpe roulée dans ma bouche.

-Oh oui, le canapé est grave confortable. Je veux dire tout est plus confortable que chez moi. Max répond avec un rire jaune.

Je lui rends un sourire empathique. Sa situation est encore pire que la mienne. Il habite dans même pas 10 mètres carré, sa chambre est sombre et humide et n'a pas le droit d'utiliser la cuisine. Bien qu'il habite avec ses parents, qu'il a tout simplement des parents, je pourrais l'en envier mais ce n'est pas tout à fait la famille typique. Ayant huit enfants au total, ses parents n'ont pas l'envie ou l'énergie de s'occuper de tout le monde, ils sont devenus alors négligeant et ne s'occupent que des deux derniers garçons. Lui et les quatres autres n'ont pas le droit d'assister au repas et doivent manger les restes dans leur chambre. La première des enfants n'habite plus chez eux, et Max le deuxième est actuellement en train d'économiser pour s'enfuir.

Fabio lui demande ce qu'il fait dans la vie. Il explique qu'il travaille à 100% comme serveur et fait des petits boulots à côté, comme du babysitting et de la tonde de gazon pour maximiser son salaire à la fin du mois.

J'entends ensuite la voix de Damian lui proposer du boulot, j'ai peur un instant qu'il parle du travail du sexe.

-Mmhh si tu as besoin d'argent j'ai peut-être deux trois missions à te proposer. J'ai pleins d'agences de mannequin qui me contacte pour faire des photos et des défilés, et je pense que tu pourrais clairement être pris. Si ça t'intéresse... ça paie vraiment bien.

Max lâche un petit rire et balaie sa proposition de la main.

-Auf je ne trouve pas avoir le physique des magazines.

Pourtant il est plus que potable, avec ses cheveux noirs et ses yeux marrons qui accentue son visage, je lui fais part que ça vaut la peine d'essayer et je remercie Damian de vouloir l'aider.

-Combien exactement ? tu dis que ça paie vraiment bien ?

-ça dépend le photographe et la compagnie mais tu peux toucher de 400 à 700 francs pour une demi-journée en tant que débutant et évidemment plus si tu es confirmé.

Tout le monde marque une tête de choqués, je pense que personne ne s'attendait à un prix aussi élevé.

-Quoi ? Y a vraiment des gens qui sont payer autant en une seule journée ? Célia est surprise. Et toi tu es payé combien Damian ?

C'est la première question qu'il reçoit à propos de son métier depuis hier, je pense que personne d'autre que Célia n'aurait osé poser cette question.

-Oh Célia, je pense pas que c'est une question qui se pose...

Je le défends. Même moi je n'ai pas abordé ce sujet avec lui. Mais Damian répond tout de même.

-T'inquiètes Téa, je sais que mon métier n'est pas très reconnu et donc tout le monde se pose secrètement cette question. Je suis actuellement à 10'000 francs par mois. J'ai baissé mon pourcentage, mais à une époque je me faisais plus de 24'000. Ça dépend de ce que tu acceptes de faire et de ton pourcentage.

Il plonge son regard dans le mien, attendant ma réaction. Certainement pour voir si ça me gêne.

Un silence se crée et Célia le brise.

-Whaou tu te mets bien. Mais tu n'as pas l'air riche pourtant...

Je lui jette un regard de travers, décidément cette conversation me gêne.

-Non, en effet. C'est parce que je suis pas comme ça, j'ai les pieds sur terre disons.

-Franchement ça régale. T'as intérêts à nous inviter dans un de tes palais une fois.

Timothée lui lance, tout sourire. Ce geste me fait plaisir et me relaxe un peu. S'il ne se serait pas autant entendue hier, il aurait certainement fait de pire commentaires que Célia.

-Je n'ai pas de palais... mais oui je peux vous organiser quelque chose.

Je me fais une troisième crêpe et lorsque je fini de manger, Tim m'essuie la bouche avec sa serviette. Je ris, sachant que je dois en avoir partout.

-Et elles sont bonnes tes collègues ? Max demande, buvant son jus d'orange.

-ça dépend ta définition de bonne mais disons que y'en a pour tous les goûts et elles sont vraiment professionnelles. Il répond honnêtement.

-Tu les as toutes testées ? Timothée demande d'une voix dont je ne sais pas dire si elle est vicieuse ou juste enjouée.

Je lui pince la cuisse et il laisse échapper un cri. Je ris mais espère au fond de moi que ce ne soit pas le cas.

-Non, ça ne marche pas comme ça. Ce sont mes collègues.

Je me rappelle alors la vieille de l'accueil qui m'avait avouer avoir couché avec Damian... je me demande alors s'il ment, mais je crois que je ne préfère pas savoir.

-Et tu préfères les vieilles ou les jeunes, par expérience ?

Célia demande.

-Je ne m'imagine tellement pas coucher avec une vieille franchement. Fabio lance avant que Damian puisse répondre.

J'ai l'impression que cette conversation ne va pas en s'arrangeant.

-Euh, personnellement celle de mon âge clairement... mais je peux comprendre ce que certains aiment chez les milfs.

On le regarde tous et il finit par développer :

-Je veux dire, clairement plus tu es âgé plus tu es expérimenté.

Ouch. Je baisse la tête, faisant genre de me nettoyer les mains avec ma serviette.

-ça va ? Timothée me glisse tout bas.

J'acquiesce naturellement mais rebaisse la tête. J'ai pas mal d'insécurité quant à mon corps et ma sexualité donc son commentaire me touche. Je suis loin d'être expérimentée.

Timothée me comprend sans que j'ai besoin de parler et me caresse le haut du dos.

De l'autre côté de la honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant