ESMANTIUM

« NOSTAL »

Le 1er novembre 2024,

J'ai peur d'écrire cette partie et encore plus de la poster, mais nous avons un anniversaire à fêter... car le 1er novembre 2014, je posais les premiers mots d'ESMANTIUM.

Depuis, pas un seul jour n'est passé sans que je ne songe à cette histoire.

Pourtant, je n'en ai plus parlé pendant un moment. Une éternité, vraiment. Aujourd'hui encore, je le fais très peu. Peut-être parce que les murs que j'ai érigés pour me protéger sont tellement hauts que les mots ne parviennent plus à les franchir sans en sortir vides, creux, déformés.

Mais ils sont là, encore et toujours, dix ans après avoir esquissé le quotidien de Rubis et le monde magique qui s'offrait à elle. Je ne sais pas si vous serez toujours sur Wattpad pour les lire après tout ce temps, mais j'espère, parce que ce que j'ai à vous dire me tient à cœur.

En dix ans, ESMANTIUM a vécu mille vies, mille joies, mille désillusions aussi, et il m'a fallu réinventer ce roman du début à la fin pour lui redonner le sens qu'il a un temps perdu à mes yeux. Concrètement, ça signifie que le texte que vous avez connu et qui se trouve encore en ligne a profondément changé.

Pourquoi ?

Parce que, tout aussi concrètement, il ne pouvait pas rester le même. Pas si je voulais partager la fin que j'avais imaginée il y a dix ans avec vous.

Parce que j'ai grandi, et que lui également. Il s'est nourri de mes nouveaux émois, mes nouvelles frayeurs, et de tout ce qui a pu m'inspirer depuis la mise en ligne de la toute première version sur Wattpad.

Parce que « le temps a fait son œuvre », enfin, et qu'ESMANTIUM ne pouvait pas (sur)vivre sans se métamorphoser.

Alors, je l'ai réécrit. Entièrement. Il y a un an.

J'étais dans un état d'esprit étrange, teinté de nostalgie et d'espoir, où tout ce qui m'avait longtemps semblé impossible paraissait soudain le redevenir. J'étais tellement heureuse de me familiariser avec ces versions évoluées de Rubis, Gauthier et les autres (même Aloïs, si, si !) que je désespérais déjà de vous en parler, mais au fond de moi, je savais que c'était trop tôt, trop... prématuré. Pourtant, j'en avais envie. Vraiment. Alors, j'ai opté pour un compromis et employé un nom de code sur les réseaux : « NOSTAL ».

NOSTAL, c'était ce mot un peu moins grand qu'ESMANTIUM qui me permettait d'évoquer cette histoire avec vous sans jamais vraiment le faire, par peur autant que par prudence.

Mais sur Instagram comme sur Wattpad, NOSTAL n'a jamais été qu'un autre titre pour désigner la nouvelle mouture d'ESMANTIUM.

Il y a dix ans, quand je me suis aventurée dans ESMANTIUM avec une feuille volante, un stylo à peine entamé et beaucoup de colère, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait à la page suivante.

Il y a un an, quand je me suis lancée dans NOSTAL avec la boule au ventre et bien trop de stress, je savais que je devrais tout réapprendre et que ce serait long. Très. Peut-être trop. Mais ce que j'ignorais, c'est que j'éprouverais les mêmes sentiments que ceux qui m'avaient traversée quand, par un coup du sort bien étrange, mon imagination était allée à la rencontre de Rubis puis de Gauthier, tant d'années auparavant.

C'est, je crois, la magie que j'ai toujours trouvée dans l'écriture : la résilience. Celle que je fuis au quotidien, mais derrière laquelle je cours à chaque paragraphe, chaque chapitre achevé. Et au cours des derniers mois, j'ai compris que cette résilience faisait partie intégrante d'ESMANTIUM, au même titre que l'espoir. Ça n'a peut-être pas grande importance sur le papier, mais c'est la preuve dont j'avais besoin pour me convaincre que je pourrai repartager cette histoire avec vous dans les meilleures conditions possibles. Entièrement. Un jour.

En attendant, sachez que :

1. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour que NOSTAL, ou le ESMANTIUM de 2024, si vous préférez, vous parvienne rapidement. 

2. Rubis, Gauthier, Gaby, Aaron existent toujours, et je les aime encore plus qu'au premier jour. 

3. Je n'ai jamais abandonné cette histoire, et je ne le ferai jamais.

Je vous laisse sur ces quelques mots d'un personnage qu'il me tarde de vous présenter à nouveau :

« Il vaut parfois mieux agir dans l'ombre pour faire briller la lumière. »

Merci pour l'amour que vous avez toujours apporté à ce texte, et désolée pour les silences qu'il m'a longtemps fallu vous donner en écho.

Tiphaine.