-Diane, ça va ?
Diane reconnut immédiatement la voix. « Bouge, bouge maintenant » cria sa conscience. Pourtant, elle fut incapable du moindre mouvement. Elle resta là, ne parvenant pas à retenir ses larmes.
Elle pleurait dans les bras de Nathanaël Kingsley.
Le jeune homme avait eu le temps de la reconnaitre alors qu'elle lui fonçait dedans, et surtout, il avait remarqué sa tenue. Elle était encore en collant et justaucorps, n'ayant pris le temps de ne remettre que ses chaussures. Il savait que les cours de danse avaient recommencé depuis quelque temps et il avait fait le lien.
Diane pleurait sur l'épaule du brun, sans parvenir à le repousser. Elle aurait dû être forte, elle le savait, mais elle ne parvenait plus à trouver aucunes ressources en elle. Elle se laissait juste étreindre et alors qu'il lui caressait maladroitement le dos, elle enfouit plus profondément son visage dans son sweat. Elle pleurait sur les paroles de la professeure, sur son incapacité à danser correctement depuis le début des cours, et surtout, sur ses rêves qui s'éloignaient au moment même où elle pensait avoir trouvé le chemin qui l'en rapprocherait. Elle pleurait sur elle-même, laissant s'écrouler toutes les barrières qu'elle s'était construite depuis la mort de son père. Elle pleura longtemps et Nate attendit patiemment que ses sanglots se calment. Il sentait que ce n'était pas anodin, qu'il fallait lui laisser le temps de s'apaiser d'elle-même.
Finalement, elle se détacha de lui, et s'essuya les yeux, en une vaine tentative de reprendre le contrôle :
-Je suis désolée, je ne pleure pas devant les gens d'habitude. Ton sweat doit être trempé, ajouta-t-elle.
-Ce n'est rien, dit doucement le jeune homme.
Ils se regardèrent un long moment, sans qu'aucun d'eux ne brise le silence.
-Je pensais que tu avais fini par oublier mon prénom, finit par dire la blonde, tentant de changer de sujet.
Nate eut un instant de flottement. Cela lui avait échappé, son prénom lui était venu naturellement aux lèvres, sans même qu'il y pense. Bien sûr que non, il n'avait pas oublié son prénom, mais il avait espéré qu'elle ne l'avait pas entendu. Tant pis pour lui.
-Ne t'habitues pas trop, Delcourt, répliqua-t-il, en accentuant son nom de famille.
-Je n'en avais pas l'intention Kingsley, dit-elle en souriant légèrement.
A ce moment-là seulement, ils parurent remarquer qu'on était en plein mois de janvier, et qu'il faisait froid. Diane tremblait dans son fin justaucorps, du fait du vent et de la sueur de sa course qui commençait à sécher et la glacait.
Nate proposa qu'ils rentrent, et Diane le suivit.
Un peu gênée, Diane ne savait pas quoi dire au jeune homme pour conclure ce moment, et elle se dirigea finalement vers l'escalier.
Nate la suivit silencieusement du regard alors qu'elle gravissait les marches.
Retirer ses affaires de danse ne lui avait jamais paru aussi délicieux, et Diane s'emmitoufla ensuite dans un gros sweat, recherchant le maximum de chaleur.
Elle était assise sur son lit, les yeux dans le vague, quand elle entendit un coup frappé à sa porte.
-Entre, dit-elle, persuadé qu'il s'agissait de Zed ou de Loup.
Il s'agissait pourtant de Nate, qui resta un peu gêné sur le pas de la porte :
-Je voulais m'assurer que ça allait...
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Pas de deux
Dla nastolatkówQuand tu danses... tu sors de toi-même, tu deviens plus grand et plus puissant, plus beau. Pendant quelques minutes, tu es héroïque. C'est la puissance. C'est la gloire sur terre. Et cela t'appartient, chaque soir. Agnes de Mille Danser est devenu l...