Chapitre 43

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Diane avait l'esprit embrumé par la fatigue, elle se laissait bercée par le mouvement régulier du train qui la ramenait chez elle.

La soirée s'était finie tard, et Diane avait aidé à ranger toute la salle, finissant parmi les derniers. Elle s'était ensuite écroulée de fatigue dans sa chambre, mais le réveil impitoyable l'avait réveillé bien trop tôt.

Elle avait dit au revoir à toute la bande, souhaitant à chacun un joyeux noël, de bonnes fêtes de famille.

Elle craignait un peu les siennes. Elle aimait Noël et avait hâte de retrouver son frère et ses grands-parents mais elle n'avait pas vraiment envie de revoir sa mère.

Noël était une période de trêve cependant, et elle espérait que tout se passerait bien.

Le train entra en gare, et Diane entreprit de rejoindre la maison de ses grands-parents. Elle atteint finalement le perron de la maison de ses grands-parents, trainant sa grosse valise derrière elle, et pestant contre la pluie fine qui s'était déclarée à l'instant même de sa sortie du métro.

Elle sonna, et presque immédiatement, elle entendit des pas derrière la porte. Mue par une ancienne habitude, elle souleva le clapet de l'ouverture de la boite aux lettres et y colla son visage. Elle ne vit que le rideau qui avait été tiré, mais entendit clairement la voix de sa grand-mère :

-J'arrive, j'arrive.

La blonde laissa retomber le clapet, se recula et la porte s'ouvrit sur sa grand-mère, qui l'accueillit avec un énorme sourire.

Derrière elle, le couloir était illuminé, cela sentait bon et quand sa grand-mère lui ouvrir les bras, Diane sut qu'elle était rentrée chez elle.

*

La voiture de ses parents attendait Nate devant les grilles du lycée. Le chauffeur en sortit et prit en charge ses bagages pendant que le jeune homme montait dans le véhicule.

A son grand déplaisir, sa mère l'y attendait.

Il se fendit d'un simple bonjour, épuisé par sa soirée et peu désireux d'engager la conversation, mais sa mère embraya immédiatement :

-Nathanaël, tu as mauvaise mine. Tu es fatigué ? C'est ton genou ? Tu aurais dû rentrer avant à la maison et cette soirée, c'était une mauvaise idée...

Nate connaissait le disque et il laissa parler sa mère, la laissant décharger toute son inquiétude en n'écoutant que d'une oreille ses propos. Il se tendit néanmoins quand elle évoqua à nouveau son genou :

-Où sont passés tes béquilles ? Tu ne m'avais pas dit que tu avais cessé de les utiliser !

-Cela fait 3 semaines maman, mais c'est bon, ce n'est pas si important.

-Mais tu n'as plus mal ? Il faut continuer de les utiliser si tu as mal

Nate sentit que toute discussion serait vaine, et il renonça à s'expliquer, vaincu par avance.

-Et cette fille, là, comment s'appelle-t-elle déjà ? Est-ce qu'elle t'a aidé ? Elle ne m'inspirait aucune confiance

-Elle s'appelle Diane Delcourt, répliqua sèchement le jeune homme, et il n'y a eu aucun problème, ne t'inquiète pas !

De tous les sujets que pouvait aborder sa mère, Nate avait encore moins envie de parle de la jeune fille. Il ne voulait même plus penser à elle.

Sa mère continuait de parler, mais lui n'écoutait plus. Il tentait de repousser les souvenirs de la veille qui s'agrippaient à lui. La majorité de la soirée restait floue, mais des flashs lui revenaient régulièrement. Particulièrement ses confidences, qui s'étaient gravées en lui. Il ne comprenait pas ce qui avait pu le pousser à en dire autant sur lui, à lui dévoiler tout ça. Cela ne regardait personne, et encore moins Diane !

Pas de deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant