Chapitre 20

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A peine arrivés dans la grande maison de leur enfance, leur grand-mère s'inquiétait déjà :

-Vous avez mangé au moins les jeunes ? Vous voulez que je vous prépare quelque chose ?

Ils refusèrent en cœur.

-Mais laisse les donc, à peine arrivés, tu les étouffes ! Râla leur grand père en arrivant.

Leur étreinte fut plus guindée, mais tout aussi sincère et chaleureuse qu'avec sa mamie.

Diane adorait ses grands-parents, ils étaient son pilier, depuis son enfance. Elle avait toujours vécu près d'eux, passait ses weekends et ses vacances chez eux. Aucun besoin de partir, tout ce dont elle avait besoin était à 2 pas de chez elle.

Elle partit s'installer, pour redécouvrir la maison.

Elle traversa le salon, la salle à manger, monta l'escalier pour retrouver sa chambre. Diane se l'était appropriée, et tout le monde la désignait aujourd'hui comme la sienne, mais c'était auparavant la chambre de son père, celle dans laquelle il avait passé toute son enfance. Ses livres et posters tapissaient encore les murs.

C'était à cet endroit que son absence se faisait le plus cruellement ressentir, mais malgré la tristesse, pour rien au monde Diane n'aurait abandonné cette chambre.

Elle redescendit, criant à son frère qu'elle sortait. La sonnette retentit alors qu'elle dévalait les escaliers, la faisait sursauter. Elle manqua de tomber, se rattrapa de justesse, sauta les dernière marches pour courir vers la porte d'entrée. Sur le seuil se tenait une jeune fille, dont la lourde masse de cheveux châtains ne cachait pas de malicieux yeux verts.

-Eloïse ! J'allais chez toi justement ! s'exclama la blonde en la serrant dans ses bras.

Diane n'avait pas vu sa meilleure amie depuis les dernières vacances, soit 2 mois au moins. Elle lui avait cruellement manqué.

-C'est moi ou tu as encore grandi ?

Eloïse mesurait 10 cm de moins que Diane, et s'en plaignait souvent.

-C'est toi qui a rétréci, rétorqua la blonde.

Sa meilleure amie grimaça :

-C'est ça. Bon, on va chercher Marc ?

Ce dernier formait le dernier membre de leur trio infernal. Ils habitaient tous les 3 le même quartier, même si techniquement, Diane n'habitait pas chez ses grands-parents. La maison du jeune homme était située à l'extrémité du quartier.

Elles sonnèrent chez lui, répétant le même scénario que chez Diane.

Leur retrouvailles faisaient plaisir à voir, c'était comme si chacun retrouvait une part de lui, qui lui avait manqué tout ce temps. Il n'y avait aucune gêne entre eux, c'était comme s'ils s'étaient quittés la veille.

Ils discutaient dans la chambre de Marc, ou plutôt se chamaillaient :

-Vous 2, vous êtes impossible, intervint Eloïse dans leur pseudo dispute.

-C'est elle qui me maltraite, depuis le premier jour ! Se défendit Marc.

En effet, Diane était arrivée dans l'école des 2 autres en CP. Et dès le premier jour, sa rencontre avec le jeune homme avait été explosive, car elle s'était battue avec lui, pour une sombre histoire de place dans le bac à sable de la cour. Après l'avoir poussé en dehors, Diane avait vu fondre sur elle les maitresses, mais elle avait pu compter sur Marc pour ne pas l'accuser. Depuis ce jour, une solide amitié était née entre les 2, a laquelle s'était jointe Eloïse.

Pas de deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant