Diane franchit le portail sous un timide soleil. Il avait plu sans discontinuer durant le dernier weekend des vacances, mais forcément, il faisait beau pour la rentrée. La jeune fille ne savait pas si elle devait râler ou s'en réjouir. Ce qu'elle savait cependant, c'est qu'elle n'avait aucune envie de revenir au château.
Les exclamations de joies et autres retrouvailles entre ses camarades achevèrent de la rendre de mauvaise humeur.
-Bande d'hypocrites, marmonna-t-elle entre ses dents. Elle n'avait aucune intention de les imiter et elle ne pensait pas la bande capable de faire de même.Aussi fut-elle surprise lorsqu'elle sentit 2 mains couvrir ses yeux.
-Devine qui c'est? dit l'inconnue, maquillant sa voix pour la faire passer pour plus aigüe.
Diane hésita, passa en revue les personnes, qu'elle connaissait et qui oserait faire cela. Elle finit par trouver:
-Astrid!
-Comment t'as deviné? bouda la tressé.
Elle poursuivait le jeu, mais Diane n'avait aucune envie d'y rentrer.
-Il n'y a que toi pour faire un truc pareil, soupira la blonde.
Astrid allait répliquer mais elle se mit soudainement à rire.
-Pas exactement, regarde.
Elle joignit le geste à la parole et attrapa le visage de Diane pour lui montrer un groupe de fille, dont l'une était en train de faire exactement la même chose qu'elle.
- Je serais pas si fière à ta place, se moqua Diane.
-Pourquoi pas, je les imitais à la base, répliqua tranquillement son amie.Diane arqua un sourcil, mais crut Astrid. Cette fille était réellement imprévisible et déjantée. Elle avait une manière de penser bien à elle, dont découlait des actions pas toujours compréhensible pour le commun des mortels.
-Je te laisse, à plus blondie!Diane ne se formalisa pas du départ brutal de la tressée, et se dirigea à son tour vers l'endroit habituel de la bande.
Elle rencontra sur son chemin Alice, et en serrant la jolie rousse dans ses bras, elle se rendit compte qu'elle lui avait manqué, qu'elle était heureuse de la revoir. Diane avait donc une attache au château, une bonne raison de revenir. Elle se mit à sourire, et rien ne put lui retirer sa bonne humeur. Ni la sonnerie, ni la vision de Nate.
Elle se dirigea seule vers son premier cours, certaine de retrouver Zed devant la porte, mais le basané n'était pas là.
Le reste de la matinée s'écoula sans qu'il ne paraisse, et Diane commençait à se demander ce qu'il faisait. Elle s'en inquiéta auprès des autres lors de la pause du midi.
-Il devait en avoir marre de toi ! Rigola Scott.
-Ouais il a dû oublier de mettre son réveil...
-Voir il a oublié la rentrée, renchérit Nigel. Il reviendra tranquillement la semaine prochaine.
-Ce serait bien son genre!Tout le monde y allait donc de son petit commentaire, mais le manque de sérieux de leurs affirmations fit comprendre à Diane qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, le jeune homme réapparaitrait bien assez vite. Elle se détendit et profita de son midi avec la bande, les écoutant raconter leur vacances.
Elle aurait bien voulu cependant qu'il soit là quand elle se rendit compte qu'elle devrait affronter seule le cours de maths. Le prof était toujours aussi agaçant, et toujours aussi agacé de constater que Diane n'avait pas changé et ne semblait pas disposée à faire d'efforts. Il lui montra son mécontentement en lui donnant du travail supplémentaire, punition qui ne fit pas sourciller la jeune fille. Elle nota le travail sans accorder la moindre importance à Mr Verneuil. Le pauvre homme rougissait devant tant d'insolence, et elle lui aurait bien conseillé de respirer si elle n'avait pas conscience que ce serait dépasser les bornes. Il la laissa finalement partir, après un dernier sermon sur le respect qu'elle devait aux adultes, les conséquences de son attitude, et d'autres choses qu'elle savait déjà.
Elle arriva bonne dernière en physique et alla s'installer seule au fond, Zed n'ayant toujours pas réapparu. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, elle se savait capable de se débrouiller seule.
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Pas de deux
Teen FictionQuand tu danses... tu sors de toi-même, tu deviens plus grand et plus puissant, plus beau. Pendant quelques minutes, tu es héroïque. C'est la puissance. C'est la gloire sur terre. Et cela t'appartient, chaque soir. Agnes de Mille Danser est devenu l...