Chapitre 76

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Alix est soudainement intéressée, ce qui lui vaut quelques remarques bien senties

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Alix est soudainement intéressée, ce qui lui vaut quelques remarques bien senties. Elle est fidèle à elle-même, celle-là !

— Tu te souviens de ce qu'a dit Gaby, quand tu es parvenue jusqu'à elle ? reprend Ambroise pour changer de sujet. Je l'ai vue ouvrir la bouche, mais je n'ai rien entendu, si ce n'est une espèce de sifflement.

— Toi aussi ? Il m'a vrillé les tympans, c'était horrible ! s'exclame la brunette, pas tout à fait remise de ses émotions.

— Pareil pour moi. Mais c'est surprenant, on dirait que je suis la seule à avoir perçu ce que Gaby a murmuré, ou plutôt ce que celui qui a pris possession de son corps a murmuré.

Ils sont suspendus à mes lèvres, attendant désespérément que je prononce les paroles du mage. Malgré la mise en garde de Madame Jacolot, je veux leur en dire davantage. Ils ont bien le droit de savoir, eux aussi !

Et puis, ce n'est pas comme s'ils allaient faire le lien entre ça et mes supposées prédispositions à la magie noire, si ? Pour ne pas faire durer le suspense plus longtemps, je déclare avec la sensation d'être une véritable imprécatrice :

— Elle a dit : « Rubis Brightwood, guide de l'Esmantium. »

Et là, c'est le chaos.

Tout le monde se met à parler en même temps sans prendre la peine d'écouter les autres.

— Il te connaît ! Il s'est adressé directement à toi en utilisant ton prénom.

— Guide de l'Esmantium ? C'est quoi, ça ?

— Oui, et pourquoi tu serais guide, d'abord ? Tu n'as pas étudié l'art ou le tourisme, à ce que je sache.

— Justement, je n'en ai aucune idée, tenté-je de m'imposer.

— Ça me dit quelque chose, lance Gaby en reprenant son rôle de bouquineuse en chef. J'ai dû voir ça dans un livre.

— Mais oui, bien sûr ! Continuez sans moi, je reviens ! m'exclamé-je, disparaissant déjà sous les regards étonnés de mes amis.

La jeune sorcière m'a bel et bien donné une idée : utiliser le même procédé que pour les âmes sœurs, mais l'appliquer à une recherche différente. Vu tous les ouvrages que contient la bibliothèque, ça ne devrait pas être compliqué d'en trouver au moins un évoquant l'Esmantium.

Dit comme ça, il s'apparente plus à un terme latin. Peut-être que j'ai loupé ça dans mes cours de civilisation...

Une fois de plus, tous les regards convergent vers moi lorsque je pénètre dans la pièce. Bon sang ! Cette situation commence à devenir franchement embarrassante. Si on ne peut même plus être tranquille à la BU, rien ne va plus !

Je déteste être épiée dans chacun de mes mouvements. Si ce sentiment est accru chez moi, c'est à cause de ma maladresse et de mon manque d'assurance.

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