Diane n'écoutait jamais sa mère. C'était devenu une question de principe. Mais là, elle songeait au bien-fondé de sa recommandation du matin, et l'aurait bien suivi. Elle n'avait jamais eu l'intention de faire une rentrée remarquée. Son but n'avait jamais été de se faire des amis, mais se faire une telle réputation, à peine arrivée, relevait de l'exploit.
Il y avait un début à tout se dit-elle amèrement. Marchant au hasard, ses pas l'avaient menée près d'un terrain de foot. Un ballon gisait en son centre, vestige d'un match disputé peu de temps auparavant.
Diane était énervée, elle avait besoin d'évacuer toute l'énergie accumulée depuis le début de la journée. Sans plus réfléchir, elle sauta par-dessus la barrière et s'avança sur le terrain. Elle fit quelque jongles, avant d'envoyer le ballon en direction des buts. Son tir était parfaitement ajusté et la balle s'arrêta dans le filet. Elle enchaina les tirs de façon mécanique, sans penser à rien d'autre que mettre le ballon dans la cage.
Un tir manqué vient atterrir aux pieds d'un jeune homme au teint mat, dont les longs cheveux sombres encadraient le visage. Il la dévisageait, sans qu'elle n'arrive à interpréter son regard.
-Jolie façon de couvrir mon mensonge ! Lança-t-il à son intention, shootant dans la balle.
Elle l'intercepta sans problèmes.
- Je n'ai pas besoin d'aide. Qu'est-ce que tu fais ici ?
Le nouvel arrivant éclata de rire, un rire frais et sonore.
- C'est toi la nouvelle ici blondie, je ne pense pas avoir de compte à te rendre.
Diane le détailla. Il portait l'uniforme, mais pas à la manière réglementaire de Nate et ses amis : son pantalon tombait bas sur ses hanches, sa chemise n'était pas rentrée et il avait laissé les premiers boutons ouvert. Il ne portait pas non plus de cravate.
- Ce que tu vois te plait ? Ricana le jeune homme.
Dans ses yeux s'était allumée une étincelle malicieuse, et Diane décida qu'il lui plaisait. Ainsi, elle lui répondit ironiquement :
-On ne peut pas dire que le spectacle soit de qualité.
-Touché, dit-il en portant les mains à son cœur.
Diane se mit à rire, s'attirant un regard étonné du basané :
-Mais tu sais rire !
La regard noir que lui lança la blonde le fit redevenir sérieux. Il lui tendit la main.
- Je m'appelle Zachary Zlotowsky, mais tu peux m'appeler Zed, conclut-il dans un clin d'œil.
-Très bien Zed, moi c'est Diane Delcourt, dit-elle en lui serrant la main, mais on en restera à Diane.
Zed rit, avant de continuer : Viens, le terrain de foot n'est vraiment pas un endroit discret pour sécher. Je vais te faire visiter.
Ils explorèrent les alentours, riant et bavardant à bâtons rompus. La sonnerie retentit, faisant grimacer Diane. Elle n'avait aucune envie de retourner en cours.
-Désole blondie, je ne peux pas me permettre de louper la prochaine heure. Mais ne t'inquiète pas, ils ne sont pas tous aussi con que la bande du « Prince », répondit Zed à sa demande silencieuse
Ils cheminèrent en silence jusqu'au bâtiment abritant les salles de classes, et Zed promit à Diane qu'il l'attendrait pour aller manger, car ils ne suivaient pas le même cours.
Diane était seule pour cette heure, et en fut ravie quand le professeur l'invita à se présenter devant toute la classe. Elle détestait cet exercice, qu'elle considérait comme un moyen d'être stigmatisé comme « la nouvelle ». Elle n'avait aucune envie d'exposer sa vie et ses passions à des inconnus.
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Pas de deux
Teen FictionQuand tu danses... tu sors de toi-même, tu deviens plus grand et plus puissant, plus beau. Pendant quelques minutes, tu es héroïque. C'est la puissance. C'est la gloire sur terre. Et cela t'appartient, chaque soir. Agnes de Mille Danser est devenu l...