Chapitre 106

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— J'avais

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— J'avais... un truc à faire.

C'est très précis, tout ça !

Ce qui est sûr, c'est que l'arrivée du Saphir a grandement refroidi l'atmosphère pourtant chaleureuse qui régnait autour de la table avant qu'il nous rejoigne. Pour changer de sujet, mais aussi pour éviter qu'Aloïs dévoile mon secret, j'informe les autres de ce qui s'est passé la veille :

— Avec Gauthier, on pense avoir découvert l'une des stèles de l'Esmantium.

Mes joues s'enflamment de plus belle lorsque tous les regards se posent sur moi. Voilà pourquoi il faut toujours se préparer mentalement avant l'annonce d'un tel scoop... surtout lorsqu'on déteste se retrouver au centre de l'attention.

— Hier, j'ai réessayé d'en trouver une avec le pendule. Le résultat n'était pas très probant, mais j'ai croisé Gauthier, qui s'est rendu compte que je le tenais mal. Il a eu l'idée de fusionner nos deux énergies pour donner plus de force au mécanisme et ça a fonctionné. Il s'est arrêté sur un point entre la France et l'Angleterre, en plein milieu de la Manche.

— Sous l'eau ?

— Je ne vois pas d'autre explication, Gaby. La carte n'est pas des plus précises, certes, mais ça m'étonnerait qu'il existe une multitude d'îles dans cette zone. Le souci, c'est que nos données sont approximatives : on peut très bien tomber dessus dès le premier coup comme arpenter une centaine de kilomètres sans rien trouver.

— Tu pourrais utiliser une carte d'une échelle inférieure ? suggère Ambroise, réfléchi comme à son habitude.

— J'y ai pensé aussi, opine Gauthier, mais ce genre de représentation reste souvent confus. Le mieux serait d'entreprendre des recherches par nos propres moyens.

— Sans qu'Aaron et sa clique découvrent nos plans, ajoute Aloïs en me lançant un regard appuyé qui n'échappe pas à son rival.

— Aaron ? Mais ça fait presque trois semaines qu'on ne l'a pas vu ! s'exclame Alix, la voix encore un peu tremblante.

— Même ! Imaginez la grandeur de la surface à étudier, sans compter la profondeur et les dangers marins. On mettrait des jours avant de trouver quoi que ce soit !

Ma vaine tentative pour revenir au sujet initial – et ainsi éloigner les autres de la préoccupation futile que constitue Aaron – aboutit, puisqu'Émilie rejoint mon analyse :

— Le mieux, ce serait d'avoir une vision nette de la situation. Impossible d'être efficaces sans ça.

— Et comment je suis censée faire ça, moi ? Désolée, mais personne n'a laissé de manuel d'instruction à l'intention des guides.

— Ne te tracasse pas trop, Rubis. On a déjà la pierre rouge, le reste viendra après.

— Ambroise a raison, renchérit Alix. On ne connaît pas encore la composition précise de ton pendentif, alors qui sait ? Peut-être qu'en l'étudiant davantage, il nous donnera quelques indices supplémentaires.

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