Chapitre 50

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-Dianou !

La jeune fille, presque pas en retard ce matin là, traversait la cour quand ce cri l'interrompit.

-Sérieusement Zed, Dianou ? J'ai l'air d'une peluche ? Tu ne peux pas m'appeler Diane comme tout le monde ?

-C'est pas assez fun, Diane-tout-court.

La blonde leva les yeux au ciel.

-Merci pour hier soir. Avec Astrid.

Zed avait le visage grave, un air sérieux que ne lui avait que rarement vu la jeune fille.

-Je m'en veux de ne pas avoir été là, de ne pas avoir vu qu'elle...

-Zed. C'est une baisse de moral, ça arrive à tout le monde. Elle ne voulait pas nous inquiéter, ce n'est pas de ta faute. Tu étais là, après.

Son ami n'avait toujours pas l'air convaincu, et elle pouvait le comprendre. Zed ne supportait pas de voir ses amis aller mal, cela devait être pire dans le cas de sa petite amie.

-C'est pour me dire ça que tu as gueulé dans toute la cour ?

-Non, enfin pas que pour ça, dit-il, son visage s'éclairant enfin d'un sourire malicieux. Je suis content que tu ne sois pas en retard, j'ai eu une nouvelle idée. Et elle te concerne.

-Je n'ai pas peur...

-Attends de l'entendre avant de critiquer !

-Pardon, je t'écoute.

Ils s'étaient mis à marcher vers les bâtiments de cours, alors que Zed se lançait dans ses explications :

-Ça fait un peu trop longtemps à mon goût qu'on est séparé pendant les cours, tu commences à me manquer blondie. Du coup, j'ai réfléchi – ne fais pas cette tête, oui ça m'arrive – et j'ai pensé à une solution.

Diane souriait, persuadé que le basané allait lui sortir une blague, mais il paraissait très sérieux et cela éveilla sa curiosité. Avide d'en savoir plus, elle ne dit rien, le laissant continuer.

-Je pensais appeler ça l'opération retour-au-fond-de-la-classe. Ou opération Zed, encore plus cool non ?

-Va au fait, au lieu de raconter des bêtises plus grosses que toi, répliqua la blonde en lui donnant une bourrade.

-Ok. Verneuil ne t'aime pas, c'est un fait. Mais pourquoi ?

-Je suis plus rapide que lui, et il ne supporte pas l'idée que j'en sache autant que lui.

-Exactement. Ça, plus l'insolence, et boum. Un prof au bord de l'explosion. C'est donc de là que je suis parti pour concocter mon idée géniale.

-Que tu ne m'as toujours pas dite.

-J'y arrive. En classe, tu vas rester à ta place, tranquillement, comme d'habitude. Mais tu vas regarder ce qui traîne sur son bureau, corriger au besoin, bref, être tellement agaçante qu'il ne pourra pas le supporter et qu'il te renverra ailleurs. Ailleurs étant, au fond de la classe, où je t'attendrais les bras grands ouverts.

Diane éclata de rire face à cette image, puis repris son sérieux. Elle contempla son ami. Son idée se tenait, cela pouvait marcher. Cela lui plaisait même beaucoup, elle allait pouvoir prendre Verneuil à son propre jeu.

-Zed, tu es un génie.

-Ma seule crainte, c'est le Prince. Il est retors, et je n'ai aucune idée de ce qu'il est capable de faire. Il peut tout faire foirer.

Diane eut un sourire gêné :

-Je crois que ça devrait aller. Il ne m'embête plus trop ces temps-ci.

Pas de deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant