Chapitre 68 - Téa

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Je suis enfin installée chez les parents à Tim, ils m'ont aidé à amener tous mes cartons au sous-sol, ma nouvelle chambre. Et étant donné le peu d'affaire que j'ai accumulé lors de ma courte vie, toutes mes affaires étaient rangées en une après-midi seulement.

Ses parents viennent de rentrer, on se rassemble tous à la cuisine.

Il n'y a pas que mon emménagement qu'on va fêter ce soir car je viens de recevoir un mail qui disait que j'ai réussi tous mes examens. Ils les ont vite corrigés.

Sa maman ouvre la bouteille de champagne et nous serre une coupe.

-Bravo et bienvenue. Son père trinque avec moi et je les remercie pour tout.

Sa famille est si saine, il n'y a jamais de drama et très peu d'haussées de voix. Je me demande quel genre de personne je serais aujourd'hui si mes parents auraient été comme ça avec moi... j'ai aimé mes parents très fort mais avec du recul je pense qu'ils ont plutôt été néfastes à mon développement ; la preuve avec mes crises d'angoisses. Heureusement je n'en ai pas refait depuis que je suis rentrée de l'université même si j'ai parfois un sentiment de dépersonnalisation qui me revient.

-Désolé ma puce de ne pas rester pour ton premier souper à la maison mais on est invité à un bal. On se verra demain au déjeuner ?

J'acquiesce. Tim et moi les regardons partir.

-ça te dit de jouer avec moi après ? à la play.

Timothée a une énorme télé en face de son lit et a je pense plus de trois stations de jeux vidéo. C'est un de ses passes temps favoris après passer du temps avec Max et faire des tours en voiture.

-Tu sais bien que je suis nulle à ce genre de jeux.

-C'est parce que tu ne veux jamais y jouer. Viens je t'apprends.

Je secoue ma tête ironiquement mais finit par accepter.

J'entre dans sa chambre sans lui, car il s'éclipse vite aux toilettes.

Je me dirige vers les fenêtres et profite de relever les stores, laissant passer un peu de lumière.

Il me rejoint, allume la télé et ramasse deux mannettes en m'accusant.

-T'es vraiment une taupe Tim. Tu es tout le temps dans le noir.

-Mais justement j'aime être dans le noir, l'ambiance est plus cozy.

Je soupire.

-Tu comptais m'apprendre à jouer avec la manette dans le noir ?

Il m'en passe une et se couche dans le lit. Je reste debout collée au bureau qui se trouve contre les deux grandes fenêtres.

-Les touches sont illuminées.

Il se moque de moi et finit par me demander de le rejoindre.

Je lève les yeux au ciel en prenant place dans le lit à côté de lui, posant ma manette sur la table de nuit. Il me soulève la couverture pour que je m'y faufile et je me mets par reflexe dans ses bras. Il place sa main sur mon épaule comme à son habitude. Je me dis que c'est quand même super agréable d'avoir une relation sans ambiguïté avec un homme. J'aime être entourée d'énergie masculine, cela m'apporte une certaine sérénité. C'est paisible.

Avec la télécommande, il défile les noms des jeux à l'écran.

-Call of duty ça te dit ?

D'un coup de main je tire un peu la couverture pour couvrir mes mollets.

De l'autre côté de la honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant