Chapitre 69 - Damian

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L'échec n'est qu'une opportunité pour recommencer la même chose plus intelligemment.

J'ai tenté de dire à Téa ce que je ressentais ce weekend, de lui proposer d'être en relation fermée. Passer à l'étape supérieure.

Mais je n'aurai peut-être pas du essayer d'en parler comme ça dans la cuisine avec autant de monde dans la villa et elle qui mange son déjeuner...

J'ai eu le temps de penser à ça ces trois derniers jours et je me suis alors décidé de la façon dont je vais m'y prendre.

Je pense qu'un vrai date, un petit weekend en « amoureux » serait bien plus judicieux.

Coucou ma belle comment ça va ? est-ce qu'on peut se voir samedi ? je t'organise une petite sortie. Que toi et moi.

J'appuie sur envoyer.

Je veux quelque chose d'intime, qu'on s'ouvre vraiment l'un à l'autre ce weekend. J'ai donc décider de l'amener dans ma maison d'enfance. Celle dans laquelle je n'ai jamais remis les pieds depuis la mort de mon père...

Je veux lui montrer que je peux m'ouvrir, et je veux apprendre aussi plus à la connaitre.

-Sérieusement on aurait dû foutre le feu à cette baraque quand on y a retrouvé le cadavre de papa dedans.

-Ta gueule benji.

Je dis d'un ton ferme. On a beau être frère on n'a pas vécu la mort de notre père de la même façon.

Son suicide nous a bien évidemment tous affecté mais Benji a rapidement sorti des phrases comme « c'est lui qui a décidé de partir, on ne va pas le pleurer » alors qu'il m'a fallu plus d'une année pour cesser de voir le corps mort de mon père pendu au plafond du salon dès que je fermais les yeux.

Je savais que c'était une mauvaise idée de parler de mon projet de retourner dans cette maison avec mon frère, il manque carrément de sensibilité parfois.

Je secoue la tête et décide de me casser du bar, le laissant travailler. Je n'ai plus envie de lui parler de toute façon et j'ai aussi du pain sur la planche bien qu'il me soit difficile de me concentrer dû à la pointe d'excitation que je ressens. Je vais demander à Téa d'être ma copine. Elle sera enfin à moi et je n'aurai plus peur d'en faire trop ou de ne pas en faire assez. Je serais simplement moi.

De l'autre côté de la honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant