Le chapitre 33 est très court, du coup, surprise, un petit bonus !
J'ai écrit ce bout de texte une fois, sous le coup de l'inspiration, elle ne s'intègre pas vraiment au déroulé de l'histoire, mais je l'aime bien, donc je voulais vous la partager ! Elle est intermédiaire, entre le chapitre 32 et 33 on va dire !
La journée commençait mal. Nate avait mal dormi, agacé par la douleur diffuse provoquée par son genou. Il faisait humide, et il le ressentait toujours dans son articulation fragile. Avec sa nouvelle blessure, c'était pire. Il se leva, espérant un apaisement. Les quelques pas qu'il fit lui parurent une victoire, mais la descente des escaliers qui suivit lui démontra que cela n'avait été qu'un leurre, que la douleur ne disparaitrait pas aussi facilement.
Il était énervé, mal à l'aise. Il se sentait plus que jamais à l'étroit dans son corps qui ne lui obéissait plus entièrement. La jeune fille à ses côtés aggravait sa mauvaise humeur. Il voyait bien qu'elle ralentissait exprès pour lui, qu'elle faisait attention. Il la détestait pour cela. Il aurait voulu l'envoyer balader, ou partir loin devant elle, la laisser derrière lui. Il n'en fit rien, sachant pertinemment que ses béquilles le ralentissaient et qu'elle n'aurait aucune difficulté à le rattraper. Il se contenta de marcher, concentré sur sa douleur.
Ils arrivèrent finalement à la cantine et s'installèrent à la table habituelle de Nate. Quelques-uns de ses amis étaient déjà là et le saluèrent nonchalamment. Le jeune homme avait fait remplir son plateau par Diane, mais la douleur lui coupait l'appétit. Il chipotait son bol de céréales, et semblait ailleurs, crispé.
Diane remarquait tout cela, elle parvenait de mieux en mieux à déchiffrer les expressions du visage du jeune homme. Elle ne dit cependant rien, se contentant de boire son café tranquillement.
Elle aida Nate à remettre les reliefs de son petit-déjeuner sur son plateau et porta les deux sur la desserte menant aux cuisines, pendant que Nate se préparait.
Il la suivit, le visage fermé. Ce ne fut qu'une fois dehors, alors que le vent soufflait autour d'eux et atténuait ses paroles, les dispersant dans le vent que la jeune fille osa ouvrir la bouche :
-Ça ne va pas ?
Nate s'arrêta et la dévisagea, glacial. Toute émotion semblait avoir disparue de son visage.
-Bien sûr que si que ça va, j'ai mal, mais tout baigne !
Diane ne s'attendait pas à une attaque aussi brutale, et voulut répondre, mais le jeune homme l'interrompit :
-Tais-toi, c'est de ta faute, c'est à cause de toi que j'ai mal !
Sur ces mots rageurs, il s'éloigna en claudiquant.
Diane resta figée, stupéfaite par ce qui venait de se produire. Elle savait aussi bien que Nate qu'elle n'était pas entièrement responsable de son accident, mais elle décida de laisser Nate partir seul, pour se calmer.
La pluie ne cessa de tomber, durant toute la journée. L'atmosphère était saturée d'humidité et Nate avait toujours mal. Rester assis durant les cours était une torture, il ne savait plus comment se mettre pour tromper la douleur. En voulant changer de position, son genou se tordit, et une onde de souffrance le fit s'arrêter net. Fermant les yeux, il murmura :
-Delcourt...
-Quoi, répliqua sèchement la blonde, sans lever la tête.
-Prends le cours en note pour moi, s'il te plait.
Diane se tourna vers lui, les yeux incendiaires, mais se calma immédiatement quand elle vit le visage crispé de son voisin.
-Ça marche, accepta-t-elle.
Ce soir-là,Nate alla directement dans sa chambre, laissant Diane seule. Elle apprécia depouvoir profiter de sa soirée, et passa du temps avec la bande. Mais enremontant dans sa chambre, elle songeait au brun. Elle oubliait parfois qu'ilsouffrait réellement, et une pointe de culpabilité l'envahit. Elle savait quece n'était pas vraiment de sa faute, mais elle s'en voulait un peu.
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Pas de deux
Teen FictionQuand tu danses... tu sors de toi-même, tu deviens plus grand et plus puissant, plus beau. Pendant quelques minutes, tu es héroïque. C'est la puissance. C'est la gloire sur terre. Et cela t'appartient, chaque soir. Agnes de Mille Danser est devenu l...