Chapitre 11

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La soirée se termina tard, certains avait même décidé de rester, de ne pas dormir avant leur départ.

Diane ne faisait pas partie du nombre. Elle n'avait aucun impératif pour le lendemain, sa mère ne venant pas la chercher et elle voulait en profiter pour rattraper son sommeil en retard.

Elle fit donc une longue grasse matinée, peu réparatrice mais nécessaire. Elle se leva de son lit chaud pour aller ouvrir les rideaux et faire entrer la lumière du jour. Il faisait gris ce matin. Elle observait le parc, son nouveau jardin, qu'elle connaissait de mieux en mieux. Elle se demandait si Nate serait encore là ce weekend, s'il passait réellement ses weekends au château.

Elle eut la réponse à sa question lorsqu'elle l'aperçut qui se dirigeait vers le réfectoire et elle eut un geste d'agacement. Elle maudit sa mère, le brun, son obligation d'être ici. Elle ne pouvait donc jamais être tranquille ! Il ne portait pas l'uniforme ce matin, avait simplement passé un sweat et ses cheveux étaient encore humide. Il paraissait plus détendu ainsi, moins strict. Presque plus jeune.

Diane l'observait marcher, et mit enfin le doigt sur ce qui la gênait depuis qu'elle le connaissait. Il avait une démarche particulière. C'était comme si il penchait d'un côté. Maintenant qu'elle l'avait remarqué, elle ne pouvait s'empêcher de le détailler, et de ne voir que ça. Plus marqué qu'une simple démarche chaloupé, il avait réellement une démarche singulière. La blonde s'interrogeait sur les raisons d'une telle démarche. Simple mouvement naturel, ou marque d'une ancienne blessure ?

Le brun disparut de son champ de vision, et elle se détacha de son observatoire. Elle s'étonnait elle-même de s'intéresser autant au brun. Elle n'allait pas se torturer l'esprit pour ce petit prétentieux.

Elle décida d'aller courir, le parc l'attirait ce matin, elle voulait se décrasser de sa semaine. Elle enfila sa tenue et partit.

Elle commença doucement, et se dirigea vers le bout du parc, là où commençait le petit bois. Les arbres occultaient la faible lumière matinale avec leur haut feuillage, créant une atmosphère mystique, mais apaisante.

Diane retrouvait son rythme, sa respiration se calait à nouveau avec les battements de son cœur. Elle accéléra son pas, pour retrouver sa vitesse. Elle observait la majesté de ce décor centenaire, la toute-puissance de la nature. Elle seule gênait le tranquille repos de la forêt. Elle et ses pensées, qui cognaient dans sa tête, et qui lui semblaient produire un bruit fou. Elle avait besoin d'évacuer ce trop-plein d'émotions qui l'avait saisi. Ces 2 dernières semaines avaient été riches, et elle avait besoin de ce vide, ce calme.

En premier lieu sa colère était dirigée contre sa mère. Son attitude désinvolte la mettait hors-d'elle. Elle n'avait pas envie de la voir, et elles ne savaient pas se supporter mais c'était le fait qu'elle ne vienne pas, qu'elle s'en foute. Parfois, elle enviait la relation de certaines avec leur mère, la complicité qui pouvait exister. Elle n'avait jamais connu ça avec sa mère, elles n'étaient pas proches. Cela n'avait existé qu'avec son père.

La blonde secoua la tête, pour chasser cette idée. Elle ne laissait plus ces pensées l'envahir, elle avait bâti une barrière. C'était ça, ou s'effondrer.

Elle se reconcentra sur son chemin. Diane avait le regard à l'affut, elle observait attentivement le chemin et ses alentours. Ses yeux furent donc attirés par un bâtiment à la lisière du bois. Elle ne l'apercevait qu'au travers des feuilles. C'était celui qu'elle avait déjà remarqué lors de sa dernière ballade. Elle n'avait pas demandé à Zed ce que c'était, et décida donc d'aller voir par elle-même.

Quittant le sentier, elle traversa le tapis de feuilles orangées pour couper au plus court et elle atteignit rapidement la salle.

Le bâtiment était plus moderne que le reste du campus. « Plus récent » nota la blonde.

Pas de deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant